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Bilan Films 2023

2 participants

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1Bilan Films 2023 Empty Bilan Films 2023 Dim 24 Déc - 12:43

Phil


Admin

C'est en cours de préparation... avec un twix ! Laughing

https://thexphil.forumactif.org

2Bilan Films 2023 Empty Re: Bilan Films 2023 Lun 25 Déc - 18:37

Phil


Admin

Mon entourage et d’autres qui me suivent via les internet connaissent mon côté psychopathe psychorigide, ma manie des listes et classements ; et savent bien comme je me réjouis en fin d’année de me livrer à ces petits bilans et exercices statistiques que d’aucuns trouveraient désolants😊.

Cette année 2023 ne fait pas exception à la règle… et pourtant, au moment de me pencher sur mon tableau des films vus, je me retrouve bien emmerdé. Je le pressentais un peu tout au long de l’année d’ailleurs : pour une fois, je « bloque » sur la notion de classement, et n’arrive pas à faire un tri aussi précis que d’habitude.
J’ai bien sorti une liste de 10 films et une liste complémentaire, mais un peu au forceps, et ça m’a semblé plus arbitraire que les années précédentes
Peut-être parce que mon année aura été plus pléthorique – plus de 90 films au ciné, environ 120 nouveautés tous supports confondus. Aussi parce que le cinéma est en pleine mutation, du fait des changements d’habitudes, de la difficulté parfois à faire vivre les films en salle, de l’écroulement d’une certaine frange de blockbusters, de l’avènement d’autres cinématographies…
Une impression de foisonnement et de marasme à la fois se dégage de mon année ciné – pas forcément en terme de qualité (plein de bons films), mais peu de choses se dégagent, dans un sens ou dans l’autre.
Bref, plutôt que de balancer des classements et listes comme à l’accoutumée, je vais plutôt me livrer à un bilan thématique, en dégageant à chaque fois mes tops et flops dans chaque catégorie.

C’est parti !



L’animation

Même si j‘aime toujours pas  le catégoriser en tant que tel – comme si j’avais des catégories « films en noir et blanc » ou « en 3D » - il faut quand même reconnaître que le cinéma dit « d’animation » aura probablement été ce qui m’a offert le plus d’émotions cette année. (en termes de nouveautés, parce que sinon, c’est bien évidemment toute la suite de mon rattrapage du cinéma indien !)
3 grands films, se distinguent – qui seraient sortis dans mon top 10 si j’en avais fait un - d’origines, de style et de genre différents.
Du gros blockbuster franchisé avec SPIDER-MAN ACCROSS THE SPIDER-VERSE de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers, Justin Thompson – suite d’un premier volet déjà génial (film de l’année 2019) et qui repousse encore plus loin les limites narratives et techniques. Bien que trop long pour son propre bien (et pour une moitié de film), j'ai adoré et j’attends vivement la suite !
De l’animation japonaise par l’un des génies actuels dans le domaine, SUZUME de Makoyo Shinkaï. Moins affolant que ses deux films précédents, ça n’en reste pas moins une claque visuelle, et un voyage imaginaire totalement ébouriffant. Bourré d’idées superbes ; et toute la fin regorge de l’émotion un peu (trop) contenue dans les deux premiers tiers.
La surprise MARS EXPRESS de Jeremy Perrin, cocorico ! Un vrai film de SF sérieux et ambitieux comme on voit rarement, même en dehors de nos frontières. Le savoir-faire français en matière d’animation, aujourd’hui reconnu dans le monde entier, n’est plus à démontrer. Mais coupler cette technique à une histoire, des thèmes et un univers solide, tout en réservant son lot de scènes d’action spectaculaires, est un tour de force.


