Mort de Jacques Barrot (si vous avez subi un "incident de voyageur" dans le métro 1 aujourd'hui, c'était lui !)
L’ancien ministre centriste et ex-commissaire européen Jacques Barrot, membre du Conseil constitutionnel depuis 2010, est décédé subitement mercredi midi à 77 ans dans le métro parisien, selon des sources parlementaires, confirmant une information de France Bleu Saint-Etienne. Selon une source policière, il a fait un «malaise» au niveau du métro Sablons à Neuilly-sur-Seine et a été pris en charge par les secours.
Jacques Barrot, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de Jacques Chirac, avait été commissaire européen entre 2004 et 2009. Né à Yssingeaux (Haute-Loire) le 3 février 1937, il avait été maire de cette ville de 1989 à 2001.
Figure de la démocratie chrétienne, européen convaincu, fils du député Noël Barrot, il avait été lui-même élu député de la Haute-Loire pour la première fois en 1967, cédant en 2004 son siège à Laurent Wauquiez. Ministre du Commerce (1978-1979) puis de la Santé (1979-1981) sous VGE, il était redevenu ministre sous Jacques Chirac, occupant le porte-feuille du Travail et des Affaires sociales (1995-1997).
Favorable à l’union de la droite et du centre au sein de l’UMP, il était devenu président du groupe UMP à l’Assemblée nationale (2002-2004) avant d’entamer une carrière européenne à Bruxelles: commissaire à la Politique régionale (2004) puis aux Transports (2004-2008) et enfin à la Justice (2008-2009).
«C’était un homme de conviction, qui a incarné les valeurs de dialogue, d’ouverture, d’humanisme de la démocratie chrétienne (...) C’était également un grand militant de l’Europe (...) Travailleur acharné, son expérience et ses compétences de juriste l’avaient amené à intégrer le Conseil constitutionnel en 2010», a salué dans un communiqué le Premier ministre Manuel Valls. «Parce qu’il était toujours respectueux, (il) a toujours suscité un très grand respect. C’est donc un grand homme politique, un grand responsable public qui disparaît aujourd’hui», a-t-il ajouté.
La vice-présidente de l’Assemblée nationale Sandrine Mazetier (PS) a rendu hommage à «un authentique républicain», se souvenant de ses «larmes» au soir du 21 avril 2002 face à «la catastrophe démocratique» de la qualification de Jean-Marie Le Pen (FN) pour le second tour de la présidentielle.
Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS) a lui aussi rendu hommage à Jacques Barrot, «un homme de dialogue et de convictions» décédé mercredi, et les députés et ministres ont observé une minute de silence au début de la séance des questions au gouvernement.
(source : AFP)