J'en connais qui diront qu'il fallait forcément pas s'attendre à un bon film en confiant cette nouvelle version de GODZILLA au réalisateur du très expérimental Monsters... Mais moi j'ai beaucoup aimé Monsters, et j'avais hâte de voir le traitement que Gareth Edwards allait appliquer à la grosse bébête japonaise. J'y croyais même à fond, surtout à la vue du trailer enthousiasmant qui avait mis tout le monde à genoux il y a quelques mois. J'y croyais au moins jusqu'aux critiques unanimement négatives des premiers à l'avoir vu sur le forum de Mad Movies...
J'ai donc vu la bête, plus si confiant... Et au bout de 2 heures de purge totale, j'ai dû me rendre à l'évidence : c'est vraiment une méga merde ! A tel point que je me demande si la version de 1998 signée par l'infâme teuton Emmerich ne vaut pas mieux que ce truc. C'est dire.
Il faut dire déjà que c'est monstrueusement con. Bourré de fausses idées imbéciles, de personnages crétins, de péripéties navrantes, de coïncidences à la con... C'est le "gros film américain" le plus mal écrit que j'ai vu depuis une éternité.
Il faut ajouter à ça qu'il n'y a aucune progression dramatique valable, aucune empathie pour les personnages (le gag du siècle : essayer de nous faire pleurer sur le sort de la bonne femme qui meurt au bout de 5 minutes de film, alors qu'on vient de la rencontrer et qu'on s'est pas attaché à elle !), aucun enjeu, des personnages sortant des aphorismes pitoyables d'un air pénétré, un discours écolo à chier - un encéphalogramme plat du début à la fin.
Mais le pire du pire, ce n'est pas ça. J'veux dire, des blockbusters américains débiles et mal foutus, on en a vus à la pelle. Et on peut en général compenser au moins par de l'action, des scènes qui pètent; ou au moins en s'amusant.
Et c'est là que ce Godzilla acquiert un statut de gros accident industriel. Parce qu'il n'y a rien de ça ici : on ne s'amuse pas, ça ne pète pas, y'a pas d'action, on s'emmerde sec. Et on en veut à Edwards : parce que, en effet, il applique bien ici la même vision qu'à son histoire de monstres Lovecraftiens précédentes. Sauf que, ce qui fonctionnait dans un film voulu comme intimiste et intériorisé ne marche plus une demi-seconde dans un grand spectacle comme celui-là ! C'est quand même un festival de choix dramatiques désastreux, d'idées de mise en scène à côté de la plaque, et de concepts foireux. Le film se vautre pathétiquement sur tous les tableaux : ni gros film de destruction massive jouissif, ni réflexion conceptuelle sur le film de monstre - on se demande bien à qui le film s'adresse. Aux enfants, peut-être, par son côté Bisounours transformant Groszilla en gentil monstre qui sauve les humains de monstres plus méchants que lui.
Le sommet du ratage intégral du film : le peu de scènes d'action sont toutes les mêmes (Godzi contre 2 streums moches et cons, qui pètent vaguement des bouts de décors pendant que l'armée joue les gros bras sans rien foutre dans son coin); et ne sont jamais menées jusqu'au bout, frustrant le spectateur en plus de le faire chier ! 2 exemples :
à Honolulu, les gloumoutes commencent à se foutre sur la gueule, et paf, au bout de 20 secondes, on passe sur un écran télé qui montre l'affrontement de loin, puis à la suite de l'histoire de la meuf et son gosse dont on se tamponne.
à San Francisco, rebelote, début de baston pendant, allez, une minute, et vlan - la trappe du souterrain se referme sur les gens qui se planquent, et on passe à autre chose.
Tout le film est comme ça constitué de débuts de scènes qui ne vont jamais jusqu'au bout.
Et oubliez tout de suite les plans sublimes de la scènes des parachutistes, vue dans la bande-annonce : elle est toujours aussi belle dans le film, sauf que quand on sait pourquoi ils sautent, ce qu'ils vont faire, etc... ça n'a plus aucun intérêt !
Ca aussi, ça résume bien le film : le choix de "séparer" d'un côté les monstres qui se battent entre eux et de l'autre les humains qui font leur vie (j'exagère à peine) est catastrophique et fait du film un sommet d'inintérêt total.