A ce trio, on peut encore ajouter une poignée de films notables.
On attendait évidemment beaucoup LE GARçON ET LE HERON, film-testament-mais-en-fait-non-pas-vraiment de Hayao Miyazaki. Qui a beaucoup divisé, ne m’a clairement pas emballé autant que les œuvres maîtresses précédentes du sensei japonais, est certainement trop hermétique pour emporter entièrement l’adhésion… mais que j’ai malgré tout trouvé superbe, et qui m’a suffisamment emporté dans sa dernière demi-heure (sachant que le début est déjà mortel) pour marquer l’année. De plus, le film vieillit très bien dans mon esprit (en attendant le BR en début d’année prochaine).
ELEMENTAIRE de Peter Sohn est un « petit » Pixar, ce qui veut dire que ça vaut toujours mieux qu’un gros film de n’importe quel autre studio (au hasard… Wish, la dernière horreur chantée/chiante de Disney).
NINJA TURTLES – TEENAGE YEARS de Jeff Rowe et NIMONA de Nick Bruno et Troye Kane (sur Netflix) ont été de belles surprises. Le premier, parce que je suis toujours passé à coté des Tortues et que le film m’a cueilli (en plus, y’a une musique de Trent et Atticus). Le second parce que je l’ai pas vu venir et que ça s’est révélé plus divertissant et enthousiasmant et intelligent que tous les blockbusters survitaminés de l’année.
Enfin, on n’a pas besoin de moi pour faire la pub du SUPER MARIO BROS de Aaron Horvath et Michael Jelenic – carton atomique inattendu à une telle hauteur. Dont je connais bien les défauts, et ne dirai jamais que c’est un super film en soi… mais pour le fan de Mario dont je suis, c’est que du bonheur.


Le top dans la catégorie

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Le cinéma indien

J’en ai parlé l’année dernière, je gave tout le monde avec ça depuis presque 2 ans maintenant, c’est devenu l’alpha et l’oméga de ma cinéphilie… j’ai continué en 2023 de plonger dans les délices du cinéma Bollywood, tamoul, et autres. Ce qui tombe bien : il y a un petit buzz en général et en France en particulier (suivant notamment RRR), autour de ce cinéma. En témoigne l’expo Bollywood au Musée du Quai Branly – un régal. J’ai donc continué en 2023 de rattraper mon énorme retard dans le genre… et ai aussi pu m’initier aux séances ciné en compagnie de la communauté ; durant lesquelles le spectacle est souvent autant à l’écran que dans la salle (j’ai malheureusement loupé DUNKI en cette fin d’année). En ressortent surtout 2 gros blockbusters d’action à l’indienne, devenu le cinéma majoritaire sur le sous-continent :
JAWAN de Atlee, le second retour du King Khan au cinéma après plusieurs années d’absence. Gros film d’action hypertrophié complètement hallucinant, avec ma « chanson de l’année » (accompagnée d’une chorégraphie incroyable), des scènes folles, de l’humour potache… et surtout un discours politique extrêmement virulent envers le gouvernement Modi, qui paraissait impensable dans un film d’une telle ampleur.
LEO de Lokesh Kanagaraj est aussi un gros film d’action, mais plus dans le style du cinéma du sud du pays. Donc plus violent et agressif (Vijay est un monstre de charisme et de brutalité) – le film atteint clairement un niveau très impressionnant. Et contient aussi une séquence musicale/chorégraphique qui part très haut dans le top de ce que j’ai pu voir. Cette version indienne du History of Violence de Cronenberg, mais dans le style tamoul, multiplie les uppercuts en pleine face, et laisse groggy.
Un peu à part, parce que pas indien, le POLITE SOCIETY de Nida Manzoor peut clairement être rattaché à cette section. Sorte de mix entre Scott Pilgrim et le cinéma Bollywood, réalisé par une britannique d’origine indienne, avec des acteurs de la même communauté, le film reprend les codes du cinéma indien (baston, chorégraphies, romance…) et les mixe à sa sauce pour un résultat jouissif qui part dans tous les sens.

Il faut ajouter à cette sélection les deux films du Spy Universe de Yash Raj Films - PATHAAN de Siddarth Anand et TIGER 3 de Maneesh Sharma. Le premier restera dans mon histoire personnelle comme le premier film vu au ciné avec des indiens, et une expérience inoubliable. Au-delà, le film en soi est un autre de ces gros blockbusters d’action qui fout les Mission Impossible et autres à l’amende – mais a été surpassé plus tard par Jawan. Le second est complètement con, mais hyper divertissant, et contient des séquences d’action irrésistibles. Les deux s’amusent autour de leurs stars – les 2 Kahn (Shah Rukh et Salman), Deepika Padukone, Katrina Khaif… Et j’ai hâte de voir les War 2 et Tiger Vs Pathaan à venir.


