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Le cinéma est plus harmonieux que la vie, il n'y a pas d'embouteillages dans les films. Les films sont comme des trains qui filent dans la nuit (François Truffaut)

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Stephen King at the movies

4 participants

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1Stephen King at the movies Empty Stephen King at the movies Mar 21 Jan - 23:30

Phil


Admin

Comme je le disais sur un des sujets consacré au maître, Mad a sorti un hors série détaillant toutes les adaptations de Stephen King au cinéma et à la télé :

Stephen King at the movies Madmovies-hors-serie-stephenking-22-2013


Comme presque toujours avec leurs hors séries (qui valent bien mieux que la merdasse qu'est devenue le magazine), c'est vachement bien, très intéressant...
... et ça donne envie de revoir plein de films ou de jeter un oeil à quelques oeuvres ratées jusque là.

On va donc dans les mois qui viennent se refaire quelques adaptations du King. En se concentrant non pas sur les films qu'on a en DVD et qu'on revoit déjà couramment en temps normal (exit les Shining, Dead Zone et autres Evadés, donc), mais sur des trucs pas vus depuis longtemps ou de modestes séries B (voire Z) et téléfilms. Bon, on va pas se taper toutes les merdes inregardables, la tripotée d'adaptations de nouvelles et les dizaines de suites et remakes opportunistes non plus...




C'est parti ce soir avec SALEM'S LOT de Tobe Hooper (1979 - pas vu avant), vu dans sa version téléfilm de 3 heures (une version ciné était sortie en Europe en 80, raccourcie à 1h50 avec des effets plus gores mais forcément une histoire moins ample).

Stephen King at the movies B00004W05B.01.LZZZZZZZ

L'avantage du (télé)film, en soi et en comparaison de la palanquée de trucs exploitant honteusement le nom de King qui suivront, c'est que là au moins, c'est hyper fidèle au livre. Le problème, c'est que le livre est un mauvais King. Donc, logiquement, le film est mauvais. M'enfin, d'autres que moi pourraient être moins catégorique : je me sens un peu seul quand je dis que je n'aime pas Salem, King lui-même le citant dans ses livres préférés - jusqu'à reprendre le personnage du Père Callahan dans les derniers tomes de La Tour Sombre. Il est clair que le bouquin ne manque pas d'ambition, cherchant à s'imposer comme le seul successeur valable du Dracula de Stoker. Jusque dans sa structure et son traitement du mythe du vampire. Sauf qu'il n'a jamais réussi à m'intéresser plus qu'épisodiquement et au cours de 3-4 scènes remarquables, les deux fois où je l'ai lu.

Au delà de ce qu'on pense du livre et de son adaptation, cette transposition souffre de toute façon du fait que ça a terriblement vieilli. Bien plus que les autres films Kingiens qui lui sont contemporains. Il faut dire que Tobe Hooper n'est pas De Palma, ni Carpenter, ni Cronenberg, ni Kubrick... Sous prétexte de son coup d'éclat Massacre à la Tronçonneuse, on lui a longtemps accordé le droit de figurer aux côtés des grands du cinéma fantastique, avant de se rendre à l'évidence qu'il n'avait toujours fait que des films au mieux regardables (et il est pas souvent au mieux de sa forme). Là, il nous sert en plus un téléfilm à la réalisation plate, aux scènes fantastiques pathétiques, rythmé n'importe comment au rythme des coupures pub, mou du genou et aseptisé. On s'emmerde quand même sévère pendant 180 longues minutes, et les rares fois où il se passe quelque chose, au son d'une musique grandiloquente ridicule, on hésite entre se marrer ou sombrer dans le plus sombre dépit.

