Batailles de pieds

La bande annonce du prochain (et normalement dernier) IP MAN, avec cette fois Anthony Wong dans le rôle titre et une apparirion plus importante de Bruce Lee :



(pas de date de sortie chez nous pour l'instant, même pas en dividi)

Le chinois chtarbé Stephen Chow ayant moins la côte des distributeurs français depuis l'échec commercial totalement injuste de Crazy Kung Fu chez nous et la sortie directement en DVD de CJ7, il n'est pas certain que son dernier né sortira de si tôt dans notre contrée... D'autant plus vu le caractère totalement oriental du truc, qui ne peut que perdre le public non-geek peu habitué à ces chinoiseries. Me le suis donc procuré par des moyens détournés pour le mater en version chinoise sous-titrée en anglais (!!!) hier.

Et ça valait le coup de se battre pour le voir… même si c’est clairement pas ce qu’il a fait de mieux jusque là. Disons que c’est vachement bien pendant les deux tiers du film, mais la dernière partie – autour du Roi Singe – s’essouffle un peu. Je ne saurais dire ce qui se passe dans ce dernier tiers : c’est toujours bien délirant, drôle, avec des combats bien flippés, plein de bonnes idées (de scénario et de mise en scène)… mais ça fait moins souvent mouche et ça tombe parfois à côté. Sans compter que la fin avec son Deus Ex Machina est pas terrible.
Un petit coup de mou qui ne gâche pas malgré tout le film dans son ensemble. Avant ça, c’est un festival complètement dingue de gags hilarants, de combats complètement dingues, d’effets visuels kitsch et poétiques – sur une réalisation au top et avec des acteurs qui cabotinent pour le plus grand plaisir du spectateur.

Un Chow pas en grande forme, donc – mais qui nous offre encore suffisamment des bonnes choses qu’on peut aimer dans son cinéma pour que ça vaille un coup d’œil plus qu’attentif. (sans attendre une hypothétique sortie au ciné en France).
Note = 4/6

The Raid de Gareth Evans avait été un grand chose pour tout amateur de film de baston et d'action, il y a 2 ans.

Le teaser du second, à venir en 2014, promet encore du très lourd !

Phil a écrit:La bande annonce du prochain (et normalement dernier) IP MAN, avec cette fois Anthony Wong dans le rôle titre et une apparition plus importante de Bruce Lee :



(pas de date de sortie chez nous pour l'instant, même pas en dividi)

Vu.
(et en fait Bruce Lee n'y fait encore qu'une apparition anecdotique à la fin).

Beaucoup moins bien que les deux autres, comme si le remplacement de l'équipe Wilson Yip / Donnie Yen par Herman Yau / Anthony Wong s'accompagnait d'une baisse d'ambitions et d'intérêt à tous les niveaux. Pourtant, les nouveaux réalisateur et acteur ne sont pas à blâmer pour ce résultat. Yau n'est pas un grand metteur en scène, mais c'est typiquement le genre d'artisan capable d'emballer un film efficacement, ce qu'il fait encore ici. Et Wong, s'il est moins bon combattant (mais s'en sort honorablement, bien aidé par réalisation et montage), est meilleur acteur.
Ce qui merdouille, c'est plutôt qu'il ne se passe pas grand-chose, et qu'on ne comprend pas bien les tenants et aboutissants de l'histoire, ce qui fait qu'on est pas captivé par ce qu'on voit. De temps en temps, une bonne scène de combat trop courte éveille un peu de sa torpeur. Mais le reste du temps, on s'en tape un peu. Je veux pas dire qu'un film de baston doit être juste un film de baston; bien au contraire, c'est mieux si ça inscrit dans une histoire et des thématiques. Mais justement, ici, on n'a ni l'un ni l'autre.
Faisant directement suite aux films précédents, le film s'attache cette fois à l'histoire de Ip Man après la guerre, lors de son exil dans les années 50 et 60 à Hong Kong. Moins présent que dans les autres films, le contexte historique n'est qu'effleuré, au profit d'une histoire d'amour contrarié pas fascinante. De même pour l'apprentissage du Kung Fu, qui n'est plus l'élément principal du film, malheureusement.