Le top dans la catégorie

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Le cinéma français

Comme souvent, on aura eu à boire et à manger dans notre cinéma national (et la liste des flops va évidemment faire son apparition ici !). Dans le lot (et dans la continuité de Mars Express déjà cité), on notera surtout l’affirmation toujours plus importante du cinéma de genre, pas toujours pour le meilleur (voir Acide, qui ne mérite pas les flops à mon avis, mais on n’en est pas loin), mais parfois si :
VINCENT DOIT MOURIR de Stéphane Castang, par exemple, est une de mes plus gros tartes dans la gueule de l’année. Parce que le film est très agressif et rentre-dedans, bien sûr. La scène de la baston dans la fosse à purin restera longtemps. Mais aussi parce qu’il n’a pas peur de pousser à fond son concept, et n’hésite jamais dans son approche frontale du genre. Bonus : Karim Leclou et Vimala Pons sont déments.
En parlant de tarte, LA TOUR de Guillaume Nicloux se pose là ! C’est certainement un des films les plus sombres, nihilistes, désespérés que j’aie vu (et portant, c’est carrément mon domaine de prédilection) ! D’ailleurs, le film a été globalement très mal accueilli, recueillant des notes catastrophiques, et étant rejeté par beaucoup. Pour moi, c’est un signe qu’il atteint son but. Et une telle radicalité ne peut qu’être saluée.
LE REGNE ANIMAL de Thomas Cailley n’est pas exempt de défauts (inhérents à un certain cinéma français), notamment des dialogues ampoulés, et une fascination un peu étrange pour Pierre Bachelet :lol :. Par contre, et c’est rare chez nous, c’est du vrai fantastique, qui a confiance en son sujet, ne cherche jamais à s’excuser, et ne prend pas ses spectateurs pour des cons. Et ça, c’est précieux.


Genre encore, avec FARANG de Xavier Gens, film de baston qui n’y va pas avec le dos de la cuiller, très inspiré du cinéma asiatique récent (ce n’est pas pour rien que ça se passe en Thaïlande). Ça tape fort, et ça tape bien.
Je ne sais pas si ANATOMIE D’UNE CHUTE de Justine Triet méritait la Palme d’Or à Cannes – mais rien que pour son discours qui a bien énervé toute la Macronie, je dirais que oui ! Le film en soi est très bon, contient quelques scènes très accrocheuses, mais se dilue un peu dans une durée excessive, d’autant plus qu’on voit bien dès le départ où ça veut nous amener.
Dans la sélection cannoise de l’année, j’ai préféré L’AMOUR ET LES FORÊTS de Valérie Donzelli. Bon, ok, il y a Virginie Effira, donc je suis pas objectif. Mais quand même, le film est une excellente description de l’enfer de la masculinité toxique (super Melvil Poupaud, aussi).
Effira encore dans RIEN A PERDRE de Delphine Deloget ; film encore plus dur et stressant, sur un autre thème bien joyeux. Le genre de film social qui vous chope par le col, et ne vous laisse pas respirer pendant 2 heures.
SECOND TOUR d’Albert Dupontel est alors plus léger (même s’il y a un discours politique tout aussi pregnant). Pas le meilleur film de son réalisateur (que j’adore – sauf un), un peu trop naïf par moments ; mais qu’est-ce que c’est drôle (Cécile de France et Nicolas Marié topissimes). Et puis, un vrai film de gauche antimacroniste, par les temps qui courent, ça ne se refuse pas.

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Flops :