Tout n'est pas à jeter, l'interprétation de David Soul (alias Hutch) dans le rôle principal est honorable, tout comme la présence discrète du grand James Mason. Comme dans le livre, il y a quelques bonnes idées autour du traitement du mythe du vampire. Quelques scènes de meilleure facture dans la dernière partie.
Mais globalement, on a quand même l'impression de s'infliger un vieux Columbo de fond de tiroir (mais les enquêtes de Peter Falk sont quand même bien plus captivantes), une plongée dans le pire des années 70 faisant passer le récent Under The Dome pour un chef d'oeuvre télévisuel.
Note = 2/6

(à noter qu'on l'a pas fini - Diane était crevée. Si jamais la dernière demi-heure contredit ça, j'y reviendrai !)

https://thexphil.forumactif.org

2Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Mer 22 Jan - 23:38

Phil


Admin

Bon ben je confirme : la dernière 1/2 heure relève pas le niveau !
(en plus, bonjour le contraste après le Miyazaki)

https://thexphil.forumactif.org

3Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Jeu 23 Jan - 13:28

Séba



Bah moi je fais parti des gens qui ont aimé le livre Salem, par contre je ne me rappelle pas avoir vu le film et au vu de ce que j'en lit ça me donne pas spécialement envie (surtout que under the dome j'ai vraiment trouvé ça pourri)

4Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Sam 25 Jan - 1:59

Phil


Admin

Stephen King at the movies Original_497614
(ça - "IL" EST REVENU, déjà vu y'a longtemps)

Bon, évidemment, ça sert pas à grand-chose de rappeler en préambule qu'il était rigoureusement impossible d'adapter le pavé Ca de King au cinéma... mais je vais le faire quand même ! Wink. Au delà même de l'ambition du livre, de son récit foisonnant étalé sur 30 ans (minimum) avec 7 personnages principaux (minimum), il faut bien avoir conscience de ce qu'il représente dans l'oeuvre de King. Soit - sans parler de qualité, du fait de l'aimer ou non - le sommet et LE livre ultime du King - avec la saga de La Tour Sombre. IT, le livre, c'est la quintessence de l'oeuvre de Stephen King, le livre le plus Kingien qui soit, celui qui va rassembler tous ses thèmes, tous ses effets de styles, tous ses personnages récurrents, toutes ses manières de raconter une histoire...

A partir de là, donc, n'importe quelle tentative d'adapter le livre était vouée à l'échec. Même avec le réalisateur le plus génial du monde (à condition qu'il ne se la joue pas à la Kubrick et trahisse l'oeuvre originale), même avec 30 heures de métrage et un budget de 300 millions. Il aurait fallu des effets impossibles à faire à l'époque (encore aujourd'hui). Il aurait fallu oser des trucs impossibles à matérialiser... Il aurait fallu pouvoir transposer à l'image la langue de King, son univers, tout son passé.

Alors bien sûr, tout le background de la ville de Derry est passé à la trappe. Bien sûr, les trajectoires des personnages ne sont que survolées. Bien sûr, toute la mythologie mise en place par King - et qui recoupe celle des aventures de Roland le Pistolero - est oubliée. Bien sûr, la fin complètement métaphysique n'existe que sur le papier. Bien sûr, ils n'osent pas montrer des scènes comme la gamine de 12 ans qui se tape tous les mecs de la bande pour que la force de leur amour triomphe du mal. Bien sûr, ce n'est pas aussi émouvant que le livre, et je n'ai pas eu le coeur serré par toute la nostalgie et toute la grandeur qui se dégagent des pages du livre.
Mais pour autant, et compte-tenu qu'on savait très bien d'avance que c'était mort, l'adaptation de Tommy Lee Wallace réalisée en 1990 pour la télé s'en sort de façon honorable. Honorable parce que ça ne trahit pas le livre. Honorable parce que ça parvient à en reprendre l'essence, même si ça laisse de côté les 3/4 du texte. Honorable parce que ça donne un bon téléfilm bien foutu en soi (même si certains effets font un peu pitié aujourd'hui), pour qui n'aurait pas lu le livre - et fait revivre la (ou les, en ce qui me concerne) lecture chez les fans de King qui n'auront aucun problème à combler les trous et à fabriquer dans leur tête un film bien plus élaboré que ce qu'on voit à l'écran.

