Voilà, fini... Qu'est-ce-que c'est bon, putain !
Les 100 dernières pages reviennent aux concepts forts du début du livre, entre la journée du 22/11/63 et la confrontation du héros avec Lee Harvey Oswald, la rencontre avec le "gardien" de la porte temporelle, l'uchronie/dystopie du 2011 modifié, les derniers paradoxes temporels (énorme, l'idée au détour d'une petite phrase que le 11 septembre ou d'autres catastrophes pourraient être des conséquences de menus changements dans le passé), la noirceur du dernier retour dans le passé (vertigineux)...
Entre ces deux poles conceptuels, c'est vraiment du King pur de chez pur (ou urf de chez urf, comme dirait la traductrice). C'est à dire que comme souvent chez lui, on oublie quasiment l'argument de base pendant des centaines de pages pour s'intéresser "uniquement" à ce qui arrive aux personnages. Des personnages hyper attachants et captivants, qu'on prend un immense plaisir à regarder vivre - jusqu'à un dernier chapitre magnifique qui tirerait des larmes à un caillou (ou au personnage principal qui n'a pourtant pas la larme facile).
Probablement parmi ce qu'il a écrit de mieux, clairement un de ses grands livres - ce qui si peu de temps après
DOME est quand même un bel exploit. Mais au delà de l'idée de base, un King finalement assez classique pour l'auteur (la vision mi-nostalgique mi-critique des anénes 60, par exemple, c'est une constante chez lui).