NI ! EKI EKI PA TANG ! (le topic des Monty Python)

Yesssssssss !!




La troupe britannique des Monty Python, précurseur du comique de l’absurde, va se reconstituer pour un «spectacle» sur scène, le premier depuis 30 ans, a annoncé mardi à la BBC Terry Jones, l’un des membres. «Nous nous réunissons et nous sommes en train de mettre sur pied un spectacle - c’est pour de vrai», a déclaré Terry Jones à la BBC.

Cette information doit être annoncée officiellement lors d’une conférence de presse jeudi à Londres, au Palace Theatre dans le centre de la capitale britannique. John Cleese, Eric Idle, Terry Gilliam, Michael Palin et Terry Jones sont attendus. Le théâtre accueille actuellement Spamalot, une comédie musicale sur les Monty Python.

Le groupe devra composer avec l'absence de l'un de ses membres, Graham Chapman, décédé en 1989 d’un cancer de la gorge.
«Je suis très excité. J’espère que ça va nous rapporter beaucoup d’argent. J’espère pouvoir rembourser mon emprunt», a ajouté Terry Jones. Eric Idle a quant à lui écrit sur son compte Twitter : «Plus que trois jours avant la conférence de presse des Python. Assurez-vous que les fans des Monty Python sont prévenus de ce grand événement médiatique».

Only three days to go till the Python Press Conference. Make sure Python fans are alerted to the big forthcoming news event.

— Eric Idle (@EricIdle) 18 Novembre 2013

La dernière fois que les cinq comiques ont été vus ensemble remonte à 1998 au Festival d’humour d’Aspen. Le dernier film des Monty Python, Le sens de la vie, remonte à 1983. Il avait été réalisé par Terry Jones, tout comme La vie de Brian (1979).

(source : AFP)

J'espère juste que Terry Jones plaisante vraiment ...

Z'ont même gardé une place pour Graham Chapman dans leurs réunions de travail :

"Les places pour le premier spectacle des Monty Python depuis trente ans, organisé le 1er juillet 2014 à Londres, se sont arrachées en 43,5 secondes aujourd'hui, entraînant l'annonce de quatre dates supplémentaires pour les rois du comique britannique.

C'est un véritable raz-de-marée qui s'est abattu sur les sites de vente en ligne, submergés de demandes et la plupart du temps inaccessibles. Il fallait être excessivement rapide et bien placé dans les queues virtuelles pour arracher l'un des précieux sésames pour l'O2 Arena d'une capacité d'environ 20.000 places, à des tarifs variant entre 27,50 à 95 livres (33 à 113 euros).

"Le premier spectacle a affiché complet en 43,5 secondes", a déclaré un porte-parole des Monty Python. Quelques secondes seulement après leur mise en vente sur les sites officiels, les mêmes billets étaient déjà disponibles sur les site de revente, à des prix allant jusqu'à 1.600 livres (1.900 euros). Ayant savamment anticipé cette incroyable demande, les organisateurs ont aussitôt proposé quatre nouvelles dates sous le même chapiteau, les 2, 3, 4 et 5 juillet.

John Cleese, Terry Gilliam, Eric Idle, Terry Jones et Michael Palin, aujourd'hui tous septuagénaires, ont annoncé jeudi au cours d'une conférence de presse complètement déjantée qu'ils se reformaient, trente ans après Le sens de la vie, leur dernier film ensemble. Baptisé "One Down, Five to Go" (Un à terre, cinq prêts à y aller), le spectacle accordera une place au sixième membre, Graham Chapman, mort en 1989 d'un cancer de la gorge.

Depuis l'annonce de leur retour, une grande fébrilité a gagné la Grande-Bretagne qui se remémore les répliques drolatiques de leur série télévisée loufoque, Monty Python's Flying Circus, diffusée sur la BBC entre 1969 et 1974, et revendue dans le monde entier."




--> Dans la foulée, 9 nouvelles dates annoncées !