C'est surtout dans cette fidélité à l'esprit si ce n'est à la lettre, que réside la petite réussite de l'entreprise. D'avoir finalement fait au mieux sans jamais perdre de vue l'intention de faire un bon produit pour passer une longue soirée agréable devant la télé est la grande victoire de cette mission impossible menée à bien par Wallace, le scénariste Lawrence D. Cohen (le même que pour le Carrie de Brian de Palma) et les acteurs pour la plupart convaincants (même si pas tous).

Note = 4/6

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5Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 26 Jan - 19:24

Séba



Tu te feras vraiment mal quand tu compareras la version livre et la version film de Running Man ou encore Bazar (qui a la chance d'avoir au final un bon Max Von Sidow) auquel il manque juste un des personnages principaux

6Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 26 Jan - 19:31

Phil


Admin

Ah non mais j'ai bien dit plus haut que j'allais pas me taper toutes les merdasses adaptées de King non plus ! Ces deux là, c'est typiquement les trucs sur lesquels je vais faire l'impasse. Running Man, je l'ai vu y'a 25 ans, j'en fais encore des cauchemars (surtout après avoir relu le livre). Bazaar est un de mes King préférés (c'est dire à quel point j'aime le livre), hors de question que je me fasse si mal !

Nan, les prochains prévus, c'est Creepshow (dès ce soir), Stand by me, Cujo et Misery - c'est tout de suite d'un autre niveau ! (enfin, me souviens plus si j'ai vu le gros Saint-Bernard enragé en film, et je sais qu'ils ont pas osé la fin du livre, mais apparemment c'est bien)

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7Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 26 Jan - 19:57

Phil


Admin

(tiens, je viens juste de lire l'article sur Le Bazar de l'épouvante dans le Mad hors série - ils en disent (relativement) du bien. mais ça va pas m'inciter à la voir pour autant !)

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8Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 26 Jan - 22:47

Cbyt



Stand by me excellent et Misery tout autant. Pour Cujo, je ne me souviens plus très bien du film, ce qui n'est pas forcement bon signe.

9Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Lun 27 Jan - 10:51

Phil


Admin

Cbyt a écrit:Stand by me excellent et Misery tout autant.

Oui oui, je les ai déjà vus, ceux-là (Misery au ciné à sa sortie, d'ailleurs)...



Hier, on a donc maté CREEPSHOW de George A. Romero (déjà vu itou, évidemment, la première fois en vidéo dans les années 80 - mais ça faisait bien longtemps que je ne l'avais revu)

Stephen King at the movies Creepshow_cover


Pour le coup un véritable film-culte (pour lequel l’appellation n’est pas galvaudée), cher aux amateurs de films d’horreur de ma génération. Pensez-donc : en 1982, le réalisateur de La Nuit des Morts-vivants et Zombie s’associait à l’auteur de Carrie et Shining pour rendre hommage aux EC Comics mythiques, dans un film à sketches drôle et gore ! Si le film subit, comme les autres, les ravages du temps qui passe, il s’avère toujours aussi jouissif aujourd’hui. Si une grande part (la principale) de ses attraits persistants tient bien sûr à la nostalgie et au vécu du spectateur, il ne faut pas pour autant l’enfermer dans un rôle de madeleine pour geek accro à l’horreur cinématographique. Derrière les séquences mémorables et les répliques marquantes, il y a surtout un vrai travail de passionnés – qu’on doit en grande partie aux deux noms prestigieux du générique, mais aussi à tous leurs collaborateurs inspirés (la photo de Gornick, la musique d’Harrison, les effets spéciaux de Savini, etc). Comme le montreront à l’inverse les Creepshow 2, Cat’s Eye ou Tales From the Darkside qui suivront, il faut une certaine dose de magie et une bonne dose d’inspiration pour réussir un film de ce genre. Un dosage savant qui ne manque pas à ce Creepshow, essentiellement parce qu’il ne perd jamais de vue son objectif principal, qui est de retranscrire à l’écran l’essence même des comics d’horreur des années 50-60. Ca passe par une réalisation flamboyante reprenant les cadres des BD, une photo pleine de couleurs éclatantes, des scénarios plein de second degré et d’excès, centrés sur une idée forte exploitée au maximum.

