(HOUSE OF CARDS de Beau Williamson)
On avait déjà évoqué l'arrivée de cette série il y a quelques temps notamment grace ou à cause de David Fincher à la réalisation. Donc profitant d'une accalmie, je me suis attelé à la tâche d'autant qu'avec seulement 13 épisodes pour cette première saison et qu'ils ont déjà été tous diffusés (particularité de ce diffuseur, tous les épisodes ont été livrés le 1er février). Car la première particularité de cette série, c'est son mode de diffusion plutôt peu commun puisqu'elle a été diffusée en streaming sur la plateforme NetFlix. La deuxième particularité, c'est adapté d'une mini-série diffusée au début 90, elle-même adaptée d'un bouquin. Enfin, dernière particularité, mais on l'a déjà dit, c'est aussi la première incursion de Fincher à la télé (enfin je crois). Bref, ajouté à tout ça, Kevin Spacey et Robin Wright en tête du casting, il y a là tous les ingrédients pour faire à priori quelque chose de bien.
En deux mots, la série raconte l'histoire d'un politicien qui connaît tous les rouages de Washington et qui compte bien, par tous les moyens d'en prendre la tête.
Bon en fait, ce n'est pas bien, c'est mortel. Pour peu qu'on est les quelques petites notions du fonctionnement politique aux Etats-Unis (pas indispensable mais bon), le reste passe tout seul. Car si l'action se déroule essentiellement dans les couloirs de la Maison Blanche et du Capitole, le coeur de l'intrigue est surtout sur les rapports entre les personnages, et principalement le couple Spacey-Wright qui continue à surprendre à chaque épisode (et je n'en suis qu'à 6 - la traduction traîne un peu).
Avec toutes les séries (et les films) que j'avale depuis toutes ces années, je pensais avoir tout vu en matière de manipulation, complot, vengeance, trahison, traîtrise, chantage, ... Et bien House of Cards vient de me prouver que non. A chaque épisode on se demande si on doit aimer le personnage de Spacey, Francis Underwood ou le traiter comme la dernière des merdes tellement il est ignoble, méchant, cynique, perfide, méprisant (mais jamais tout à la fois). Et quand on le croît au bout, c'est sa femme (Wright) qui vient prendre le relais et relancer son mari.
Un très grand numéro d'acteurs avec des seconds rôles qui ne sont pas en reste avec entre autres Kate Mara dans le rôle de Zoe Barnes ou encore Corey Stoll dans celui de Peter Russo.
Beau Willimon (le créateur) réussit un double tour de force en créant une série de très haute qualité avec un diffuseur plutôt atypique et pas spécialement fortuné et surtout avec un sujet qui a toutes les chances de se casser la gueule sur la durée.
(je ré-ouvre le topic, la fin étant proche, je vais bientôt pouvoir faire un bilan complet)