Mais le cinéma français, on le sait, c’est aussi des comédies nulles à chier, des grosses boursouflures, et des trucs irregardables 😉. Et quand un film cumule les trois aspects, on peut dire qu’on tient là une belle perle de la merdasse made in France ! Je veux bien sûr parler de l’infernal ASTERIX ET OBELIX ET L'EMPIRE DU MILIEU de Guillaume Canet, dont on n’attendait que le pire, et qui réussit l’exploit d’être encore plus mauvais que ça. A un tel niveau de nullité, c’est un bonheur de voir que le film n’a pas autant cartonné qu’attendu.
Quand il s’agit de se vautrer dans la comédie hexagonale grasse, bas-du-front et pathétique, on peut toujours faire confiance à la bande à Fifi. Et lorsque ces gros nazes nous offrent non pas un, mais DEUX films dans l’année, c’est le nirvana. Comme prévu, ALIBI.COM 2 de Philippe Lacheau et 3 JOURS MAX de Tarek Boudali sont de bonnes grosses daubes, jamais drôles (je sais bien que je suis pas la cible, mais dans les deux cas, ça ne riait pas beaucoup autour de moi non plus !), toujours nazes.
38,5 QUAI DES ORFEVRES de Benjamin Lehrer n’a rien à voir avec Fifi, mais c’est tout aussi pourrave !
LES TROIS MOUSQUETAIRES – MILADY de Martin Bourboulon ne mérite pas forcément d’être qualifié de flop (et le premier, plutôt pas mal, encore moins) ; il y a même de bonnes choses dedans (toute la séquence du siège de La Rochelle par exemple). Mais le film m’a énervé par son côté « épisode de série », son portnawak par rapport à Dumas, ses idées à côté de la plaque.




Blockbusters américains

J’en parlais un peu en intro, et ça a été noté par pas mal de monde dans le milieu : l’année 2023 aura été une année noire pour le gros cinéma de divertissement (essentiellement américain), qui n’arrive plus à intéresser et motiver les foules autant qu’avant. De fait, me concernant, j’ai laissé tomber la plupart des grosses franchises, je ne me déplace plus forcément pour voir les grosses machines, et j’ai du mal à m’enthousiasmer autant qu’avant pour ces bidules. Un bon exemple : Mission Impossible 7.1, film tiède, ni bon ni mauvais, avec de bonnes choses et des trucs tout poupou, qui ne marque ni en bien ni en mal. On pourrait dire la même chose d’un Indiana Jones et le Cadran de la Destinée

Pas de top à signaler dans ce domaine, donc, mais on notera quand même le fameux duo de l’été, BARBIE de Greta Gerwig et OPPENHEIMER de Christopher Nolan. Au-delà des événements fabriqués par une industrie qui navigue à vue et a été trop contente de se raccrocher à deux gros succès, deux films totalement opposés et chacun réussis dans leur domaine. Soit une grosse comédie drôle, et un gros film sérieux solide. Pas de quoi s’affoler, mais c’est toujours au-dessus de la concurrence.
J’ai envie de citer aussi DONJONS ET DRAGONS – L’HONNEUR DES VOLEURS de John Francis Daley et Jonathan Goldstein, qui a été une vraie bonne surprise. J’en attendais rien, et le film s’est révélé très plaisant, drôle et enlevé. Appliquant par là les recettes que tous les autres ont oubliées ou ne savent plus cuisiner.

Flops :

Alors, évidemment, une fois ce constat fait, quand je me suis quand même bougé le cul pour aller voir ces trucs au ciné, j’en suis souvent ressorti dégouté.
La débandade chez les superhéros, bien amorcée ces dernières années, s’est confirmé à la fois chez Marvel et DC. Je croyais un minimum en ANT-MAN AND THE WASP – QUANTUMANIA de Peyton Reed, parce que j'aime bien les 2 autres, et patatras : un des pires films Marvel. Autant dire que je me suis pas déplacé pour The Marvels, la suite d’un film que je détestais déjà du temps où j’accordais du crédit au genre.
Pas mieux chez la firme concurrente, qui a de toute façon décidé de saborder elle-même ses dernières productions, avant la reprise du studio par James Gunn. Résultat, THE FLASH d’Andy Muschietti et AQUAMAN ET LE ROYAUME PERDU de James Wan sont 2 grosses daubasses même pas drôles au quinzième degré.
Hors superhéros, pas de salut non plus pour EXPAND4BLES de Simon Waugh. La franchise n’a jamais été bien glorieuse, mais au moins, dans les précédents, on pouvait trouver 2/3 moments rigolos et quelques bons trucs. Là, plus personne n’y croit, et le spectateur encore moins.  




