De Franz Ferdinand en concert, voici ce que je disais (en partie) à l’occasion du dernier Rock en Seine, dont ils concluaient la première journée.
« Franz Ferdinand, donc, clou de la journée, qui a livré exactement le concert que je voulais voir et entendre de leur part. On a beaucoup glosé à leurs débuts sur leur prétendu manque de charisme, le fait que ce n'était qu'un aimable groupe de gentils garçons juste là pour faire danser les filles... Le fait qu'ils soient toujours là après 4 albums devrait leur suffire pour tenir leur revanche; ça ne les empêche pas de se révéler (à nouveau, on les avait déjà vus à ce festival et c'était déjà très bon, même si en deçà de leur performance de ce soir) un incroyable groupe de scène. Le groupe a aligné ses tubes sans temps mort, enchaînant les chansons les unes aux autres sans blabla inutile, déployant des versions boostées et rallongées, avec un son plus rêche et violent qu'en studio. Le résultat : un concert épique, d'une intensité constante pendant 1h15, cumulant les morceaux de bravoure. Kapranos était complètement déchaîné, Mac Carthy itou; Thompson pareil - seul le bassiste était un peu à la ramasse »
Ben c’est pas compliqué, et je vais pas me fatiguer outre mesure : le concert du Zénith hier, c’était tout pareil… Mais encore mieux, du fait que c’était leur concert à eux, et pas « seulement » en tête d’affiche à la fin d’une journée de festival avec d’autres formations. Du coup, en plus de l’enchaînement impitoyable des tubes du groupe, on a eu droit à plus de morceaux du dernier album, y compris ceux de la fin qui sont un peu plus « expérimentaux ». Et à des versions encore plus délirantes et accrocheuses de certaines chansons. Et à une belle séquence de 3 chansons de l’album Tonight alignées en milieu de set, se clôturant par une Lucid Dreams inattendu et proprement hallucinante, dans une version n’ayant rien à voir avec l’originale. Et à une mise en scène superbe. Et à un groupe encore plus déchaîné (sauf le bassiste, comme d’hab’) servant un public hystérique du début à la fin.
Le seul point négatif, finalement, c’est que c’était trop court – comme souvent, quand c’est si bon.
Les détracteurs continueront de détracter, mais c’est pas grave : quand on les aime, Franz Ferdinand est typiquement le genre de groupe qui sait rendre cet amour au public. Sur scène encore plus que sur disques.