Bon ben voilà, je le dis : il est vachement bien, ce
ROGUE ONE - A STAR WARS STORY signé Gareth Edwards ! Mieux que
Le Réveil de la Force, évidemment laaaaaaaargement meilleur que la prélogie de merde, peut-être même mieux que le fiolm original rebaptisé
Un Nouvel Espoir (qu'on va s'enchaîner ce soir).
Le grand avantage du film, et ce qui lui permet d'éviter les obstacles de tous les films faits depuis la sortie du
Retour du Jedi, c'est qu'il ne doit rien à personne, finalement. Ce que je veux dire, c'est qu'il n'est pas obligé de s'intégrer dans un grand tout; pas forcé de recoller les pièces ni de développer un univers étendu avec toutes les contraintes que cela comporte. Evidemment, le but est quand même de conduire au début de l'épisode 4, mais c'est parfaitement géré au sein d'une histoire totalement indépendante des 7 autres films sortis jusque là, des séries animés, des livres, séries, mugs et pin's parlants
Star Wars. Et, s'il y a bien un minimum de
fan service, ça n'est jamais aussi lourdement amené que dans le film précédent de Gégé Abrams. Enfin, le plan de C3PO et R2D2, c'est naze (mais ça dure une demi-seconde). Par contre, les deux apparitions de Dark Vador sont bien - la première inutile mais une belles scène, la seconde mortelle pour la scène la plus violente vue dans tout l'univers Star Wars.
Ainsi, le film ne se sent jamais obligé de nous bassiner avec des personnages récurrents de la saga, et préfère raconter sa propre histoire avec ses propres personnages. De là, une orientation inhabituelle dans la saga : on est plus ici face à un film de guerre se déroulant dans l'espace (ce que, malgré le titre générique de l'ensemble, n'a jamais été le cas jusque là) que devant une histoire de chevaliers modernes. Pas d'épées laser, pas de Jedis (logique, vue l'époque où se déroule le film), pas d'Obi Wan nu de Skywalker... Tout ça est remplacé par la transposition dans l'univers de George Lucas d'un film de guerre moderne, qui pourrait se dérouler au Vietnam ou en Irak.
Ce qui nous amène au ton particulier du film, qui là aussi dénote des précédents. Comme annoncé, c'est ici plus noir et plus désespéré. Un ton accentué par une fin en trompe l'oeil : le dernier mot du film est "espoir", le but étant de coller au titre de l'épisode suivant, mais auparavant, on se sera tapé les 20 dernières minutes du film où
- Spoiler:
- Tous les héros meurent ! Ok, Jin et Cassian sont plus 'expandables" que Han Solo ou LUke Skywalker, mais quand même... La mission-suicide et les sacrifices successifs de chacun des personnages principaux finissent par être éprouvants pour le spectateur. à chaque mort, Lilith me regardait d'un air désespéré !
- Le héros tue le méchant d'une balle dans le dos.
- L'empire génocide une planète entière, sacrifiant sa propre armée pour tuer la rébellion dans l'oeuf.
- On a la scène de carnage de Dark Vador dans le vaisseau de l'alliance, signe d'un film d'horreur et hallucinante de noirceur.
- L'orientation de l'univers de la saga vers sa période sombre est clairement accentué dans chaque scène.
etc etc etc
Au delà de ça, le film, comme celui d'avant (dont c'était la grande force, surpassant par moments ses défauts) renoue avec un cinéma moins numérique et, partant de là, moins artificiel. Et parvient à retrouver l'inspiration de la trilogie originale, nous réconciliant enfin avec la grande aventure qui ne se fout pas de la gueule de ses spectateurs. Au gré d'un film au rythme trépidant, avec de belles et nombreuses scènes d'action, et des personnages attachants.
Après, ça reste du
Star Wars, avec des bruits et des explosions dans l'espace !
Mais, au moins, c'est du bon Star Wars, loin de délires débiles de Djordje qui avait réussi à saborder ses propres jouets.
Note = 5/6
PS : Il y a quelque-chose de vraiment étrange, presque malaisant et gênant, à revoir
Peter Cushing dans le rôle de
Moff Tarkin... L'acteur étant mort, la production a bien sûr eu recours à une reconstitution numérique de l'acteur. Et on a réellement l'impression de le voir présent à l'écran. Ce n'est pas la première fois qu'on a recours à ce procédé - se rappeler notamment la pub qui reconstituait la poursuite de
Bullitt avec Steve McQueen. Mais ça ne s'était jamais vu à cette échelle; et ça pose quelques questions sur l'avenir du cinéma...
Pareil pour
- Spoiler:
le personnage de Leïa jeune à la fin, dans une scène qu'on croirait tournée en 1977, tant Carrie Fisher a la même tête qu'à l'époque.
PPS :
Felicity Jones est bien mimi.
- Spoiler:
Dommage qu'on n'ait plus aucune chance de la revoir dans l'univers de la saga !