Y aura-t-il un jour un retour à la normale ?
Après l’année 2020 délirante qu’on a eue, qui avait donné lieu à une explosion des stats à tous les niveaux, 2021 n’aura pas marqué un retour à une situation antérieure à la pandémie en ce qui concerne mes habitudes de visionnage des films. On constate bien une diminution globale du nombre de films vus – due au retour à une activité un peu plus normalisée, à la période d’achat d'appartement/déménagement, et aussi à une volonté personnelle de ne pas en voir trop. Mais, malgré ça, on ne retombe pas non plus dans le rythme des années précédentes – du fait surtout de plus de temps pour voir des films, et des changements d’habitudes plus ou moins forcés.
2021 aura donc encore été une année un peu étrange, avec des salles fermées pendant les 5 premiers mois. Et une accélération de la guerre entre les différents canaux de diffusion – salles, supports physiques, streaming, chaînes à péage etc. Une situation encore mouvante ; une période d’adaptation compliquée et hasardeuse, dont on mesure encore mal les conséquences. L’annonce récente de la diffusion sur
Disney+ du troisième Pixar d’affilée, l’échec au box-office de quelques gros films mais le succès astronomique du dernier Marvel, les sorties repoussées ; tout ça n’inspire pas la confiance la plus totale dans l’avenir du cinéma.
Néanmoins, avant de supputer sur l’avenir radieux du septième art (mouarf), regardons un coup dans le rétro de l’année 2021 !
Moins de films en 2021 qu’en 2020, donc, qui était une année « exceptionnelle » avec son record de 400 films (chiffre rond atteint volontairement juste en fin d’année). Mais, tout de même
353 films vus, ce qui fait quasiment un film par jour. Sans se forcer, cette fois, avec des jours à 2 films et des jours sans, des périodes de creux. Un rythme qui risque de devenir le rythme de croisière normal.
Et, du fait d’un accès facilité aux nouveautés par rapport à l’année précédente, la balance est revenue du côté des
200 films vus pour la première fois (contre
153 films déjà vus, donc, pour les matheux du premier rang), après une quasi égalité l’année précédente.
La répartition du nombre de films vus chaque mois suit logiquement la tendance générale de l’année : moins de films qu’en 2020, mais encore des scores inédits auparavant, dépassant régulièrement les 30 films par mois : un record de
37 films en mai et
octobre (contrairement à l’année précédente, on n’atteindra jamais les 40),
36 films en janvier et
avril,
35 films en novembre et
33 films en septembre.
J’aurai réussi à être plus raisonnable les autres mois, avec un film par jour en gros en hiver (alors qu’il n’y a pas grand-chose d’autre à foutre !),
27 films en février et
30 films en mars, puis
23 films en décembre avec les fêtes de fin d’année.
La situation inédite de 2021 est survenue en milieu d’année, avec l’achat de l’appartement, tout ce qui a entouré notre déménagement amené à devenir mythique
, puis les vacances et l’installation…
24 films en juin,
25 films en août, et au milieu, seulement
10 films vus en juillet.
Rarement mon graphique de répartition par mois aura été aussi disparate, et surtout pas l’année précédente où chaque mois tutoyait des sommets. J’y vois un signe que ma « résolution » de l’année dernière consistant à calmer ma boulimie de films et faire avec les événements de tous les jours, a été suivie.
Après l’introduction de la catégorie « Nouveautés » l’année dernière, au moment où je voyais moins de nouveautés du fait de la situation, cette innovation a été plus utile en 2021.
113 Nouveautés vues, soit un peu moins du tiers du total ; c’est plus adapté à une époque où on a pu retourner plus régulièrement au cinéma. Et aussi, malheureusement, au développement (à mon avis nocif – voir plus haut) de la distribution directe à la maison, par streaming, VOD et autres.
A ceux là, on peut ajouter le lot de films récents,
51 films de la décennie 2010-2020 ; voire les
41 films de 2000 à 2009 (avec le temps qui passent, ceux-là commencent à ne plus être trop neufs, mais bon). Je vois toujours une trop forte proportion de films récents à mon goût, mais pas tant que ça, finalement, puisqu’il reste plus d’un gros tiers de films plus anciens.
Parmi ceux-là, on ne va pas forcément en descendant avec le temps, puisque les années 90 sont moins représentées que certaines décennies précédentes, avec
37 films entre 1990 et 1999. Ce qui est moins que les années 80, évidemment, vous me connaissez maintenant, et en vieillissant je deviens même encore pire sur mon côté nostalgique. Donc,
40 films des années 80, on n’en attendait pas moins ! Mais là où je suis assez content de moi, c’est que la période immédiatement précédente n’a pas à rougir :
24 films des années 60, et surtout
30 films des années 70, c’est un score qui me plait bien. Et que je peux même encore améliorer.