Résultat : 30 ans après, on continue de s’éclater devant ce sommet de délire gore et comique. Et de frémir et rire encore avec « Je veux mon gâteau », King himself en bouseux bas-du-front (hilarant !) transformé en plante, les noyés romantiques attaquant Leslie Nielsen loin de Franck Drebin, le monstre sauvage de la caisse et l’invasion de cafards dégueulasses (sans oublier la vengeance du gosse joué - par le fils de King – brimé par son père).

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10Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Mar 28 Jan - 12:50

Séba



Pas revu Creepshow depuis un moment mais je n'en ai que des bons souvenirs effectivement. Pour Bazar, le film est pas mauvais en soit, mais le fait qu'il manque un des personnages principaux, ça pue du cul.

Nous on a revu récemment "La tempête du siècle" et "Le fléau" et j'ai pas aimé les 2. Cujo j'ai toujours trouvé ça pourri, mais à sa décharge, j'aime pas le livre non plus (enfin non pas que j'aime pas mais il est très loin d'être dans mes préférés).

Misery est mortel et Stand by Me fait parti de ses films qu'on voit enfant et qu'on aimera toujours même plus tard sans aucune objectivité (voir Ferris bueller et breakfast club dnas la même catégorie)

La part des ténèbres est pas mauvais non plus (même si je suis sûr que t'aime pas) et j'aimerais bien revoir La nuit Déchirée que j'ai pas revu depuis au moins 20 ans

11Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Mar 28 Jan - 15:26

Phil


Admin

Si si, j'aime La Part des Ténèbres ! Smile
Bon, ça aurait pu être mieux vu le bouquin, mais c'est bien foutu et y'a de bonnes idées pour contourner les problèmes d'adaptation. C'est juste dommage de perdre le côté très personnel de King, mais c'était obligé.

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12Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Ven 31 Jan - 0:19

Phil


Admin

Stephen King at the movies Simetierre

J'ai l'impression que je n'avais jamais revu SIMETIERRE depuis sa sortie au ciné en janvier 1990 (ou peut-être une fois dans les années 90, mais c'est flou)... ce qui est une injustice folle envers ce film incroyable ! Incroyable parce qu'il arrive à retranscrire à l'écran la noirceur, la folie, le désespoir, la tension, d'un des livres les plus noirs, fous, désespérés et tendus du King. Il faut dire que, pour la première fois (et ça n'arrivera que très rarement même par la suite), le scénario est écrit par l'auteur lui-même. En termes de fidélité, on ne fait pas mieux.

Pour autant, c'était pas gagné.

Prévu pour être réalisé par George A. Romero au départ, le film a longtemps traîné, notamment parce qu'il était hors de question pour l'auteur et le réalisateur de faire des concessions sur un script presque impossible à financer. Qui peut bien avoir envie de voir à l'écran cette histoire sordide de famille dont l'enfant est écrasé par un camion et qui revient d'entre les morts après un séjour dans un ancien cimetière indien hanté ? Les millions de lecteurs d'un livre profondément inconfortable, déjà...
Après moult tergiversations, Romero jette l'éponge, et le film échoit à la quasi inconnue Mary Lambert, dont King avait beaucoup aimé le premier film, Siesta. Et s'il n'y aura plus besoin de se battre avec les producteurs pour conserver l'aspect vénéneux de l'oeuvre, il faut encore que la réalisatrice novice parvienne à retranscrire l'atmosphère voulue par King - et que ses mots arrivaient si bien à évoquer. Sur ce point, on peut dire que le film est une réussite : par une réalisation fluide et efficace, de superbes idées de mise en scène (toute la séquence ou le fantôme Pascow "aide" la mère à revenir chez elle, splendide), un grand sens du cadre, Lambert illustre à merveille le scénario. Et livre un film d'une force incroyable, aussi prenant que pouvait l'être le livre, s'appuyant sur quelques scènes choc particulièrement gratinées, et une des premières bandes originales composée par Elliot Goldenthal , très stressante.
Un bel exploit, à peine amoindri par une structure et une narration très "film d'horreur des années 80", qui accuse le coup des années. Par rapport au livre, aussi, certains éléments sont à peine survolés et auraient mérité d'être approfondis - le rôle du grand-père qui déteste son gendre, par exemple.