On regarde donc ça d'un oeil distrait, avec un passable ennui pas désagréable, sans passion. Heureusement, la 20-30 dernières minutes du film relèvent la sauce, avec notamment une longue baston impliquant une multitude de combattants - à la hauteur de ce que le film aurait dû être. Et 2 dernières scènes émouvantes, qui arrivent enfin à générer une émotion qui manquait cruellement jusque là.

Note = 3/6

La nouvelle bande annonce de THE RAID 2 - BERANDAL - dont la sortie en France a été reportée d'avril à juillet, argh... Ca va tout péter (et ça dure 2h30 !!!)

Mmmhhhhh, ça va être bon, ça ! (si si )

http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/un-trailer-%C3%A9pique-et-guerri%C3%A8re-pour-tigre-et-dragon-2/

Le nouveau film de Stephen Chow - The Mermaid - est un carton historique en Chine...
ça va peut-être aider à ce qu'il s'exporte et qu'on puisse le voir chez nous !

Phil a écrit:Mmmhhhhh, ça va être bon, ça ! (si si )

http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/un-trailer-%C3%A9pique-et-guerri%C3%A8re-pour-tigre-et-dragon-2/

Vu ce TIGRE ET DRAGON 2 (L'Epée de la Destinée), coproduction entre la Chine et les Etats-Unis via Netflix, confiée au grand Yuen Wo-Ping.
Bon, ça vaut pas le premier (Top 1 de mon top de l'année 2000, mais ça fait un paquet de temps que je l'ai pas revu). C'est surtout moins ambitieux; on n'est plus dans la "vulgarisation" du cinéma asiatique à destination du grand public occidental. Moins de poésie, moins de spectaculaire, un peu moins d'émotion (mais elle est bien présente), ça recourt trop par moments aux effets numériques (mais on n'est pas dans les derniers Tsui Hark quand même !)...

Mais en soi, sans comparer à son modèle, c'est très bon ! ça faisait longtemps que je m'étais pas fait du bon film de batailles de pieds (avec des câbles et des épées), je me suis régalé. D'autant que, comme dans le film original de Ang Lee, l'histoire a été adaptée à nos standards, et elle est fluide et compréhensible (c'est pas toujours le cas dans les productions chinoises).
Les scènes d'action sont nombreuses et variées, tout en ne phagocytant pas l'histoire et en ne jouant pas le plan du rythme hystérique. Les acteurs sont très bien - les petits nouveaux assurant comme il faut face aux "anciens" Michelle Yeoh (notre amie du Talismane ! ) et Donnie Yen.

Un peu trop light si on compare au premier, donc (qui lui-même était déjà un peu light pour les amateurs de cinéma asiatique qui se tapaient des Shaw Brothers et autres VHS de "films de karaté" depuis 30 ans) - mais parfaitement satisfaisant pour remplir son quota de grosses bastons avant la reprise du boulot !

Note = 5/6

Vu aujourd'hui le "vrai" IP MAN3, avec l'équipe d'origine (Wilson Yip à la réalisation, Donnie Yen dans le rôle principal, Yeun Woo-Ping aux combats...), et pas l'ersatz dont je causais plus haut... et c'est tout de suite bien mieux !
Mais bon, moins bien que les premiers opus, quand même. La faute à quelques séquences et idées portnawak (l'apparition anecdotique ridicule de Bruce Lee au début, le rôle naze de Mike Tyson, des trucs dans le genre). Et à une volonté de "dramatiser" l'histoire avec les personnage de la femme de Ip atteint d'un cancer. à la base, ça aurait pu être bien; et de fait, ça fonctionne par moments (notamment à la fin, où ça influe enfin sur l'histoire principale). Mais ce n'est pas toujours bien géré.

