Noir Désir

Oh putain, en effet, c'est mortel !
Va être bien, ce disque (sachant que j'adore déjà la précédente)

Album de Detroit envoyé aujourd'hui par la Fnac - avec un peu de bol je l'aurai peut-être demain pour l'écouter pendant le week end

Je me suis dit pareil il y a 10 minutes en ouvrant le mail de la Fnac. Du coup je vais attendre l'album pour écouter le 3ème extrait disponible depuis aujourd'hui.

   

(oh le beau digipack avec livret, photos, paroles, qui a fait quoi, toussa...)

Allez, j'appuie sur la touche Play, verdict dans 45 minutes.

Rholalalala, comment c'est bon !
"Des grands disques, on en a tant d'autres..." qu'elle disait, l'autre de Mémérama - ben j'aimerais qu'elle me donne des exemples d'albums français du moment meilleurs que ça !

C'est simple : 11 ans après, c'est le nouvel album de Noir Désir, comme si rien ne s'était passé, et avec la progression et le changement que le groupe savait insuffler à chaque disque. A la fois prolongeant Des Visages des Figures et puisant dans le Noir Des' "canal historique".

En plus de Cantat et Humbert, le producteur Bruno Green et Shaka Ponk participent activement à l'album - et parviennent souvent à reproduire l'alchimie des 4 de ND qu'on croyait unique. Dans un disque qui navigue d'expérimentations en ballades en morceaux rock jusqu'à une étonnante reprise électro de Ferré et un morceau fantôme bruitiste et inquiétant.

Impossible d'être objectif tant ça fait plaisir d'entendre un disque à la hauteur du manque créé depuis 10 ans et du vide laissé par la disparition du plus grand groupe français, dans les circonstances que l'on connait.
Vautrons nous donc dans la subjectivité : c'est grand.

Mortel. Du Noir Dez bien sûr mais pas que, la patte d'Humbert est puissante. Même si Cantat est loin d'avoir évacué tous ses cauchemars, un sentiment de sérénité se dégage de cet album. Et question texte, il est au top même si c'était à peu près la seule certitude que je pouvais avoir.
Je vais juste regretter le très soul Sa Majesté. Bertrand Cantat ou pas, ça ne le fait pas. Et le ghost track Sonic 5 n'est pas non plus à se rouler par terre. D'ailleurs, j'ai vu qu'il y avait une autre édition de l'album avec d'autres Sonic ...

Je plussoie... Et lance la troisième écoute .

En effet, Sa Majesté est un peu la faute de goût de l'album; ça ressemble à leur reprise du Rois des Cons qui était bien plus réussie. C'est quand même pas catastrophique, ça passe même pas trop mal, je sens pas que je vais être obligée de la passer à chaque fois.

Après, je suis pas sûr de parler de "sérénité" pour ma part, tant l'album est assez hanté, à mon avis - et pas que par les paroles, y'a des moments presque inquiétants. Ca serait plutôt le dernier Noir Des' que je qualifierais de serein, quand ils pouvaient tourner le dos à la fureur passée sans regrets.
(mais c'est globalement calme, c'est clair)

Et si ça se trouve, on n'a pas le même morceau caché...

En réécoutant Sa Majesté, j'ai trouvé quelques "réminiscences" de Le grand incendie que je n'aimais pas spécialement non plus.

Et quand je parlais de sérénité (ce n'est peut-être pas le mot adéquat) je pensais justement au "calme" qui règne sur cet album.

Beau travail de production, avec la basse de Humbert qui s'impose sur la quasi totalité des morceaux (en même temps, il est bassiste, il co-produit et c'est son studio), avec en résonance le bruit des phalanges de Cantat qui glisse sur l'acier.

Ah, j'aime bien Le Grand Incendie

Je viens de finir la bio écrite par Marc Besse, Noir Désir, point final, qui est en fait la version enrichie de Noir Désir à l'envers, à l'endroit sortie en 2012 et qui fait le bilan des années Noir Désir, le groupe, puis Vilnius, ses conséquences et la séparation des chemins.
Même si il y avait pas mal de choses que je connaissais déjà mais de façon éparpillée, la remise en perspective au travers des différents évènements qui ont jalonné l'histoire du groupe et repositionnée dans le temps permet d'un peu mieux appréhender les différents albums.
Besse, prend d'ailleurs pas mal de recul par rapport à ces évènements et essayant de retranscrire au mieux la pensée des différents acteurs.