Films indépendants américains

Le salut amerloque sera donc plutôt venu du côté des films plus indépendants, en dehors des grosses productions franchisés des studios anciennement dominants. Même si on va croiser ci-dessous quelques grands noms du cinéma américain (et pas des moindres !), ce ne sont plus les projets mis en avant et sensés intéresser le grand public. Il ne reste plus qu’à espérer que l’accueil plus positif qui leur a été réservé tout au long de l’année marquera un changement d’orientation dans les années à venir au pays de l’oncle Sam. J’en doute, mais c’est beau de rêver.
Quoi qu’on pense du film, THE KILLER de David Fincher aura partie de ces films marquants de l’année. J’avoue pour ma part que ça m’a laissé un peu dubitatif sur le moment… tout comme il est évident que le film est tellement au-dessus de tout en termes de mise en scène. Plus le temps passe, et plus j’aime le film même au-delà de ses qualités visuelles. La marque des grands films qui s’imposent avec le temps plutôt que dans l’immédiateté.
C’est un peu pareil pour le MISANTHROPE de Damian Szifron ; sauf que lui, je l’ai tout de suite beaucoup aimé. Et qu’il a continué de grandir en moi. Cuisant échec au ciné des 2 côtés de l’Atlantique, le film a été bazardé n’importe comment par la studio qui ne savait pas comment traiter ce machin étrange qui ne rentre dans aucune case. Vous ne l’avez sûrement pas vu, il est temps de rattraper cette erreur.

Je parlais plus haut de grands réalisateurs faisant des films en dehors du tout-venant des grands studios… On peut dire que Steven Spielberg (avec THE FABELMANS) et Martin Scorsese (avec KILLERS OF THE FLOWER MOON) se posent là ! Le film semi-autobiographique du premier échappe même de peu au top de l’année ; ça m’a touché, ému, et parlé comme ça devait le faire, mais pas bouleversé comme je m’y attendais. Spielberg loupe tout juste le film essentiel sur le cinéma qu’on pouvait espérer de lui, mais ce qui reste est encore de la race supérieure des films. C’est plus problématique du côté de Marty, dont la fresque testamentaire montre quelques lacunes, narratives notamment. Mais là aussi, c’est tellement du Cinéma avec un grand « C » qu’on ne peut qu’être impressionné par le résultat. Et ça fait du bien, au milieu de toute cette tiédeur.


Le top dans la catégorie

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Flop :
Beaucoup de films sans intérêt particulier que je n’ai même pas envie de citer, donc, même pas dans les flops… Mais quand même, HYPNOTIC de Robert Rodriguez (et ses twists à répétition tout moisis) et COCAÏNE BEAR d’Elizabeth Banks (qui ne va jamais au bout de son concept de base pourtant bien prometteur), c’était bien de la merde !





Le cinéma étranger « autre »

En dehors des pays déjà cités, j’ai aussi vu pas mal de films d’horizons divers et variés… avec un peu le même constat : beaucoup de films pas très notables, ni bon ni mauvais. Et deux pépites particulières ; pas forcément de grands films qui resteront pour la postérité, mais bien au-dessus du lot tout de même.
LA FAMILLE ASADA de Ryôta Nakano, qui a peut-être été le film qui m’a le plus ému cette année. Le film recourt souvent à des effets faciles pour déclencher les glandes lacrymales, mais ne s’y vautre pas vulgairement. Sans cesse sur la corde raide, Nakano s’en sort avec les honneurs, nous attache à ses personnages et nous touche régulièrement en plein cœur.
DERNIERE NUIT A MILAN d’Andrea di Stefano, quant à lui, rappelle les meilleures heures du polar italien. Le récit est complexe et labyrinthique, mais on ne s’y perd jamais. Mieux encore : on se prend vite au jeu de l’intrigue, et ça ne nous lâche jamais. Dans le rôle principal, Pierfrancisco Favino est impérial, comme d’habitude.

