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Mouais... Pour le coup, je trouve ça un peu poussé, cette polémique inutile de plus...
Polémique au congrès du Parti de gauche à Bordeaux. Son sécrétaire national François Delapierre, dénonce"les 17 salopards de l'Europe" en y incluant Pierre Moscovici dont Jean-Luc Mélenchon assure, ensuite, qu'il "ne pense pas français" mais "finance internationale". Le PS réagit très mal, et Mélenchon se voit accusé d'antisémitisme.
Samedi matin, à Bordeaux, lors du 3e congrès du Parti de gauche, François Delapierre, sécrétaire national, assure que Pierre Moscovici, ministre des finances socialiste figure parmi les « 17 salopards de l'Europe» qui ont imposé le plan de redressement à Chypre: «Dans ces 17 salopards, il y a un Français, il a un nom, il a une adresse, il s'appelle Pierre Moscovici et il est membre du Parti socialiste!».
Le même jour en fin d'après-midi, Mélenchon, dans un entretien informel d'une heure avec une douzaine de journalistes, met en cause le même Moscovici lequel -selon le compte-rendu de l'AFP- "ne pense pas français, mais pense dans la langue de la finance internationale."
La tempête se déclenche. Le parti socialiste réagit par la voix de son secrétaire Harlem Désir: "C'est un vocabulaire des années 30 que l'on ne pensait plus entendre de la bouche d'un républicain et encore moins d'un dirigeant de gauche". Mélenchon répond : "Une diversion, à la méthode socialiste habituelle : insulter et insinuer plutôt que de répondre sur le fond". Harlem Désir, selon Mélenchon "ferait bien de nous dire ce que pense le PS du vote des ministres français sur Chypre".
Dimanche matin, des "pro-Mélenchon" organisent la riposte. Sur son blog de Mediapart, Stéphane Alliès accuse certains journalistes d'avoir créé un "buzz factice" autour de l'accusation d'antisémitisme contre Mélenchon. Alliès, qui a manifestement assisté à l'entretien de Mélenchon avec les journalistes, resitue les phrases de Mélenchon dans leur contexte : "«Moscovici a signé tout ce qu'il a pu à Bruxelles. Les accords de la troïka, la nappe, et même la notice du rasoir de Barroso!»(...) «Il s'est pris pour un intelligent qui a fait l'Ena. Mais comment pourrait-il dire non si la crise chypriote arrivait en France?» (...)«C'est un comportement irresponsable, de quelqu'un qui ne pense plus en français, mais dans la langue de la finance internationale.».
Une version à comparer à celle de l'AFP, selon qui Mélenchon aurait qualifié Moscovici de"petit intelligent qui a fait l'ENA"et qui"ne pense pas français". On note (dans la version AFP) le mot "petit". On note aussi que dans la version Alliès, Mélenchon aurait accusé Moscovici de ne pas penser "en" français, pouvant ainsi faire allusion à la langue de raisonnement du ministre, et pas à sa nationalité.
Mélenchon antisémite ? Le dimanche matin, plusieurs journalistes présents sur place rapportent que Mélenchon est abasourdi par l'accusation, et assure n'avoir pas eu connaissance des origines ou de la confession de Moscovici. Entre autres, Mediapart cite un Mélenchon "franchement abasourdi" :«Mais il est pas juif, Moscovici! Si? Mais non, il est chrétien… Enfin, athée, comme chacun d'entre nous…» Alexis Corbière, élu du parti de gauche ajoute: «En réagissant de la sorte, c'est Harlem Désir qui fait acte d'antisémitisme, en assimilant les origines de Moscovici à la finance internationale. Ça ne lui était même pas venu à l'idée…»
Avant même le PS, ce sont quelques journalistes influents qui ont lancé la polémique sur Twitter, et notamment Jean Quatremer (Libération) et Jean-Michel Aphatie (RTL/Canal+), deux adversaires politiques résolus de Mélenchon. Quatremer, l'un des premiers à accuser Mélenchon d'avoir utilisé un "sifflet à ultrasons antisémite", a ensuite accusé Mediapart d'avoir tronqué la citation de Mélenchon pour le dédouaner.
Dimanche midi, Moscovici, invité de Canal+, réagit : «Je suis Français par tous mes pores et je ne raisonne pas finance internationale», rappelant qu'il était «fils de déportés».A ses yeux, son détracteur est «en train de franchir certaines bornes» «par détestation du social-libéralisme» et devrait faire «attention à ce qu'il dit».
Puis Mélenchon, cité par l'AFP, s'explique, à la tribune lors du meeting de clôture de son congrès : il se dit «blessé», répète qu’il ignorait alors«quelle était la religion» du ministre et ajoute «Si un jour parce qu’il est juif», Moscovici est menacé, «il nous trouverait tous, comme un seul corps, pour le défendre» sous les applaudissements de la salle.
Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon est accusé d'antisémitisme. L'an dernier, son soutien au compositeur grec Mikis Théodorakis lui avait déjà valu de semblables accusations, notamment de la part de Jean-François Copé. Mais un examen attentif des dates permettait de conclure que Mélenchon, en appelant à soutenir Théodorakis, ignorait que celui-ci avait fait quelques mois plus tôt des déclarations antisémites à une chaîne de télévision grecque.