Par contre, un des points que je n'avais jamais bien perçu dans la séparation un peu trouble de Noir Désir, et qui est relaté dans le bouquin, c'est que c'est Cantat qui a fait explosé le groupe. Et les moyens mis en oeuvre laisse quasiment aucun espoir à une éventuelle reformation dans les années à venir.

J'ai parcouru vite fait ce bouquin à sa "première" sortie en 2012, et lu le quatrième de couv' - ça m'avait paru être un truc puant au possible. Et je dteste Marc Besse, au vu des autres trucs que j'ai pu lire de lui (notamment dans les Inrocks).
Donc je te crois, sur l'intérêt de la chose, mais je pense que je passerai mon chemin !   

(du coup, si tu peux nous faire un résumé rapide de la fin du groupe par la faute de Cantat, tu bénéficieras de ma considération personnelle éternelle, mouarf !)

En gros, Denis Barthe explique que juste avant le message lapidaire de Sergio qui annonce qu'il quitte le groupe, il y a eu une discussion au cours de laquelle, Bertrand Cantat s'est positionné en victime, y compris sur Vilnius, Kristina, que les trois autres avaient besoin de sa notoriété pour exister ... bref, un moyen que les "autres" se barrent et lui garde le beau rôle. Quand il analyse un peu plus, DB raconte que c'était une fâcheuse habitude de BC de tout faire péter quand il perdait le contrôle. Et sur le coup, ils étaient à 15 jours de rentrer en studio avec une dizaine de musique et pas un seul texte !

Pour ta considération éternelle, je préfère un paiement paypal

Ah ok, j'avais vu des trucs dans cet ordre d'idée, déja. Plus besoin de lire le livre de l'autre con ! (Vais voir si je vire l'économie faite )

Un coffret collector retraçant la carrière du groupe Noir Désir est en préparation (source @UMusicFrance). https://t.co/BoC9LIwqHm

Pour ceux qui n'auraient pas encore l'intégrale ...

Comme la dernière fois, Bertrand Cantat revient par surprise avec un nouveau single et un album prévu pour la fin de l'année :

http://www.lemonde.fr/musiques/article/2017/10/06/le-retour-de-bertrand-cantat-passe-par-l-angleterre_5196831_1654986.html

(va falloir écouter ça, pour l'instant, pas trouvé)

Ecouté sur Deezer... Super morceau !

Pas encore trouvé en entier.
Quoiqu'il en soit j'attends l'album de pied ferme

Sortie de l'album de Cantat, Amor Fati, le 1er décembre.

Phil a écrit:Sortie de l'album de Cantat, Amor Fati, le 1er décembre.

Première écoute ce matin : le premier truc que je me suis dit, c'est que c'était mortel ! Dans un second temps, que le qualificatif était de mauvais goût. Vais donc dire : c'est super bien.
(avec, par moments, des paroles qui vont bien faire grincer des dents - sur les quelques chansons d'amour notamment)
A priori, achat sur support physique fortement envisageable.

Achat sur support physique réalisé. Première écoute ... qui va en demander plein d'autres. C'est riche, travaillé, complexe, bref du Cantat.

Clairement, il a pas recherché la facilité. Il aurait pu faire du sous Noir Des' en étant sûr d'en vendre des tonnes (sauf auprès des lecteurs du Point et Gala), mais non.

Phil a écrit:Clairement, il a pas recherché la facilité. Il aurait pu faire du sous Noir Des' en étant sûr d'en vendre des tonnes (sauf auprès des lecteurs du Point et Gala), mais non.

Il ne le faisait déjà pas du temps de Noir Désir/Détroit, ça aurait été dommage de s'arrêter en si bon chemin. Mais c'est vrai qu'il ne nous avait pas habitué à des programmations électroniques (Amie Nuit) ou une tendance proche du hip-hop (Amor fati).

Sinon, 12 dates déjà annoncées (le 29/5 à l'Olympia) ... encore rien sur Nantes.