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IT FOLLOWS de David Robert Mitchell

2 participants

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Phil


Admin

IT FOLLOWS de David Robert Mitchell It-Follows-affiche-francaise

J'ouvre le sujet sur It Follows de David Robert Mitchell, bien que je prévoie de ne pas en dire grand-chose... Mais le film mérite son sujet, ne serait-ce que parce que c'est mon premier choc cinématographique de cette année 2015.

La très racoleuse affiche française dit tout : je suis d'accord avec les dithyrambes reproduites ici. Ce qu'elle ne dit pas, c'est à quel point ce film d'horreur aux confluents de divers sources est un véritable OVNI. D'un côté, c'est totalement référentiel, reproduisant l'atmosphère et le style des grands films d'horreur des années 80, à mi chemin entre Carpenter (pour la mise en scène et l'utilisation d'une musique électronique vintage) et Cronenberg (l'inquiétante étrangeté, le travail sur la représentation du corps mutant et dégénéré).
Mais ce n'est qu'un aspect du film, qui ne fonctionne pas seulement comme madeleine pour cinéphiles déviants nostalgiques. Car le film est aussi un objet arty, un film d'horreur intello à la réalisation splendide - là aussi on peut jouer au jeu des références en convoquant Nicholas Winding Refn ou le récent Under the Skin.

Basé sur des archétypes et des constantes bien connues du cinéma d'horreur, le film s'avère en fait totalement novateur et absolument fascinant. En plus, ça fait vraiment flipper, ce qui n'est pas rien, et finalement assez rare. La mise en scène joue constamment des entrées/sorties dans le champs plutôt que des effets faciles (même s'il y en a quelques uns), et le film développe une ambiance poisseuse et morbide à couper au couteau. Accentuée par le fond de critique sociale située dans les quartiers de Detroit ravagés par la crise.

Il y a bien quelques défauts dans le film, notamment le fait que les personnages plus cons les uns que les autres sont difficilement attachants (voire pas du tout). Néanmoins, on arrive à craindre ce qui peut leur arriver, alors que c'est juste des ados débiles poursuivis par des créatures qui marchent lentement !
Et comme le film de Glazer avec Scarlett cité plus haut, il y a de fortes chances que celui-ci partage aussi les gens... mais c'est là encore une expérience qui vaut le coup d'être tentée.

Note = 5/6

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Phil


Admin

La bande-annonce du nouveau film de Mitchell, Under the Silver Lake - qui promet (encore) d'être bien barré ! Et avec un Andrew Garfield étonnant : 

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Phil


Admin

Aïe ! 
Après la présentation de Under the Silver Lake à Cannes, plusieurs avis le comparent à Mulholland Drive !
(j'irai quand même le voir en ayant l'espoir, hein - sortie le 8 août)

https://thexphil.forumactif.org

Cbyt



Ça doit être bien alors Smile

Phil


Admin

Certainement : j'ai plus confiance en Mitchell qu'en Lynch post-Sailor-et-Lula !

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Phil


Admin

J'aurai finalement mis pas mal de temps à voir Under the Silver Lake. J'avais dû sentir que le film me poserait des problème. Même si j'avais vachement aimé It Follows. Même si au départ je le sentais bien. à l'arrivée, c'est pas le côté cryptique/intello/atmosphérique/bizzarre du film qui pêche. C'est plutôt la trop grande déférence de Mitchell envers ses modèles. Si le film précédent était un hommage plus qu'appuyé à John Carpenter, le film se tenait en soi, parce qu'il dépassait le statut de copie pour acquérir une identité propre. Là, on a l'impression de voir une sorte de Muse cinématographique : Mitchell popme à mort, d'un côté Alfred Hitchcock, de l'autre David Lynch - et son truc vire très vite au pastiche sans imagination. Avec un côté "petit malin" énervant, à coup de multiples références geek stériles et de reprise des motifs des deux réalisateurs en version ultra light.

Résultat : non seulement on s'emmerde bien pendant 2h13 interminables, mais en plus, le film énerve par son côté poseur. On a souvent envie de dire à Mitchell que nous aussi on a vu Vertigo et Lost Highway, mais que c'est pas pour ça qu'on se croit autorsé à les refaire alors qu'on n'en a visiblement pas les capacités.

Reste que c'est visuellement très beau. Et qu'il y a de la bonne musique, et de la bonne meuf (il a dû se dire que les spectateurs mâles hétéro allaient se faire chier, et qu'il fallait les réveiller régulièrement avec des plans nichons et culs).
Ah, comme Mulholland Drive, tiens !
(cling, je remets une pièce dans le juke box Laughing)

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