Après une année 2020 pandémique marquée par deux périodes de fermeture des salles, l’année 2021 aura encore été assez étrange du point de vue des sorties ciné et autres !
Là encore, les salles ont été fermées pendant 5 mois ; plus depuis (mais les fermetures aux Pays Bas et en Belgique en cette fin d’année font craindre le pire pour début 2022
). Puis, il y aura eu l’histoire du passe sanitaire. De la politique au doigt mouillé du gouvernement, un coup tu dois mettre le masque, un coup c’est plus obligé ; mais en fait tu sais bien que ça vaut mieux ; mais t’es pas obligé, blablabla.
La reprise a vu quelques grosses sorties repoussées atteindre les écrans + un effet d’embouteillages dans les salles avec son lot de films qui avaient été bloqués pendant des semaines. Ça aura aussi été l’occasion pour les services de streaming opportunistes, liés aux grands studios ou non, de revoir de fond en comble leur politique de distributions. Une période de grands bouleversements, dont on commence à peine à voir les conséquences ; et qui va profondément modifier nos habitudes de consommation des films dans les années à venir…
D’un point de vue personnel, je me rends compte que cette année ciné a en effet été bizarre.
à la reprise, j’ai repris mon activité cinéma encore plus intensément qu’avant, dans une sorte de boulimie de films – des fois qu’on nous referme les salles dans la foulée. Avec le passe sanitaire (et la vaccination relativement tardive chez moi), j’ai aussi fréquenté les salles par périodes, pour aller voir tout ce que je pouvais dès que c’était possible.
Et, en regardant dans le rétro de mon super fichier Excel, j’ai du mal à faire un classement comme à mon habitude ; seuls 2/3 films se détachant du lot. Le reste se partageant entre une série (assez restreinte) de bons films, un gros lot de films moyens ou sans intérêt spécifique, et quelques navets. Impossible pour l’instant de savoir si c’est dû aux films distribués et vus à travers les gouttes d’une programmation chaotique. Ou si c’est un effet psychologique plus ou moins permanent des éléments extérieurs qui sont encore venus se greffer et ont fait exploser la routine d’une année ciné « normale » comme les précédentes. L’avenir le dira peut-être…
C’est donc parti pour un classement 2021 qui n’en est finalement pas un – seul mon « film de l’année » s’imposant de manière évidente (j’imagine déjà qu’on me rétorquera que c’était couru d’avance, ou qu’il y a une prime à la nouveauté, etc… quand j’en reparlerai encore dans 20 ans, comme pour l’original, on verra
).
Et, quand même, mon « autre » grand film de l’année qui se distingue.
Et encore, ensuite, quelques autres, par ordre alphabétique (et non, y’a pas
Dune ni
Kaamelott)
Et enfin, je mettrai peut-être ce faux classement à jour après avoir vu 2 autres films attendus en cette fin d’année,
Don’t Look up et
Belle, s’ils le méritent.
MATRIX RESURRECTIONS – Lana Wachowski (USA)
Comme à la sortie de
Reloaded et
Revolutions, les avis sont partagés sur ce quatrième volet tardif. Fan service et suite opportuniste pour (une des) Washowski en perte de vitesse ? Ou, comme en 99, discours méta lucide sur l’état du blockbuster actuel ?
La place accordée au film dans mon classement dit dans quel camp je me situe. Une semaine après un Spider-Man qui donne des crampes à la paupière à force de clins d’œil racoleurs, cette résurrection m’apparaît plutôt comme un salutaire coup de pied dans la fourmilière, qui voudrait redéfinir le genre, comme le premier film l’avait fait à l’époque. En plus du plaisir purement premier degré de retrouver les personnages et l’univers ; ainsi que les habituelles hybridations en tous genres des sœurs.
Comme
Speed Racer,
Cloud Atlas et
Jupiter Ascending, le film va déchaîner les passions, créer des camps tranchés, se vautrer au box-office, et être adulé par certains.
LAST NIGHT IN SOHO – Edgar Wright (Royaume Uni)
Pas aussi fort que les meilleurs films de Wright – quelques défauts d’écriture, notamment vers la fin, et des petits trucs qui ne collent pas… Mais c’est pas bien grave ! Grâce à la générosité habituelle du réalisateur, on se retrouve encore une fois face à un film enthousiasmant, plein comme un œuf rempli de plein de bonnes choses. Et, surtout, soutenu par une mise en scène incroyable. Le film est un régal pour les yeux, et évidemment pour les oreilles. Hommage au giallo, au Swinging London, au cinéma des années 60, à la musique pop ; c’est encore une fois du pur plaisir en barres.