LE CAPITAINE VOLKONOGOV S'EST ECHAPPE de Natalia Merkoulova, Alexeï Tchoupov n’est peut-être pas aussi réussi qu’on me l’avait vendu. Mais cette chasse à l’homme dans Moscou lors des purges staliniennes, qui raisonne évidemment avec une acuité imparable dans la Russie d’aujourd’hui, est un film tendu et terriblement efficace. Tout n’est pas à la hauteur de ses meilleurs moments, mais globalement, ça fait froid dans le dos.
Tout comme le très très très (je pourrais encore en mettre plein) noir et malsain LIMBO de Soi Cheang, dont la perfection esthétique renforce le malaise qui se dégage de l’histoire. Ceux qui l’ont vu ont beaucoup cité la scène de viol sur fond de poubelles, absolument terrible – tout le film est à l’unisson. Ça faisait longtemps que le cinéma hongkongais ne nous avait pas autant remués.

Le top dans la catégorie

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Le Cinéma d’horreur

Dernière catégorie de ce bilan… créée surtout parce que j’ai vu beaucoup de films d’horreur (ou apparentés) en 2023, et parce qu’il y a plein de flops dans le lot ! Pas de top, mais là encore pas mal de trucs de qualité diverse sur le spectre du « c’est pas génial, ni nul, mais pas trop mal », de Smile à Thanksgiving.
à la limite, je mettrai bien la lumière sur le dernier Shyamalan, KNOCK AT THE CABIN, qui a fait couler beaucoup d’encre ; sur le fond plus que sur la forme. Certes, on peut s’interroger sur ce que Monsieur Nuit veut nous dire, et sur sa propension de plus en plus assumée au prêchi-prêcha (qui a supplanté le mysticisme plus fin de ses débuts). Après, le film reste un rollercoaster efficace et angoissant ,avec quelques séquences particulièrement fortes (l’arrivée des inconnus dans la maison, les avions qui s’écroulent…)

Flops :
Et donc, on ne pouvait pas passer à côté de toutes ces daubes affligeantes qui profitent du fait que les fans d’horreur sont parmi les derniers à se déplacer au cinéma, pour les prendre pour des gogos.
Comme l’année dernière, l’une des franchises reine du genre nous offre un très mauvais épisode, qui nous joue faussement la carte du renouvellement pour mieux de vautrer dans les pires idées de merde, via SCREAM VI de Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin.
L’EXORCISTE DU VATIAN de Julius Avery est un sommet de débilité, rigolo 5 minutes avec son Russel Crowe en roue libre, mais très vite fatiguant.
Et si LE CROQUE-MITAINE de Rob Savage et FIVE NIGHTS AT FREDDY’S d’Emma Tammi sont des films d’horreur, moi, je suis le pape. C’est déjà à peine de films, faut dire…


Bonus track


La meilleure chanson de l'année (avec la chorégraphie qui tue, la scène qui bute... bref, tout est parfait ! Very Happy)






Et l'autre choré indienne de la mort qui tue



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3Bilan Films 2023 Empty Re: Bilan Films 2023 Jeu 28 Déc - 20:42

Cbyt



Il y a pas mal de films de ta liste que je n'ai pas vu ou pas encore et on partage certains coups de coeur : Spider-man (une tuerie encore plus que le premier), Donjons & dragons (enfin une adaptation de jeu réussie), Knock at the cabin (très belle surprise car je suis pas fan du bonhomme), The killer (pas le meilleur Fincher mais il faut vraiment que je le revoie pour voir comment ça mature), Oppenheimer (une énorme expérience de cinéma), Barbie (même si ça pourrait être plus subversif), Super Mario (encore une très belle adaptation de jeu), Misanthrope (vu pas hasard et revu avec beaucoup de plaisir il y a 2 semaines), Second tour.
J'enlèverais le Scorcese qui certes mérite d'être revu mais qui a ce stade a de trop de défauts de narration et de longueur. Spielberg ne m'a pas complètement comblé.
Mais j'ajouterais en vrac, John Wick 4, The Whale, Babylon, Les gardiens de la galaxie 3, Chicken run, Mission impossible (malgré ses longueurs), Je verrai toujours vos visages (qui m'a mis une grosse claque dans la gueule)

4Bilan Films 2023 Empty Re: Bilan Films 2023 Jeu 28 Déc - 20:58

Phil


Admin

Ouais, Je verrai toujours vos visages, c'est top.
Je pourrais l'ajouter; ça manque juste de cinéma à mon avis - c'est planplan et ça tient par tout (acteurs, scénar...) sauf la mise en scène.

Pas encore vu le Chicken Run Nuggets, mais c'est prévu !

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