Mais ce ne sont que de menus défauts qui n'entachent pas la réussite de ce qui reste une des meilleures adaptations de King à l'écran - pourtant effectuée à partir d'un de ses livres les plus difficiles.

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13Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 2 Fév - 1:31

Phil


Admin

Stephen King at the movies 53842

Comme le dit le frangin plus haut, STAND BY ME , réalisé en 1985 par Rob Reiner d'après une longue nouvelle de Différentes Saisons, "fait parti de ses films qu'on voit enfant et qu'on aimera toujours même plus tard sans aucune objectivité". C'est pas faux... Mais pour autant, il ne faudrait pas que ça éclipse les réelles qualités (immenses) d'un film qui vaut bien plus qu'une madeleine rappelant l'époque où on avait le même âge que les personnages.
De même, il ne faudrait pas le réduire à "une des meilleures adaptations de Stephen King à l'écran". C'est vrai aussi, et c'est même une date importante puisque le film prouvait pour la première fois que King n'était pas forcément synonyme de flots d'hémoglobine et de spectres dans le placard. Le Dead Zone de Cronenberg jouait déjà en partie sur cette corde naturaliste, mais il s'appuyait encore sur un argument fantastique. Ce n'est plus du tout le cas ici, comme dans les autres textes du recueil que sont Rita Hayworth ou la rédemption de Shawshank (qui donnera le chef d'oeuvre Les Evadés de Darabont) et Un Elève Doué (adapté au cinéma sous ce même titre par Bryan Singer). Ce n'est certainement pas un hasard, d'ailleurs, si la seule novella du recueil à appartenir au genre soit la seule ratée, et la seule qui n'ait pas été adaptée au cinéma...

Mais, donc, au delà du matériau de base superbe que constitue le court roman, et au delà du fait que le film est tombé pile au bon moment - Stand By Me est surtout une pure merveille en soi. Un film avec des gosses à des années lumière des chiards énervants du cinéma américain. Qui passe sans arrêt du rire aux larmes et n'hésite pas à oser la noirceur. D'une sensibilité et d'une justesse à 'épreuve du temps. Un film, surtout, qui, comme le texte dont il est tiré, parvient par miracle à restituer toute la complexité de l'adolescence, et dans le même mouvement toute une gamme de sentiments nostalgiques et mélancoliques liés au sentiment de paradis perdu.
Une merveille d'équilibre assurée par une équipe au top - qui permettra à Reiner de fonder Castle Rock Entertainment, à l'origine de tas de films tout aussi exigeants, adaptés de King ou non.

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14Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Jeu 6 Fév - 0:18

Phil


Admin

Stephen King at the movies Arton9622

Je sais plus si je l'avais dit sur l'ancien forum, au moment de sa relecture pour mon "intégrale" King : CUJO est le premier livre de l'auteur que j'ai lu. Je devais avoir 11 ou 12 ans, ce qui me fait toujours halluciner quand j'y repense. Ca avait forcément été un genre de "choc primal"; j'avais évidemment trouvé ça génial; et King m'avait harponné pour bien des années à venir (toute ma vie moins 11 ou 12 ans, donc). Après lecture d'autres livres de King, aiguisement de mon esprit critique, passage d'eau sous les ponts, et retour à la réalité, j'avais pourtant fini par me rendre à l'évidence : c'est vraiment loin d'être un grand King, même si ça n'a rien de honteux. Lui-même le dit, d'ailleurs, avec une grande lucidité...

