Phil a écrit:Déçu, parce que j'aurais voulu participer aux réjouissances accompagnant l'événement de la sortie du "premier roman français édité par Asphalte"... et j'ai pas été emballé par le bouzin.
Prague, Faubourgs Est de Timothée Demeilers, donc, fonctionne très bien au départ. J'aime son écriture fiévreuse et hantée, son énergie, sa noirceur et sa violence. Et ayant eu la chance de visiter Prague à l'adolescence, je suis touché par cette description de la dégénérescence de la ville et du pays. Mais ça tient que pendant un tiers du livre, parce qu'après, ça tourne en rond. On a bien compris, à un moment, que c'était plus comme avant, que la ville était détruite par la prostitution, la corruption, l'alcool, la drogue, et autres joyeusetés. Et j'ai envie de dire à Timothée qu'il faudrait pas qu'il oublie de nous raconter quelques chose, plutôt que de multiplier les séquences identiques qui finissent par lasser.
Du coup, le livre se termine un peu en couilles, ce qui est parfaitement logique puisqu'il n'y a aucune progression narrative avant.
J'avais pas été emballé par le premier bouquin de Timothée Demeillers édité par Asphalte...
Par contre, le second (lu rapidement dans la journée, 150 pages assez aérées) est très bien ! Il y a encore la même absence de narration, mais ça m'a beaucoup moins gêné ici. Parce que cette plongée hyper sombre dans la France d'aujourd'hui est totalement prenante; on se laisse embarquer dans son atmosphère éprouvante et étouffante; porter par les mots incisifs de l'auteur. Une lecture malaisante, mais une vraie réussite.