La conférence de presse :

Je profite du sujet sur les Python pour caser la bande-annonce du prochain Terry Gilliam, LE THEOREME ZERO, qui sort le 27 août chez nous... et qui promet d'être totalement barré (et attendons-nous à un Christoph Waltz encore plus chtarbé que d'habitude) !

Lu Autobiographie d'un menteur de Graham Chapman - le "Python mort" - qui vient de ressortir en poche. Comme le dit The New Yorker repris en quatrième de couv' (qui pour une fois ne ment pas), c'est bien "Une lecture obligatoire pour les fans des Monty Python". C'est même plus que ça : un livre totalement surréaliste et non-sensique, à l'image des travaux du groupe, dont Chapman était bien une des têtes pensantes depuis leurs débuts. Le livre est donc drôle et complètement chtarbé, mais pas que : l'inquiétude intrinsèque du bonhomme et son malaise de vivre percent à chaque page; et il y a notamment des passages superbes beaucoup plus personnels et pas marrants - sur son homosexualité difficile à vivre dans l'Angleterre de l'époque, sur son addiction à l'alcool et la drogue, sur Keith Moon...

http://next.liberation.fr/musique/2014/06/30/mick-jagger-fait-le-show-pour-les-monty-python_1053989




Et il semblerait que l'un des shows soit filmé pour être retransmis sur certaines chaînes pendant l'été - et notamment sur Arte le 30/07 !
(dès que j'ai confirmation, je porterai évidemment la très bonne parole sur ce point)

J'avais lu ça aussi quelque part aller tien je te file le lien

http://www.arte.tv/fr/the-last-night-of-monty-python-sur-arte/7779342,CmC=7882266.html

Joie !
(on sera en ouacances chez les pastagas, mais programmation obligatoire !)

C'est donc bien sur Arte, le mercredi 30/07 à 22h10.
Spectacle enregistré le 20 juillet.

SACRE GRAAL en UGC Culte à partir de mercredi !
(bon, j'aurai probablement pas le temps d'aller le revoir au ciné, mais voilà quoi)

Ah, je vais essayer. Trop bon quand même, Sacré Graal.

Mon film comique préféré (avec La Cité de la Peur)... En m'organisant un minimum, ça devrait pouvoir le faire (surtout que je suis pas sûr qu'ils jouent le film kazakh sourd-muet The Tribe chez UGC)

On se tient au jus

J'ai réservé pour mardi 7 à 20h, sous réserve...

J'irai quoiqi'il arrive je pense

Terry Gilliam a relancé pour la énième fois son Don Quichotte au Festival de Cannes... et espère bien le présenter l'année prochaine (carrément) !

Bon, ça va probablement être assez naze (surtout si on se réfère aux derniers films de Gilliam, et aux quelques images du premier tournage aperçues dans Lost in la Mancha)... Mais voiloà, rien que le fait que ce film ait fini par exister est assez incroyable ! 
Donc, je tenterai certainement de m'infliger ça...

Hallucinant...
Après tous les problèmes liés au film, on avait encore l'histoire du procès intenté par le producteur Paolo Branco, qui mettait en péril sa présentation à Cannes. Affaire toujours en cours (comprendre qu'on ne sait toujours pas si le film sera bien projeté comme prévu)... et on apprend ce soir que Terry Gilliam a été victime d'un AVC !

C'est bon, le film vient d'obtenir le visa du CNC, Branco débouté, et il sera projeté en clôture de Cannes et sortira bien le 19 mai...

Phil a écrit:C'est bon, le film vient d'obtenir le visa du CNC, Branco débouté, et il sera projeté en clôture de Cannes et sortira bien le 19 mai...

C'était même pas encore sûr, en fait ! 
Mais là, cette fois, c'est bon : le tribunal de grande instance de Paris vient d'autoriser la sortie du film, après une dernière saisine de Paulo Branco... à la veille de sa présentation à Cannes et sa sortie officielle !!!

Quelle histoire...

