Si c'est du Djian récent, c'est probablement tout à fait évitable. Ce mec n'a pas écrit une ligne lisible depuis 20 ans
Other Worlds - Le forum de The X Phil
Le cinéma est plus harmonieux que la vie, il n'y a pas d'embouteillages dans les films. Les films sont comme des trains qui filent dans la nuit (François Truffaut)
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Phil a écrit:4 ans plus tard, le réalisateur radicalisera encore le procédé, en filmant une histoire vulgaire de façon vulgaire. Ce sera Showgirls (que je vais probablement me refaire pour ce cycle consacré au hollandais : ça sera pas bien, mais au moins je me consolerai au niveau sesque !), et le ratage du film démontre par opposition la réussite de Basic Instinct.
Pour le coup je trouve que c'est une constante dans sa filmographie. Je ne me rappelle pas d'un rôle dans lequel il joue naturellement... ou alors c'est sa nature ?!Phil a écrit:La façon dont Arnold surjoue à mort le rôle habituel d'Arnold
Phil a écrit:Revu hier TOTAL RECALL en BR.
Ce qui est "marrant", avec le parcours du film, c'est que c'est un peu l'inverse de celui de Showgirls (en moins pire). A sa sortie, le film avait été accueilli très positivement par la critique et le public - je me souviens d'un papier dans Starfix qui le décrivait comme "le futur du blockbuster de SF intelligent". Et, petit à petit, son aura a décru. Les gens se sont mis à insister sur sa lourdeur supposée, sur le fait que ce gros machin avait fini par bouffer ses concepteurs, sur sa "vulgarité", encore et toujours (un terme qui revient souvent, concernant le cinéma de Paulo).
Ben moi, je l'aime toujours autant que lorsque je l'ai vu à sa sortie au ciné !
D'accord, ce n'est pas un grand Verhoeven - clairement pas, même, dans le top de sa filmographie période américaine. Effectivement, il y a un côté "gros blockbuster ampoulé" qui veut trop en mettre plein la gueule et ne développe pas assez loin ses concepts de base (tirés de Dick, mais pas que). Je le comparerai un peu à un autre film avec Schwarzy : le True Lies de James Cameron. Les deux films sont des gros machins qui font plein de bruit et font passer au second plan leur statut de blockbusters d'auteurs. Et dans les deux cas, à mon avis, ce sont deux films fragiles (un comble, quand on voit la débauche des moyens engagés !).
Parce que, finalement, le principal, c'est bien - ici comme un peu tout le temps au sein de sa filmographie américaine - la manière dont Verhoeven pervertit de l'intérieur le gros film de SF de l'époque. La façon dont Arnold surjoue à mort le rôle habituel d'Arnold, avec une ironie et une jouissance communicatives. La violence hyper outrancière et les gerbes de sang excessives des scènes d'action. Le côté grandiose des décors et des images, pour illustrer une histoire qui se passe dans le cerveau du personnage principal (ou pas ?).
Et le fait que cette adaptation de Philip K. Dick pleine de bruit et de fureur, à l'opposé de ses écrits, soit finalement l'une des plus fidèles à son esprit. Un comble, encore, dans un film qui joue sans cesse des oppositions entre l'intime et le spectaculaire.
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