Sorti au début des années 80 au moment où le nom de l'auteur commence à faire vendre des millions d'exemplaires et se voit systématiquement adapté au cinéma, le livre va évidemment très vite débouler sur les écrans. Dès 1983, c'est Lewis Teague - dont King avait beaucoup aimé, à raison, le précédent L'Incroyable Alligator - qui se charge de l'adaptation.
En un sens, on peut dire que celle-ci est réussie : elle a bien tous les défauts du livre ! (et aussi une partie de ses qualités). A commencer par un récit très mal rythmé et pas très crédible. Et, là encore comme son équivalent littéraire, le film n'ose pas le concept du huis-clos total atour de la femme et son fils prisonniers de leur voiture avec un chien enragé qui rôde alentour. Dommage, car toutes les scènes "d'action" du film son bien foutues, tendues, impressionnantes, bénéficiant d'une belle mise en scène. Mais dès qu'on s'éloigne du lieu du drame, et a fortiori dans la longue partie avant qu'on y arrive, on a l'impression de voir un vieux téléfilm pourri du câble américain. Dans le livre, ça pouvait passer, parce que King jouait à fond de l'image du chien comme châtiment pour tous les péchés des personnages. Malgré ses défauts, le livre est une vision incroyablement noire et misanthrope d'une humanité pathétique aux prises avec le mensonge, la trahison, la manipulation. Mais comme le film ne développe pas cet aspect des choses, les scènes "dramatiques" tombent complètement à plat.

Et, évidemment, le gros défaut du film est de ne pas avoir conservé la fin du livre, dans lequel le gosse meurt. Ce n'est même pas le Phil fan des fins désespérées et que celle du livre a laissé sur le cul qui parle (enfin, si, un peu quand même !). C'est qu'on ne croit pas une seconde à ce happy end, vu tout ce qui se passe avant et l'état dans lequel ledit gosse se trouve à la fin du film. Au delà de la sale période que King traversait au moment de l'écriture du roman et qui l'a amené à se décharger de toute sa haine et son angoisse sur le papier, il a aussi eu recours à cette fin là parce que c'était la plus logique pour cette histoire.
(Y'a pas dans le film le passage où l'amant se branle et gicle sur le lit de son ancienne maîtresse avant de saccager la chambre, non plus. Bizarre ! Smile)

Cujo - le film est donc une petite série B pas désagréable, réservant de bons moments de suspense et d'horreur lorsqu'il se concentre sur le coeur de son sujet, mais sans grand intérêt le reste du temps. Les acteurs sont bons (sauf le gosse de Madame est Servie - mais c'est peut-être juste dû à sa voix insupportable dans la VF), le réalisateur et tous les techniciens font de leur mieux, et on n'a pas grand-chose à leur reprocher. Si ce n'est de faire tout ce travail pour pas grand-chose, handicapés par un projet un peu foireux à la base.

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15Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Jeu 6 Fév - 12:48

Cbyt



Je sais plus si je l'avais dit sur l'ancien forum, Cujo est le premier livre de l'auteur que j'ai lu. Je devais avoir 11 ou 12 ou 13 ans.  Very Happy 
Mais, c'est plutôt, mon deuxième King, Christine qui m'a fait basculer définitivement dans son univers (peut-être un des rares livres (de cette taille) que j'ai lu d'une seule traite).

16Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Jeu 6 Fév - 13:04

Phil


Admin

C'est logique, en même temps, vu qu'on a en gros le même âge, c'est le King qui est sorti au moment pile où on "pouvait" le lire !
Il me semble que j'avais enchaîné avec Carrie ou Shining, je sais plus... Ou ptet Danse Macabre, en fait; m'était dit que les nouvelles passeraient plus facilement.