Avant, c’est moins glorieux, mais comme toujours : vu l’accès plus compliqué aux œuvres de patrimoine, le nombre de « vieux films » vus n’est pas déconnant. Il faudrait juste que j’arrive à rééquilibrer sur ces films d’avant les années 60, en diminuant le nombre de nouveautés par exemple. Ça donne donc :
7 films d’avant 1930,
6 films entre 1930 et 1950, puis
4 films des années 50.
Par contre, au niveau de l’origine des films vus, j’aurais eu beau suivre les indicateurs au fur et à mesure de l’année, je n’ai pas réussi à faire tomber le taux de
films américains en dessous de la moitié, contrairement aux deux années précédentes.
185 films en provenance de chez l’oncle Sam, c’est 52%, et c’est pas bien ! Il faut dire que les amerloques ont su mieux que personne profiter de la situation compliquée et déjà décrite pour imposer à la fois leurs blockbusters et leurs films plus indépendants. Malgré le vautrage en salles de la plupart d’entre eux.
En deuxième position, on trouve toujours notre production nationale, avec
69 films français vus en 2021, soit 19% su total. Plutôt un bon chiffre, là aussi probablement dû aux contraintes de distribution et de diffusion – je sais que sur les films au cinéma par exemple, le partage s’est fait principalement entre France et USA.
Troisième place habituelle pour le
Royaume Uni (30 films) ; parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne, et que les films anglais bénéficient souvent d’une force de frappe comparable au cinéma américain – ce qui les rend plus visibles et accessibles.
Mais même ensuite, on retrouve les mêmes contrées que l’année précédente :
le Japon est toujours bien présent, avec
15 films (et pas que de l’animation… mais beaucoup); et
Hong Kong confirme son grand retour, avec
12 films.
Après, ça retombe très vite, avec une belle variété de pays représentés… par seulement un ou deux films. Sauf quelques pays habituellement représentés dans mes stats :
5 films australiens,
5 films en provenance
du Canada,
5 films aussi
pour l’Italie,
4 films espagnols (c’est bien trop peu !),
3 films de Nouvelle Zélande (les 3 LOTR, en fait !).
Et, donc, les « petits » pays :
2 films venant
d’Allemagne,
2 films de Corée du Sud,
2 films russes,
2 films thaîlandais /
1 film algérien,
1 autrichien,
1 d’Afrique du Sud,
1 film chilien,
1 chinois (ça continue de baisser),
1 film danois,
1 hongrois,
1 mexicain,
1 des Pays Bas,
1 portugais,
1 suédois et
1 vietnamien. C’est bien beau de vouloir diversifier, mais il faudrait aussi que j’arrive à faire du chiffre
.
Hormis les
64 films francophones (moins que les 69 films français, donc, mais certains étaient en anglais – on va pas râler parce que nos cinéastes s’exportent), je vois toujours une très grosse part des films étrangers en
Version Originale Sous-titrée (217), contre
72 films étrangers en Version Française (on ne fait pas toujours ce qu’on veut, surtout avec les enfants et surtout quand c’est déjà compliqué de se procurer tel ou tel film).
En ce qui concerne le genre des films vus, c’est cette fois tout ce qui est lié au
Policier ou Suspense qui arrive en première place, avec
51 films. Soit à peine un film de plus que les
50 films de Fantastique vus en 2021. Ce qui, ajouté aux
38 films de Science-Fiction et aux
38 films d’Horreur itou, fait encore beaucoup pour les cinémas de l’imaginaire, toujours présents en force.
Mais, 2021 n’aura pas été que l’année de la fantaisie ; on le sait par rapport à la situation sanitaire, politique et autre, ça aura été pareil avec les
38 Drames vus dans l’année. La catégorie repasse de justesse devant les films rigolos (ou pas, c’est pas parce que c’est classé dans le genre qu’on se marre forcément), ce qui convient bien à l’époque.
36 Comédies, donc; et
17 Comédies Dramatiques, genre hybride qui combine les deux et qui est peut-être finalement ce dont notre époque à besoin.
36 films, c’est aussi le score de deux autres genres, les
Films d’action et les
Films d’aventures.
Une répartition plutôt équitable, du coup – qui laisse juste quelques miettes pour les
2 films de Guerre et les
3 Westerns… mais aussi à un sursaut assez étonnant du
Film Musical (8 films).
2021 aura donc aussi été l’année du retour au cinéma. Enfin, pas les 5 premiers mois, mais ensuite, malgré le pass et tout et tout, on a pu refréquenter les salles dans des conditions quasi normales. Et je ne me suis pas gêné ! J’avais pris l’habitude, avant la pandémie, de mon petit ciné du lundi soir, auxquels j’en ajoutais d’autres au besoin, plus encore des séances en famille… Eh bien là, c’est ici qu’elle se trouve, la boulimie, depuis fin mai ! Dans la crainte qu’on nous referme les salles, et avec un côté « militant » de défenseur du cinéma contre le dématérialisé à la maison, je suis retourné au cinéma encore plus souvent qu’auparavant.