Et je parle pas des acteurs, tous uniformément mauvais (alors qu'ils sont bons d'habitude - tu prends Aaron Taylor Johnson et Elizabeth Olsen et t'arrives à les filmer comme des galettes molles sans aucune alchimie, y'a quand même un souci !). Ni de la musique pourrave d'Alexandre Desplat (bon aussi, d'habitude). Encore moins de la photo moche.
Vivement Pacific Rim 2, pour nous laver de cet affront !
J'ai donc vu la bête, plus si confiant... Et au bout de 2 heures de purge totale, j'ai dû me rendre à l'évidence : c'est vraiment une méga merde ! A tel point que je me demande si la version de 1998 signée par l'infâme teuton Emmerich ne vaut pas mieux que ce truc. C'est dire.
Il faut dire déjà que c'est monstrueusement con. Bourré de fausses idées imbéciles, de personnages crétins, de péripéties navrantes, de coïncidences à la con... C'est le "gros film américain" le plus mal écrit que j'ai vu depuis une éternité.
Il faut ajouter à ça qu'il n'y a aucune progression dramatique valable, aucune empathie pour les personnages (le gag du siècle : essayer de nous faire pleurer sur le sort de la bonne femme qui meurt au bout de 5 minutes de film, alors qu'on vient de la rencontrer et qu'on s'est pas attaché à elle !), aucun enjeu, des personnages sortant des aphorismes pitoyables d'un air pénétré, un discours écolo à chier - un encéphalogramme plat du début à la fin.
Mais le pire du pire, ce n'est pas ça. J'veux dire, des blockbusters américains débiles et mal foutus, on en a vus à la pelle. Et on peut en général compenser au moins par de l'action, des scènes qui pètent; ou au moins en s'amusant.
Et c'est là que ce Godzilla acquiert un statut de gros accident industriel. Parce qu'il n'y a rien de ça ici : on ne s'amuse pas, ça ne pète pas, y'a pas d'action, on s'emmerde sec. Et on en veut à Edwards : parce que, en effet, il applique bien ici la même vision qu'à son histoire de monstres Lovecraftiens précédentes. Sauf que, ce qui fonctionnait dans un film voulu comme intimiste et intériorisé ne marche plus une demi-seconde dans un grand spectacle comme celui-là ! C'est quand même un festival de choix dramatiques désastreux, d'idées de mise en scène à côté de la plaque, et de concepts foireux. Le film se vautre pathétiquement sur tous les tableaux : ni gros film de destruction massive jouissif, ni réflexion conceptuelle sur le film de monstre - on se demande bien à qui le film s'adresse. Aux enfants, peut-être, par son côté Bisounours transformant Groszilla en gentil monstre qui sauve les humains de monstres plus méchants que lui.
Le sommet du ratage intégral du film : le peu de scènes d'action sont toutes les mêmes (Godzi contre 2 streums moches et cons, qui pètent vaguement des bouts de décors pendant que l'armée joue les gros bras sans rien foutre dans son coin); et ne sont jamais menées jusqu'au bout, frustrant le spectateur en plus de le faire chier ! 2 exemples :
à Honolulu, les gloumoutes commencent à se foutre sur la gueule, et paf, au bout de 20 secondes, on passe sur un écran télé qui montre l'affrontement de loin, puis à la suite de l'histoire de la meuf et son gosse dont on se tamponne.
à San Francisco, rebelote, début de baston pendant, allez, une minute, et vlan - la trappe du souterrain se referme sur les gens qui se planquent, et on passe à autre chose.
Tout le film est comme ça constitué de débuts de scènes qui ne vont jamais jusqu'au bout.
Et oubliez tout de suite les plans sublimes de la scènes des parachutistes, vue dans la bande-annonce : elle est toujours aussi belle dans le film, sauf que quand on sait pourquoi ils sautent, ce qu'ils vont faire, etc... ça n'a plus aucun intérêt !
Ca aussi, ça résume bien le film : le choix de "séparer" d'un côté les monstres qui se battent entre eux et de l'autre les humains qui font leur vie (j'exagère à peine) est catastrophique et fait du film un sommet d'inintérêt total.
Et je parle pas des acteurs, tous uniformément mauvais (alors qu'ils sont bons d'habitude - tu prends Aaron Taylor Johnson et Elizabeth Olsen et t'arrives à les filmer comme des galettes molles sans aucune alchimie, y'a quand même un souci !). Ni de la musique pourrave d'Alexandre Desplat (bon aussi, d'habitude). Encore moins de la photo moche.
Vivement Pacific Rim 2, pour nous laver de cet affront !