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17Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 9 Fév - 0:48

Phil


Admin

Stephen King at the movies Misery

Encore une petite page de ma longue histoire personnelle avec le King : si Cujo est le premier livre de l'auteur que j'ai lu, MISERY est le premier livre de King que j'ai acheté pile à sa sortie, en grand format, et que j'ai dévoré en une semaine (c'est courant maintenant, à l'époque c'était rarissime) à peine acheté. 25 ans après, c'est encore un de mes King préférés - même probablement mon préféré, si on met de côté la saga de La Tour Sombre, et ça. Il y a certainement là dedans quelque chose qui vient des circonstances de cette lecture. Mais certainement pas que ça, puisque le livre est souvent cité par les fans comme un de ses tout meilleurs.

Forcément, j'étais allé voir le film dès sa sortie... à la fois craintif et plein d'espoir. J'étais surtout prêt à le démonter sur place, tant il me semblait aberrant que quiconque puisse prétendre se frotter à un livre aussi génial. Et en fait, il avait déjà fallu se rendre à l'évidence, comme ça sera plus tard confirmé par les multiples visionnages du film en vidéo et DVD : après le miracle Stand by Me, Rob Reiner nous livrait ici un miracle au centuple; et Misery-le film est bien une des meilleures adaptations de King à l'écran, et (presque) aussi énorme que le roman. Presque, parce que, forcément, il a fallu élaguer, et les monologues intérieurs de Paul Sheldon manquent, par exemple. Et les séquences à l'extérieur du huis-clos, autour de l'enquête du vieux flic, sont un peu lourds - et me semble-t-il, bien mieux gérés dans le roman. Il n'empêche, à partir de l'incroyable exercice de suspense et d'introspection du livre, le film se révèle un incroyable exercice de suspense et d'application d'une mise en scène hyper classique qui ici fait merveille. Parmi les scènes très attendues des amateurs du livre, il y avait évidemment la "torture" de Sheldon par la psychopathe Annie Wilkes. Cette séquence est la démonstration parfaite de la réussite de l'adaptation : en transformant la nature de la "punition", Reiner et le scénariste William Goldman (qu'il ne faut pas oublier dans la réussite de l'oeuvre) évitent l'écueil du truc impossible à montrer tel quel à l'écran sans être ridicule, et c'est aussi tétanisant à l'écran que ça l'était à l'écrit.

Il n'y a finalement pas grand-chose à dire sur Misery, une fois qu'on a dit que c'était une des meilleures adaptations d'un des meilleurs livres de King, que c'est scotchant, que Kathy Bates a bien mérité son Oscar et son Golden Globe dans un rôle qui la marquera à vie, que James Caan aurait mérité aussi d'en gagner un. Et qu'il donne envie de relire le livre, mais pas par opposition au film, pour une fois.

"I'm your number one fan" / 6

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18Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Lun 10 Fév - 10:06

Phil


Admin

Je vais pas en faire une tonne sur TALES FROM THE DARKSIDE - THE MOVIE, passage au ciné de la série éponyme en 1990. Déjà parce que c'est pas bien - sauf 2 scènes. En plus parce que ça n'a qu'un lointain rapport avec King, en fait.
Après Creepshow, King et Romero s'étaient dit que ça serait bien de faire un autre film à sketches ensemble; ils avaient même prévu d'adapter entre autres la nouvelle inachevée de l'auteur Cat from Hell. Ne trouvant pas les pépètes nécessaires, et se détournant chacun vers d'autres projets, ça n'avait pas abouti. Si ce n'est par un Creepshow 2 de mauvaise facture seulement produit par Romero (et adaptant une nouvelle de Brume et 2 autres trucs n'ayant rien à voir avec King). Et la série télé Tales from the darkside (Contes de la nuit noire chez nous), adaptant quelques nouvelles de l'auteur.