Interrogé par Les Inrocks, Romain Ducoulombier, historien spécialiste du Parti communiste, estime qu'en “s’attaquant à Moscovici, Mélenchon a été trahi par sa propre radicalité”
Polémique au congrès du Parti de gauche à Bordeaux. Son sécrétaire national François Delapierre, dénonce"les 17 salopards de l'Europe" en y incluant Pierre Moscovici dont Jean-Luc Mélenchon assure, ensuite, qu'il "ne pense pas français" mais "finance internationale". Le PS réagit très mal, et Mélenchon se voit accusé d'antisémitisme.
Samedi matin, à Bordeaux, lors du 3e congrès du Parti de gauche, François Delapierre, sécrétaire national, assure que Pierre Moscovici, ministre des finances socialiste figure parmi les « 17 salopards de l'Europe» qui ont imposé le plan de redressement à Chypre: «Dans ces 17 salopards, il y a un Français, il a un nom, il a une adresse, il s'appelle Pierre Moscovici et il est membre du Parti socialiste!».
Le même jour en fin d'après-midi, Mélenchon, dans un entretien informel d'une heure avec une douzaine de journalistes, met en cause le même Moscovici lequel -selon le compte-rendu de l'AFP- "ne pense pas français, mais pense dans la langue de la finance internationale."
La tempête se déclenche. Le parti socialiste réagit par la voix de son secrétaire Harlem Désir: "C'est un vocabulaire des années 30 que l'on ne pensait plus entendre de la bouche d'un républicain et encore moins d'un dirigeant de gauche". Mélenchon répond : "Une diversion, à la méthode socialiste habituelle : insulter et insinuer plutôt que de répondre sur le fond". Harlem Désir, selon Mélenchon "ferait bien de nous dire ce que pense le PS du vote des ministres français sur Chypre".
Dimanche matin, des "pro-Mélenchon" organisent la riposte. Sur son blog de Mediapart, Stéphane Alliès accuse certains journalistes d'avoir créé un "buzz factice" autour de l'accusation d'antisémitisme contre Mélenchon. Alliès, qui a manifestement assisté à l'entretien de Mélenchon avec les journalistes, resitue les phrases de Mélenchon dans leur contexte : "«Moscovici a signé tout ce qu'il a pu à Bruxelles. Les accords de la troïka, la nappe, et même la notice du rasoir de Barroso!»(...) «Il s'est pris pour un intelligent qui a fait l'Ena. Mais comment pourrait-il dire non si la crise chypriote arrivait en France?» (...)«C'est un comportement irresponsable, de quelqu'un qui ne pense plus en français, mais dans la langue de la finance internationale.».
Une version à comparer à celle de l'AFP, selon qui Mélenchon aurait qualifié Moscovici de"petit intelligent qui a fait l'ENA"et qui"ne pense pas français". On note (dans la version AFP) le mot "petit". On note aussi que dans la version Alliès, Mélenchon aurait accusé Moscovici de ne pas penser "en" français, pouvant ainsi faire allusion à la langue de raisonnement du ministre, et pas à sa nationalité.
Mélenchon antisémite ? Le dimanche matin, plusieurs journalistes présents sur place rapportent que Mélenchon est abasourdi par l'accusation, et assure n'avoir pas eu connaissance des origines ou de la confession de Moscovici. Entre autres, Mediapart cite un Mélenchon "franchement abasourdi" :«Mais il est pas juif, Moscovici! Si? Mais non, il est chrétien… Enfin, athée, comme chacun d'entre nous…» Alexis Corbière, élu du parti de gauche ajoute: «En réagissant de la sorte, c'est Harlem Désir qui fait acte d'antisémitisme, en assimilant les origines de Moscovici à la finance internationale. Ça ne lui était même pas venu à l'idée…»
Avant même le PS, ce sont quelques journalistes influents qui ont lancé la polémique sur Twitter, et notamment Jean Quatremer (Libération) et Jean-Michel Aphatie (RTL/Canal+), deux adversaires politiques résolus de Mélenchon. Quatremer, l'un des premiers à accuser Mélenchon d'avoir utilisé un "sifflet à ultrasons antisémite", a ensuite accusé Mediapart d'avoir tronqué la citation de Mélenchon pour le dédouaner.
Dimanche midi, Moscovici, invité de Canal+, réagit : «Je suis Français par tous mes pores et je ne raisonne pas finance internationale», rappelant qu'il était «fils de déportés».A ses yeux, son détracteur est «en train de franchir certaines bornes» «par détestation du social-libéralisme» et devrait faire «attention à ce qu'il dit».
Puis Mélenchon, cité par l'AFP, s'explique, à la tribune lors du meeting de clôture de son congrès : il se dit «blessé», répète qu’il ignorait alors«quelle était la religion» du ministre et ajoute «Si un jour parce qu’il est juif», Moscovici est menacé, «il nous trouverait tous, comme un seul corps, pour le défendre» sous les applaudissements de la salle.
Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon est accusé d'antisémitisme. L'an dernier, son soutien au compositeur grec Mikis Théodorakis lui avait déjà valu de semblables accusations, notamment de la part de Jean-François Copé. Mais un examen attentif des dates permettait de conclure que Mélenchon, en appelant à soutenir Théodorakis, ignorait que celui-ci avait fait quelques mois plus tôt des déclarations antisémites à une chaîne de télévision grecque.
Interrogé par Les Inrocks, Romain Ducoulombier, historien spécialiste du Parti communiste, estime qu'en “s’attaquant à Moscovici, Mélenchon a été trahi par sa propre radicalité”
