Kim Stanley ROBINSON

Le dernier livre de l'auteur vient d'obtenir le prix Nebula aux states. Pas encore de traduction française, mais il faudra guetter ça de très près :

https://www.google.fr/search?q=2312+kim+stanley+robinson&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a

(chez nous, le seul Robinson prévu est l'édition poche du Rêve de Galilée, que Cyrille avait bien pourri sur son blog fin 2011)

Enfin lu Vortex pendant les vacances. Spin était stratosphérique, donc difficile de faire mieux mais très bon et plus intéressant que Axis qui m'avait laissé un peu sur ma faim.
L'exercice de style est brillant et la fin très réussie. Un régal, même si j'avais un peu perdu le fil entre Axis et Vortex .

T'as perdu le fil concernant les auteurs, aussi... c'est pas le bon !

Ah merde !! Je les mélange tout le temps ... et ça continue !

Pourtant rien à voir

C'est les noms des auteurs que je mélange ...

Après avoir fini 2312, qui m'a laissé sur ma fin (autant de pages pour ne rien narrer, c'est bon quand on s'appelle Proust, mais KSR n'est pas Proust), je n'ai pas pu résister à me replonger dans la trilogie Mars, 20 ans tout pile après l'avoir commencé une première fois ! Parce qu'en effet, de façon furtive, au détour de quelques pages, j'ai retrouvé ce Sense of Wonder "conquete de l'espace" que j'ai tellement aimé. Du coup Jerusalem de Moore attendra

T'enchaînes les gros machins (????) du coup !
(2312 prévu quand il sera dispo à la bibli de Nanterre; j'en attendrai pas forcément trop, du coup)

Marrant (et rassurant) comme les goût littéraires évoluent (et je pense murissent) en 20 ans. Mars, j'en apprécie le "sens of wonder" mais c'est aussi sacrément chiant par endroit

Ah, il me semble que j'avais déjà trouvé quelques passages chiants à la première lecture, pour le coup.
(même si j'avais adoré dans l'ensemble)

oui, je me souviens que tu me l'avais dit, mais tu l'as lu récemment

Oui oui, clairement, pas lu y'a longtemps à sa sortie, comme toi...

J'avais beaucoup aimé Mars à sa sortie et je vais resté sur ce souvenir.
Pour 2312, j'ai lu une centaine de pages avec un sentiment mitigé, entre chiant et passionnant.

Avec Aurora (paru l'année dernière en France chez Bragelonne), KSR remonte la pente. Il ne revient pas encore au niveau de sa Trilogie Martienne, mais c'est quend même bien mieux que ses derniers. Avec cette histoire d'exploration spatiale au long cours, il retrouve des thèmes qui lui ont réussi par le passé : l'expension de l'humanité dans le cosmos, le voyage spatial, la découverte d'autres planètes, les terraformation envisagée sous toutes ses formes (technologique, écologique, sociale, politique, humaine...). L'histoire brasse beaucoup de choses, le récit est très ample, flirte souvent avec la hard science; l'auteur s'amuse même avec les notions de narration. Il y a donc des passages moins réussis, des trucs qui fonctionnent moins bien, et des digressions un peu lourdingues par moments (au début, j'ai eu peur qu'on se tape une leçon de navigation à voile après les cours d'escalade de sa trilogie climatique). Mais l'ensemble se lit avec plaisir, et apporte son lot de Sense of wonder sans oublier de déployer un discours intéressant.

Bon, je verrai s'ils l'ont à la bibli

KSR avait abordé en longueur le sujet du changement climatique dans sa trilogie avec des températures dans les titres, ce n'est donc plus vraiment ce qui l'intéresse dans NEW YORK 2140, son dernier bouquin, sorti en fin d'année chez nous.
La montée des eaux qui a submergé une grande partie du monde n'y est que le contexte, l'histoire se passe plusieurs années après les derniers événements climatiques catastrophiques, dans un monde où l'humanité s'est réorganisée. Difficilement : la pauvreté règne en maître, les migrations forcées sont toujours plus présentes, la survie est compliquée. à travers un récit choral, qui s'intéresse à une dizaine de personnages au fil de chapitres relativement courts, l'auteur brosse le prtrait de ce monde futuriste. Et s'intéresse plus particulièrement, cette fois, à la main-mise de l'économie sur nos sociétés modernes.
Comme le précédent Aurora, toujours chez Bragelonne, on a affaire là à un bon roman de SF prospective - pas exempts de maladresse, et trop long pour ce qu'il raconte; mais bien au-dessus de la "période creuse" de l'auteur.

Toujours pas fini 2312 ...

Est-ce que tu le finiras un jour ?

en 2312 peut-être