Le gars est donc encore toujours un des rares réalisateurs du moment à suivre une carrière sans faux pas, ce qui est assez dingue, quand on y pense !
BELLE - Mamoru Hosoda (Japon)
Hosoda revient thématiquement à son cinéma de débuts, les
Summer Wars et autre
Traversée du Temps que j'aime moins... Mais heureusement, avec un aspect moins brouillon, et en profitant de ce qu'il a mieux réussi à faire par la suite. Le résultat est, encore une fois avec le japonais, un film magnifique, et émotionnellement hyper chargé.
Esthétiquement, c'est même ce qu'il a livré de plus beau - le mélange entre images de synthèse dans le monde virtuel et animation traditionnelle dans le monde réel rend au mieux.
L'histoire puis dans toutes les tendances u manga et de l'anime, mêlant des combats à la Dragonball à l'histoire de l'émancipation d'une ado, du réalisme poétique à de la J-pop (les chansons sont mortelles !), de la comédie bêta à du drame bien noir (parmi les thèmes du film : le deuil, la maltraitance enfantine, le harcèlement scolaire... que du joyeux !).
Un tour de force assez incroyable, et un bon stock de mouchoirs à prévoir à la vision.
BENEDETTA – Paul Verhoeven (France)
Le hollandais violent continue son entreprise de déconstruction du cinéma français de l’intérieur, allant peut-être encore plus loin que dans
Elle.
S’emparant d’un fait divers historique connu, qui divise les historiens et les spécialistes de la religion, Paulo n’y va pas par quatre chemins. Des nonnes lesbiennes qui se font des trucs avec une statuette de la vierge transformée en gode ? Tu vas voir du cul. Des tortures dignes de l’inquisition ? Tu vas souffrir dans ta chair (encore plus si t’es une femme). De la critique des ordres religieux ? Satire dans tous les coins. La peste, le bûcher, les sévices divers ; tu voulais du gore dégueu ? T’en as !
Et la cerise sur le gâteau : Virginie Effira, sublime de bout en bout.
Alors, ok, c’est moins bien tenu que ses grands films subversifs hollandais ou américains ; visuellement, ça a moins de gueule. Mais vu comment c’est furieux et agressif, on lui pardonne. Ah, et j’ai parlé de Virginie ? (la meuf de
Ovnis est super aussi)
BOÎTE NOIRE – Yann Gozlan (France)
Depuis quelques années, Yann Gozlan et sa bande (Guillaume Lemans, Jérémie Guez…) font souffler un vent de renouveau sur le cinéma de genre français – à base de films policiers, d’action, fantastiques et autres de bonne facture et plein de trucs intéressants.
Le scénariste/réalisateur s’attaque ici au thriller technologico-economico-politico-truc avec le même soin et le même sérieux. Dommage que le scénario soit parfois trop capilotracté et ne sache pas toujours comment se dépatouiller de ses enjeux. A part ça, c’est top, et porté par un Pierre Niney impeccable, tout comme les autres acteurs qu’on voit un peu partout en ce moment dans le cinéma français.
FREE GUY – Shawn Levy (USA)
La bonne surprise de cet été, dans une période compliquée pour les blockbusters, dont celui-ci a mieux tiré son épingle du jeu que les autres. Et, avec le recul, c’est marrant que ce soit sorti peu avant un nouveau
Matrix, finalement. Parce que c’est clairement une des références de ce film très méta, qui convoque aussi
Truman Show ou
Ready Player One. En plus fun – on est clairement là pour la déconne, mais sans pour autant prendre le public pour des abrutis ; ce qui nous change considérablement de la majorité des gros trucs de divertissement américains actuels. Du coup, le message gentiment subversif du film passe tout seul ; et le discours sur la société, l’homme et les loisirs est plus malin qu’il n’en a l’air.
On n’en attendait rien, et si finalement c’était le film le plus sympathique et divertissant de l’année (même au-delà du capital sympathie de Ryan Reynolds, encore une fois parfait) ?