62 films vu au cinéma, sur 7 mois et des bananes ; sur une année complète, j’aurais dépassé les 100 films !
En dehors de ça, ce sont les films de ma DVD-BR-thèque perso qui se taillent la part du lien – là aussi probablement en lien avec les changements d’habitudes de visionnage.
78 films perso vus, ça doit faire un septième de mes étagères, ça justifie donc pas de garder tout ça, mais voilà
. On complétera avec les
58 DVD empruntés à droite à gauche (mais surtout à la médiathèque). Avant de passer par la case de l’illégalité avec le
65 films en Divx.
Bon, je râlais plus haut (et toute l’année passé, un peu partout. et celle d’avant) sur le streaming qui va tuer le cinéma, blablabla… Mais comme je suis un mec paradoxal, je dois maintenant évoquer les
53 films vus sur Netflix en 2021 – principalement des nouveautés, mais pas que. Quand par miracle un film précis que je veux voir et que j’ai pas à la maison est sur leur catalogue (une fois sur 10), autant en profiter. J’ai même vu
2 films sur Disney+ lors du séjour de ma fille (abonnée) en fin d’année, mais là j’ai honte (faut voir ce que c’était, en plus).
Outre les
3 films en accès libre sur
Youtube pour compléter, il ne reste plus que les
32 films vus à la télé, soit à peu près autant que l’année précédente, mais sur un total moindre (donc une plus forte proportion, toujours pour les matheux qui suivent).
Arte se taille toujours la part du lion, mais avec « seulement »
13 films, ce qui est moins bien que les années précédentes. En complément, j’ai rassemblé toutes les chaînes (de merde) de la
TNT en un seul bloc de
10 films, ce qui ne veut pas dire grand-chose ; je referai le dispatching à partir de cette nouvelle année. Viennent ensuite
4 films sur France 3,
2 films sur France 2. Puis
1 film sur France 5, mais aussi
TF1 et
M6, argh !
Suite au énième constat identique sur la courbe des notes attribuées aux films l’année dernière, j’ai décidé en fin d’année d’arrêter d’attribuer ces notes. Et une stat’ de psychopathe qui disparaît, une !
Pour l’instant, j’ai remplacé la note par un avis sommaire sur les films ; mais même ça ne me convient pas des masses. Je réfléchis encore à un moyen de parler de la qualité subjective des films vus, surtout afin de m’y référer par la suite lorsque je dois me souvenir de ce que j’avais pensé de tel ou tel truc. Et noter un gros classique adoré vu en BR à la maison n’a pas grand intérêt, par exemple.
Je terminerai donc, comme à chaque fois, par
les réalisateurs dont j’ai vu 3 films ou plus durant l’année.
Et de ce point de vue, 2021 aura là encore été une année assez étrange. Personne n’explose les stats ; j’ai juste trois plus ou moins gros blocs de réalisateurs avec le même nombre de films vus (voir détail ci-après). Là aussi, je sais l’expliquer, même si c’est pas vraiment volontaire : je voulais me « forcer » à voir certains films de certains cinéaste, j’avais même parfois prévu qui et quoi, et puis… bah j’ai pas suivi mes plans.
La médaille d’or part alors du côté de Hong Kong, avec 2 réalisateurs de la péninsule dont j’ai vu ou revu
5 films :
John Woo et
Tsui Hark.
Encore du HK avec les
4 films de
Ringo Lam, qui se partage la marche avec
Bryan Singer (les
X-Men, en fait),
David Lynch (tiens, ça faisait longtemps),
George Lucas (les
Star Wars avec Lilith),
Peter Jackson (les
LOTR tout seul + un autre),
Sylvester Stallone (les
Rocky) et les
Wachowski’s (les
Matrix). C’est tout de suite facile, avec des sagas/franchises et autres !
La dernière marche, déjà, est elle encore plus embouteillée,
3 films pour :
Alfred Hitchcock (la moindre des choses),
Edgar Wright (dont le dernier),
Jean-Pierre Melville,
John Lasseter,
Neil Blomkamp (dont, malheureusement, le dernier – le reste était bien moins douloureux),
Quentin Tarantino (j’ai commencé une intégrale et ai speedé pour voir le troisième dans les temps), les vieux
Shoedsack et Cooper (les gars de
King Kong, mais pas que),
Sidney Lumet,
Stanley Donen,
Stanley Kubrick (la moindre des…),
Steven Spielberg (la moindre…) et
Terrence Young (des
James Bond.
Voilà pour ces statistiques toujours aussi fascinantes (ou barbantes, rayez la mention inutile
) - publiées un peu plus tardivement que d'habitude, le début d'année ayant été aussi cahotique que la fin d'année précédente.
Et rendez-vous dans un peu moins d'un an (j'essaierai de faire mieux en termes de délai en 2023) pour de nouvelles aventures