Haha, z'ont pas fini de nous faire marrer (ça aurait été dommage qu'ils mettent la clé sous la porte, en fait !)
Nicolas Sarkozy a la reconnaissance coûteuse. En prenant la plume pour exprimer sa gratitude aux 100 000 donateurs du «Sarkothon» - qui ont permis à l’UMP de recueillir les 11 millions d’euros rendus nécessaires par l’invalidation des comptes de campagne du candidat Sarkozy lors de la dernière présidentielle -, l’ex-chef de l’Etat a laissé une nouvelle ardoise : environ 15 000 euros, selon la trésorière de l’UMP, Catherine Vautrin, qui doivent couvrir les «31 000 ou 32 000 exemplaires papier [de la lettre] à poster». Et autant de timbres à 46 centimes.
A l’UMP, dont les caisses sont durablement vides et qui reste lestée par une dette abyssale de 44 millions d’euros, pas question de régler la note. La rue de Vaugirard souhaite que ce soit l’Association des amis de Nicolas Sarkozy, présidée par Brice Hortefeux, qui paye ces chers remerciements de «Nicolas».
Couac. Ce dossier pas encore soldé, un nouveau couac financier entre l’UMP et Nicolas Sarkozy se profilerait, selon le Canard enchaîné, qui souligne que ce n’est pas une ardoise mais trois que l’ex-chef de l’Etat a laissées à son parti après la présidentielle. La première concerne le non-remboursement des frais de campagne, à hauteur de 10,57 millions d’euros : c’était l’objet du Sarkothon, dont le succès est repeint par les sarkolâtres en preuve d’amour quand ce n’est pas en désir de retour.
Mais d’après le Canard, les deux autres dettes (de 153 000 et 363 615 euros) sont plus problématiques. Il s’agit en effet de «pénalités» visant personnellement Nicolas Sarkozy. Celle de 153 000 euros concernant le remboursement de l’avance forfaitaire reçue par chaque prétendant officiel à l’Elysée, il n’est pas certain qu’il soit légal pour l’UMP de les payer, comme s’y est engagé Jean-François Copé.
Plafond. Plus embêtant encore pour l’ancien président, les 363 615 euros représentent une sanction à caractère personnel infligée par le Conseil constitutionnel au candidat pour s’être affranchi du plafond légal des dépenses. Et selon un ancien membre de l’institution, cité par le Canard : «En principe, personne n’a le droit de payer cette somme à sa place.» Contactée par Libération, la trésorière de l’UMP n’a pas donné suite. Au Canard enchaîné, Catherine Vautrin a avoué sa gêne et son incapacité à dire si l’UMP a le droit de payer pour Nicolas Sarkozy. Et si tel était le cas, ce dernier pourrait voir cette somme réintroduite dans son revenu fiscal imposable. Pour les 7 500 euros qu’il a versés au Sarkothon, l’ancien locataire de l’Elysée aura au moins droit à 5 000 euros d’abattement fiscal.
(source : Libé)