Reste ce qui est le principal, finalement : les scènes de bastons. Et là, comme dans les précédents, on est gâtés. Les affrontements sont variés, spectaculaires, bien mis en scène - mention spéciale au combat avec le thaïlandais dans l'ascenseur et sur le palier, ainsi qu'au combat final.

Même moins réussi que les deux autres, le film vaut largement d'être vu par tout amateur de cinéma asiatique où on se fout sur la gueule !

Je l'ai déjà dit, hein (au moins 100 fois), que FIST OF LEGEND de Grodon Chan avec Jet Li était le meilleur film de batailles de pieds du monde...
Eh ben, après l'avoir revu en Blu-ray (à 7 euros chez Gibert, ça serait criminel de passer à côté), je le confirme !

Concernant The Assassin de Hou Hsiao Hsien (prix de la mise en scène à Cannes), il y a consensus critique et publique : c'est super beau, mais super chiant.
Après, les avis sont partagés sur le film, entre ceux qui pensent que la beauté des images et la puissance de la mise en scène rendent le film excellent, et ceux qui disent que le côté chiant le plombe.

Perso, j'ai trouvé ça magnifique et formidablement mis en scène (comme tout le monde), mais j'ai abandonné au bout de 20 minutes.
Je pense que ça suffit pour dire dans quel camp je me situe !

à voir en ce moment sur Netflix : THE NIGHT COMES FOR US, film de gens-qui-se-tabassent-grave indonésien par un des co-réalisateurs d'un précédent Headshot qui butait déjà pas mal. Avec des acteurs de ce Headshot et/ou de The Raid 1 et 2.
Autant dire qu'on sait à quoi s'attendre avant d'enclencher le truc : 2 heures de bourrinades intenses. Eh bien, malgré ça, on n'est pas forcément préparé ! Parce que le film pousse très très très loin tous les curseurs - c'est ultra violent, ultra brutal, gore au possible; comme d'hab' les combats durent 4 heures chacun alors que n'importe quel être humain normalement constitué serait mort au premier coup donné par ces brutasses ultimes. Il y a même un moment où je me suis dit qu'ils avaient pas besoin de faire aussi violent, brutal et gore .
Après, c'est évidemment pas du grand cinéma, le scénario timbre-poste est bidon; c'est trop long pour ce que ça raconte... Mais on s'en fout ! à un tel niveau de surenchère, de combats totalement ahurissants (la baston entre les trois meufs, dingue !), d'escalade dans les scènes d'action les plus folles, on se contente juste de prendre son pied et de tendre l'autre joue.

IP MAN 4 - THE FINALE, toujours réalisé par Wilson Yip, et toujours avec Donnie Yen dans le rôle du maître de Kung-Fu, devait sortir en salles chez nous le 20 mai (et je m'en réjouissait d'avance). Vu la situation, ça ne sera pas le cas - et, donc, vu sur un plus petit écran.

Comme toujours, c'est une version romancée de la vie du personnage - ici de la fin de sa vie, lors d'une visite aux Etats-Unis à l'appel de son disciple Bruce Lee (joué par un des gars de Shaolin Soccer). Lui et d'autres condisciples y affrontement un tas de bourrins américains racistes bas-du-front avant qu'il ne meure d'un cancer, de retour à Hong-Kong auprès de son fils.
Les combats, réglés par le grand Yuen Woo-Ping, sont hallucinants (voir Donnie Yen exploser la gueule du connard joué par Scott Adkins est un pur bonheur !); c'est bien filmé; la fin est émouvante...

Un super film de batailles de pieds, comme les trois autres !

Moi, ces histoires de mecs qui créent des adresses IP ... t'en a vu une, tu les as toutes vu

Pas mal, 12/20.
La blague.
Le film, c'est 16.