LES MITCHELL CONTRE LES MACHINES – Michael Rianda (USA)
On aurait voulu le voir au cinéma, ça a débarqué en streaming – épisode 1.Le film d’animation le plus barré de l’année ; typique de l’animation post-moderne du moment, qui s’adresse autant aux petits qu’aux ados qu’aux adultes, à des degrés différents, plein de références, de gags débilous, etc… à la limite, rien de bien surprenant ; des films comme ça, on en voit 5 par an. Sauf que c’est vraiment bien foutu dans tous les domaines : c’est réellement drôle, le discours sur la société accro au numérique est bien vu (j’en profite pour citer l’autre film d’animation
RON DEBLOQUE, que Melvil a adoré, et que les adultes ont trouvé plutôt bien aussi, dans la même optique), le côté délirant est bien tenu. Rien d’étonnant venant de l’équipe de
Spider-Verse, mais ça fait plaisir de voir qu’ils maintiennent le niveau d’une année sur l’autre.
MOURIR PEUT ATTENDRE – Cary Fukanaga (Royaume Uni)
Le chant du cygne de Daniel Craig en
James Bond est intéressant à plus d’un titre, notamment dans sa manière de traiter le personnage et de mettre un point final à cet arc spécifique de son histoire. Mais, surtout, c’est un super film d’action – à la limite, même si on s’en fout de l’agent secret de sa majesté, ça peut juste se voir en soi, comme un divertissement boum-boum bien foutu. Trop long, parfois trop « wink wink, tu l’as vu mon clin d’œil à l’histoire de Bond ? », Rami Malek en fait des caisses… mais c’est bien foutu. La réalisation de Fukunaga, premier réalisateur non britannique de la saga – est ultra-efficace, et nous propose même quelques moments bien au-delà de ce qu’est devenu le cinéma d’action aseptisé du moment.
LES OLYMPIADES – Jacques Audiard (France)
Les derniers films d’Audiard ne m’avaient pas emballé (sans que ce soit honteux non plus ; juste moins intéressants que ce qu’il nous avait offert jusqu’à
Un Prophète). Du coup, là, c’est un peu une renaissance. Par la petite porte, pourrait-on dire, avec un film modeste, en forme d’étude de mœurs sur les jeunes adultes de la fin des années 2010, leurs aspirations, leur rapport à la société… Et surtout, leur cul et leur bite. Oui, le film est très cul ; et ce n’est pas pour me déplaire ! Même au-delà de ça, c’est super bien vu, fin et plutôt captivant.
Et les jeunes acteurs (pour la plupart inconnus, ou au moins très peu vus au cinéma), en plus de se donner à fond, sont tous excellents.
PALM SPRINGS – Max Barbakow (USA)
On aurait voulu le voir au cinéma, ça a débarqué en streaming – épisode 2.La comparaison avec
Un Jour sans fin a été beaucoup faite ; et effectivement elle est assez évidente. Dès qu’on parle de boucle temporelle, le film de Ramis est incontournable. Ce n’est pas pour ça qu’il faudrait passer à côté de cet excellent petit film, qui parvient souvent à renouveler le canevas de base, en jouant au maximum sur son concept. Et en développant des personnages attachants, dont les enjeux et caractérisations sont loin d’être cons. Et en déployant un ton à la fois léger et profond, de l’humour fin, de l’émotion et de la réflexion.
Et puis, si Andy Samberg est très bien, il y a surtout Cristin Milioti
.
LA PROIE D’UNE OMBRE – David Bruckner (USA)
Totalement passé sous les radars à la rentrée, ce petit film fantastique est pourtant parmi ce que j’aurai vu de plus étonnant et intéressant dans l’année. Porté à la fois par une Rebecca Hall exceptionnelle et par une réalisation impeccable de Bruckner (pas l’auteur français de merde, le réalisateur d’un déjà très bien
Le Rituel), le film parvient à déjouer toutes les attentes autour d’un film de maison hantée pourtant bien balisé. En combinant en plus son argument surnaturel avec un propos sur le deuil et le manque, le film gagne sur les deux tableaux, en parvenant à être à la fois bouleversant et inquiétant. Un peu mou malgré tout, et le reste des acteurs n’est pas toujours à la hauteur de Rebecca ; mais ses qualités l’emportent sur les défauts.
RAYA ET LE DERNIER DRAGON – Carlos Lopez Estrada (USA)
On aurait voulu le voir au cinéma, ça a débarqué en streaming – épisode 3.Un Disney sans chansons, sans sidekick lourdingue, sans morale benête, sans personnages tête-à-claque… et sans grand écran, grrrrr. Plutôt un film d’aventures fantastiques post-apocalyptique qui rappelle un peu le
Nausicaa de Miyazaki. Et se révèle épique, spectaculaire et enlevé. Une sorte d’Ovni au sein du studio aux grandes oreilles, donc ; plus proche d’un Pixar que de l’
Encanto assourdissant sorti en fin d’année. On aimerait que Mickey s’oriente plus vers ce genre de films à l’avenir – sauf que la distribution chaotique et les résultats en conséquence de celui-là ne vont certainement pas les orienter dans cette direction.
