J’y reviens aujourd’hui un peu plus longuement… mais pas trop quand même, parce qu’à part insister sur l’excellence du truc, il n’y a pas grand-chose à en dire !
Je sais bien qu’on a l’habitude des enthousiasmes de Phil et que plus personne n’y croit, mais ça ne devrait pas masquer pour autant la réalité : le concert de Queens of the Stone Age au Zénith hier était vraiment énorme !
Sous tous les points de vue :
Setlist parfaite, à l’exception donc de Kalopsia - gros coup de mou du concert (dont ils ont parfaitement su se débrouiller). Je pense que je ne suis pas le seul qui aurait préféré entendre I Appear Missing, à entendre les réactions autour de moi et à voir le public à ce moment là, mais c’est une chanson qui tient à cœur de Josh Homme donc bon… Sinon, le dernier album était bien représenté, les chansons attendues étaient présentes (sauf Another Love Song, un des singles qui les a révélé mais dont ils ont un peu marre me semble-t-il), ils ont bien puisé sur toute la discographie du groupe et alterné idéalement les morceaux lourds et les morceaux speed. La setlist parle d’elle-même ; c’est presque le concert parfait qu’ils pouvaient donner (presque parce que pas assez à mon goût de Era Vulgaris, l’album « mal aimé » que j’adore)
Groupe impeccable, appuyé par un son en béton armé. Comme son grand pote Trent Reznor, Josh Homme conçoit son groupe comme une entité à membres variables constituée autour de lui-même – à l’image de ses autres nombreux side-projects. Restent évidemment des piliers du groupe, comme le guitariste Troy Von Leurenn ou le bassiste [/i]Dean Castita[/i], techniciens hors pairs et dotés d’une présence scénique indéniable. Sur le dernier album et cette tournée, le batteur historique Joey Castillo a été remplacé par Jon Theodore. on aurait pu craindre que le gros musclé tatoué responsable pour une grande partie de la solidité du son QOTSA soit difficilement remplaçable, c’est loin d’être le cas : Theodore, s’il est moins impressionnant visuellement que son prédécesseur n’en est pas moins assez phénoménal derrière ses fûts ! Et Josh Homme est bien sûr une véritable bête de scène.
On sent bien le groupe hyper impliqué à tous les instants ; rythmiques comme des rouleaux compresseurs, guitares abrasives, parties mélodiques très travaillées, fureur et violence, performance vocale de toute beauté … Tout était là pour assurer un spectacle enthousiasmant.
Mise en scène superbe, avec un écran géant en fond de scène servant pour des projections sur certaines chansons – mention spéciale à Make it Wit Chu, aux serpents sur la fin du set principal et au vol de corbeaux à la fin sur Song for the Dead. Et les jeux de lumière, seuls ou en complément de l’écran, étaient aussi au top.
Le public, enfin, plein de ferveur. Il est vrai que la venue du groupe dans la capitale était un petit événement attendu par beaucoup de fans acharnés. Josh Homme le messie n’a pas déçu et a su se montrer à la hauteur, ce qui a forcément entraîné la réponse ardente attendue. Dès le second morceau, tout le monde s’est levé dans les gradins pour ne plus se rasseoir avant la fin – il faut dire que c’était No One Knows, donc forcément… Dans la fosse, pogos furieux et stage-divings à tout bout de champ se sont succédés sans répit pendant 1h45. L’ambiance était à la fête, et l’esprit de communion avec le groupe a joué à plein.
Grand concert, donc, pour un groupe non moins grand – que je ne regrette pas une demi-seconde d’être allé voir même sans le connaître sur le bout des doigts ; sur la promesse de quelques chansons et 2 derniers albums excellents, et une réputation scénique en partie testée lors de leur passage à Rock en Seine en 2006.