Le passage de la série au cinéma ressemble alors à une pure opération commerciale, tant le produit ressemble à un truc télé sans jamais arriver au doigt de pied de la magie de Creepshow. Confié au complice de Romero John Harrison, le film n'est jamais inspiré, quelconque, et tourne en pilotage automatique sans jamais intéresser le spectateur. Sauf lors de 2 scènes, donc, 2 séquences de gore à l'ancienne bien crades avec un chat pénétrant entièrement dans le corps de l'homme qui doit le tuer puis en ressortant dans des gerbes de sang, et une transformation de femme en gargouille (dommage, pour celle là, que la chute de l'histoire soit prévisible dès la première seconde). C'est peu.
(ah si, on se marre bien aussi de voir des acteurs maintenant connus (Julianne Moore, Steve Buscemi...) faisant ici leurs débuts avec des tronches pas possibles)

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19Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 16 Fév - 21:11

Cbyt



C'est parti pour Christine sur Fx, adaptation réussie de John Carpenter.

20Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 16 Fév - 21:20

Phil


Admin

Ah ouais !
(mais j'ai dit que je me ferais pas ceux qu'on a en DVD et qu'on revoit souvent...)

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21Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 16 Fév - 22:56

Cyrille



ça me rappelle un avis de Lilas67

22Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Dim 16 Fév - 23:07

Phil


Admin

J'y repense à chaque fois, le film mérite pas ça !

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23Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Mer 5 Mar - 23:30

Phil


Admin

Stephen King at the movies Peur-bleue1

PEUR BLEUE, réalisé en 1985 par Daniel Attias (rien à voir avec Cécilia) est tiré de L'Année du Loup-Garou, qui est un des livres les plus étranges de la carrière de King. Plus un "coup" commercial qu'un livre, d'ailleurs, à la base. Il s'agit d'une collaboration entre le King et le dessinateur de BD Bernie Wrighston autour d'un calendrier : le dessinateur s'est occupé d'une illustration pour chaque mois, tandis que l'auteur devait livrer une histoire découpée en 12 chapitres pour chaque mois de l'année. Le concept collait parfaitement à une histoire de loup-garou autour des cycles lunaires, donc allons-y gaiment. Le résultat est donc un court roman, ou une longue nouvelle - qui n'a que peu d'intérêt au delà de l'objet original, tiré à quelques milliers d'exemplaires et vite épuisé. Le texte sera d'ailleurs par la suite souvent publié conjointement au scénario du film.

C'est déjà pas un truc très intéressant à la base - même si King se lâche bien dans certaines pages délirantes, violentes et agressives. Fallait pas s'attendre à un bon film... et donc, de ce point de vue, on n'est pas déçu : c'est même très mauvais ! Le scénario est pourtant signé de l'auteur lui-même; au moins, en termes de fidélité on ne pourra pas crier au scandale. Sauf que l'auteur ne semble faire que des mauvais choix : resserrer l'action sur quelques mois sans pour autant se soucier de développer l'histoire des personnages entre les ellipses, assagir le texte, perdre tous ses personnages secondaires, recentrer sur l'histoire du gentil gamin paraplégique et de sa soeur tête-à-claques... Surtout, il oublie toute volonté de méchanceté et de violence pour livrer un truc sage et gnangnan complètement con.
Là dessus, on confie ça à un réalisateur débutant proprement incapable de créer une atmosphère et d'éveiller le moindre intérêt chez le spectateur. Le film s'apparente alors à une série Z d'horreur pourrie des années 80, avec tous les inconvénients sans avoir le moindre des avantages qu'un réalisateur un peu plus doué aurait pu y apporter. Laid, crétin, chiant à mourir, réalisé n'importe comment, écrit à la truelle, joué par des mollusques, ce Silver Bullet est bien une grosse purge.

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24Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Ven 7 Mar - 15:00

Cbyt



De manière générale, on peut noter que Stephen King comme scénariste c'est souvent pas terrible quand c'est pas à chier par terre !

25Stephen King at the movies Empty Re: Stephen King at the movies Ven 7 Mar - 15:02

Phil


Admin

C'est clair.
En même temps c'est pas son boulot !

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