SANS UN BRUIT 2 – John Kracinski (USA)
A peu de choses près, le même film que le premier – avec les mêmes qualités (ultra-efficace, prenant, bon concept bien exploité, Emily Blunt…) et sans défaut supplémentaire (ça se résume toujours un peu à l’exploitation du concept de base, justement). Bien sûr, on étend l’univers, il y a de nouveaux personnages, l’histoire évolue ; mais en gros, c’est la même chose. Et, pour une fois, c’est tant mieux. Sachant qu’il y a en plus une séquence hallucinante en triple montage parallèle au milieu, qui vous scotche au fauteuil comme rarement (surtout ces dernières années), pas de quoi bouder son plaisir.
LE SOMMET DES DIEUX – Patrick Imbert (France)
J’avais pas entendu parler du film, je n’en attendais donc rien, et j’y suis allé sur la base de bonnes critiques et de recommandations de plusieurs personnes en podcast ou sur Twitter… Et je n’ai pas regretté, au contraire ! Déjà, le projet est audacieux, transposition en animation par des français d’un manga sans robots géants ni esprits frappeurs, sur un thème a priori assez éloigné des chemins balisés. Ensuite, le film parvient à rendre visuellement et de manière sensitive la sensation de vertige liée à l’alpinisme, et le souffle de la grande aventure, bien mieux que la plupart des films live sur le sujet. Enfin, alors que je suis pas forcément intéressé par ça sur le papier, j’ai été captivé et impressionné du début à la fin.
TITANE – Julia Ducourneau (France)
On a l’habitude de voir des films palmés à Cannes qui divisent, génèrent des réactions radicales, enthousiasment une partie du public tout en s’attirant la haine des autres. Dans ce domaine, « la deuxième femme palmée de l’histoire » aura poussé le bouchon très loin ! En plus de prolonger les grands débats déjà générés par
Grave et toute la mouvance de films d’horreur sociaux (est-ce que c’est de l’horreur de festivals pour les gens qui n’aiment pas le cinéma d’horreur ?), le nouveau Ducourneau se paie le luxe d’être un objet étrange complétement insaisissable, qui part dans tous les sens pour s’aventurer toujours sur des chemins inattendus. On pensait voir un énième ersatz de Cronenberg, et oui, c’est bien ça… pendant 10 minutes. Après, c’est carrément autre chose. Puis autre chose encore. Avant de bifurquer, etc.
Imparfait, mais il est devenu si rare de pouvoir encore être déstabilisé et pris à contrepied au cinéma qu’on ne va pas bouder l’expérience.
WEST SIDE STORY – Steven Spielberg (USA)
Ouais, ok, ça fait cinéphile à trois balles, mais tant pis : m’en fous complétement du WSS original par Robert Wise, que j’ai jamais aimé, et dont beaucoup de chansons me gavent. Quand Spielberg a annoncé son intention de remake, me suis dit « bof ».
Bon, après, j’ai vu la bande-annonce… et ça m’avait bien calmé, déjà ! Et puis le film. Alors, oui, il y a toujours des chansons qui me donnent envie de me percer les tympans. Il y a toujours 2/3 personnages ingrats qui me donnent envie de tuer des gens. Et la jeune Rachel Zegler a beau être très bien et se donner à fond, elle me crispe dans ses numéros chantés qui rappellent le pire de la comédie musicale classique.
Mais il y a surtout la mise en scène imparable de Spielberg et les images incroyables de Janusz Kaminski, qui nous permettent de voir, enfin, du Cinéma avec un grand "C" en 2021, alors que c’est devenu trop rare. La preuve définitive qu’un grand réalisateur peut transcender n’importe quel matériau à partir du moment où il maîtrise son art sur le bout des doigts.
Et, comme c’est aussi la tradition, que serait cet exercice de rétrospective de l’année, sans un coup d’oeil à l’opposé du spectre, sur ce que le cinéma/streaming/télé/vidéo nous a offert de pire ?
Là aussi, cette année aura été une prolongation de la précédente, avec certes un accès à la daube astronomique renforcé à la maison, mais peu de nanars véridiques récents. Beaucoup de trucs moyens-bof-m’en-fous à peine oubliés une fois vus.