“And now, after 25 years of making and unmaking… Finally, here is : A Terry Gilliam film – THE MAN WHO KILLED DON QUICHOTTE”.
Dès le carton au tout début, sur fond de grosse musique, impossible d’envisager le film de Gilliam en lui-même, de manière objective ; sans en passer par son histoire rocambolesque aux multiples rebondissements (et sans avoir en tête l’hallucinant et génial doc Lost in La Mancha).
 
Est-ce que le film aurait été le même en 1999/2000 avec Rochefort et Johnny Depp ?
Est-ce que le film aurait été le même sans son développement ahurissant ?
Est-ce que ces différents niveaux de réalité / mise en abyme / jeux sur le réel et l’iméginaire, étaient déjà conçus comme tels à la base ?
Est-ce que les défauts du film (rythme étrange, alternance de moments embarrassants et de purs moments de grâce…) auraient été là, et auraient plus plombé le film s’il n’avait été le résultat de 25 ans de lutte acharnée ?
Et quid du budget, revu à la baisse ; cette économie de moyens de faisant ressentir par moments, et à d’autres obligeant Gilliam a se dépasser pour livrer sa vision ?

 
Tant de questions (et encore bien d’autres) qui se posent avant, pendant et après la vision du film…
 
S’il faut en juger le résultat à l’écran, le film est bien meilleur que ce qu’on pouvait en craindre (notamment lorsque la bande-annonce a été tardivement dévoilée). Bien meilleur que les dernières bouses en date (Zero Theorem, Parnassus, Tideland…) d’un Gilliam qui retrouve presque la forme de ses grands films du passé (on est quand même loin d’un Brazil ou d’un Twelve Monkeys).
Le réalisateur semble retourner pleinement à sa période Monty Python et à ses début dans le film d’aventures décalé, emplissant son film de visions baroques. Travaillant, surtout, sur le surgissement de l’imaginaire dans le quotidien. Son film n’est pas une nouvelle version du classique de Cervantes, mais plutôt une illustration de ses thèmes. Don Quichotte luttant contre les moulins à vent, c’est à la fois cette histoire de réalisateur imbu de lui-même qui redécouvre le pouvoir de son imaginaire et retrouve confiance en son art, et Gilliam qui livre finalement son film à Cannes et dans les salles au lendemain de la dernière action en justice d’un producteur qui voulait empêcher cette sortie pour une obscure question de droits. Ce qui aboutit à la fois à des séquences épiques, à des moments grotesques et délirants, à des réflexions poussées sur le pouvoir de l’art et la force de l’imagination pour rehausser le quotidien…
On ajoutera que Jonathan Pryce (qui fut il y a 35 ans le héros de Brazil) est absolument génial dans le rôle titre. Et Adam Driver excellent lui aussi en vrai/faux Sancho Pança et en double à l’écran du réalisateur maudit.
 
S’il faut toujours en juger le résultat à l’écran, le film souffre malgré tout de ses aspects les plus « gilliamesques », visibles même dans ses plus grandes réussites. Cette propension à s’éparpiller et à donner l’impression de ne pas maîtriser son propre film. Une photographie pas toujours au top – certaines scènes sont mal éclairées, et les cadrages ne rendent pas toujours justice à l’ambition visuelle et scénique de Gilliam. Si la plupart des idées sont bien exploitées, certaines tombent complétement à plat (la sorcière avec le faux nez, on se croirait dans Sacré Graal, sauf que là j’ai pas l’impression que ce soit censé être drôle !).
 
Après, on ne peut de toute façon pas juger le film par rapport à ce qu’on voit à l’écran.
On ne peut qu’y voir la victoire d’un réalisateur qui a fini par gagner face aux éléments qui s’étaient ligués contre lui pour l’empêcher de mener à bien ce projet tellement personnel, caractérisant définitivement l’essence même de son cinéma.
Même si le film n’est pas une franche réussite (tout en n’étant pas non plus un ratage total), le cinéphile en moi ne peut qu’admirer cet « acte de bravoure cinématographique » invraissemblable, cet aboutissement d’une histoire longue de 25 ans qui laissera des traces dans l’histoire agitée du cinéma (là où Gilliam aura finalement réussi mieux qu’Orson Welles à concrétiser ses rêves).