(HIT & MISS de Paul Abbott)
Les britanniques ne font jamais rien comme les autres et Hit and Miss le confirme une fois de plus, déjà en proposant des formats inhabituels (les saisons de 3 épisodes de Sherlock, l'unique saison en 4 épisodes de Top Boys, Luther, ...). Cette fois-ci, il faudra se contenter de 6 épisodes pour une saison unique, avec tout de même l'énorme avantage d'avoir une écriture cohérente dans le durée. Et quand, on sait que c'est Paul Abbott qui s'y colle, on peut s'attendre à tout sauf à du conventionnel. Après State of Play et surtout le très déjanté Shameless, Abbott s'offre un nouveau terrain de jeu avec cette histoire de tueuse à gage mais en surfant sur un thème largement utilisé dans Shameless notamment, celui de la famille décomposée-recomposée. Et pour ne pas retomber sur du déjà-vu quoi de mieux qu'une tueuse transsexuelle qui découvre qu'elle a un fils de 10 ans et dont elle va devoir s'occuper (ainsi que ses demis-frère et soeurs) après la mort de sa mère (en fait, elle c'est son père !).
Pour l'instant je n'ai vu que 2 épisodes mais il y a déjà de la matière. Abbott ne perd pas de temps en long préambule qui durerait quatre épisodes pour expliquer que Mia (le personnage joué par une brillante Chloé Savigné) est un trans/tueuse à gage. Au bout de 2 minutes, elle a déjà buté un "client" et on la voit à poil sortir de la douche avec une bite entre les jambes, ce qui positionne très clairement le personnage !
Pour le reste, c'est très habilement écrit, le coeur du sujet n'étant pas vraiment autour de son métier (plus un prétexte pour l'instant) mais plutôt autour de cette famille qui doit se re-recomposée.
Et puisqu'on parle de Paul Abbott, c'est lui qui va signer l'adaptation des "Revenants" pour sa version anglo-saxonne.