Restent tout de même (heureusement !) une dizaine de perles identifiées pour leur haut potentiel merdou. En attendant Lelouch et Morbius dès le début de l’année 2022 (j’ai hâte !).
100% BIO – Fabien Onteniente (France)
L’année commençaient bien (tout comme l’ordre alphabético-numérique) avec cette purge ultime de classe stratosphérique. Peut-être ce que j’ai vu de pire en 2021 – même pour une comédie de Fabien Onteniente, c’est incommensurablement nul.
DEMONIC – Neil Blomkamp (Canada)
En partant du principe que j’ai énoncé voulant que « un film avec des exosquelettes ne peut pas être mauvais », on notera que ce film est le premier de Blomkamp qui n’a pas d’exosquelette. Est-ce pour ça que non seulement c’est son premier ratage, mais qu’il s’agit même d’un ratage intégral ? J’avoue que je n’ai pas envie d’enquêter plus avant sur cette merde molle et moche.
LE DERNIER MERCENAIRE – David Chahron (France)
Franchement, est-ce que ça fait envie, un Vandamme vieillissant qui n’arrive plus à lever la jambe depuis qu’il a arrêté la coke, dans une comédie d’action par le réalisateur de
Cyprien, avec des gags en roue libre d’Alban Ivanov ? Et si je vous dis qu’il y a une baston entre Jean-Claude et Patrick Timsit (véridique !), même pas ?
LES ETERNELS – Chloe Zao (USA)
Le dernier Spider-Man est un Marvel pas bon, qui pousse la logique du studio jusqu’à son point de non retour. Mais, juste avant, on avait eu pire avec celui-là. Qui non seulement est un des pires Marvel, chiant et laid, mais est en plus d’un cynisme et d’une inconscience pathétiques. Quand tu veux faire croire que tu es progressiste et engagé et que tu te vautres à ce point jusqu’à dire le contraire de ce que tu voulais dire, c’est presque du génie.
GODZILLA VS KONG – Adam Wyngard (USA)
Pffff, je sais même pas quoi dire sur ce truc informe, con, et totalement mal foutu. Y’a rien qui marche, rien qui va ; c’est écrit, réalisé, joué et monté avec les pieds. Ça prend ses spectateurs pour des crétins du début à la fin. Rien à sauver.
HALLOWEEN KILLS – David Gordon Green (USA)
J’avais bien aimé le remake/reboot/suite de 2018… mais là, c’est pas possible. Tout ce qui était pas mal devient dans ce second volet totalement grotesque ; dans un film d’horreur débile avec toutes les conneries des films d’horreur les plus débiles. Même les effets gore ultra exagérés deviennent risibles très vite.
LUI – Guillaume Canet (France)
Vous pensiez que mon double maléfique avait le melon, au vu de ses mouchoirs usagés et de son autocongratulation faussement destructrice précédente ? Attendez de voir ce machin entièrement fait à sa gloire, ou son pauvre lui-même a trop de soucis dans la vie parce que Laetitia Casta et Virginie Effira lui collent au cul, et qu’il n’arrive plus à faire l’artiste parce que… parce que quoi, en fait ?
OSS 117 – ALERTE ROUGE EN AFRIQUE NOIRE – Nicolas Bedos (France)
Je suis déjà pas fan des 2 premiers films à la base. Mais la récupération du personnage par Nicolas Bedos pour en faire une espèce d’hypertrophie de son personnage public et régler ses comptes avec toutes les tendances qu’il n’aime pas (en gros, dès que c’est un peu plus progressiste que Valérie Pécresse) pue carrément du cul.
VENOM – LET THERE BE CARNAGE – Andy Serkis (USA)
Franchement, qui pensait qu’ils pouvaient faire pire que le premier, qui se traîne déjà une réputation de nanar cosmique absolu ? Pas moi. Et, au moins, on peut leur accorder ça : ils ont réussi ! Le personnage de Venom était déjà pas assez naze, ils arrivent à en faire un contresens total. Et nous rajoutent Woody Harrelson et sa moumoute. Le problème, c’est qu’on ne rigole même plus de la nullité du film, qui en devient alors sinistre.
WONDER WOMAN 1984 – Patty Jenkins (USA)
J’en suis le premier étonné : j’aime bien le premier WW, peut-être même mon film DC préféré (sans compter les
Batman de Nolan). Sans pour autant être dupe de son « féminisme washing » à trois balles (mais moins ridicule que dans
Captain Marvel). Mais là… quelle merde ! Plus personne n’y croit, tout est aux fraises. Absolument ridicule. Et pendant 3 heures 62.
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