Je ne vais pas écrire grand-chose sur ECRITURE (mouarf arf arf), mais ce superbe livre de Stephen King mérite d’avoir son sujet. Si vous ne l’avez jamais lu, précipitez vous dessus ; si vous l’avez déjà lu, relisez le !
Même si vous vous en foutez comme de votre première cuite des arcanes de l’écriture et des affres de l’écrivain face à la page blanche. Ce n’est d’ailleurs pas pour nourrir l’écrivain frustré qui sommeille en moi que j’ai relu le livre (même si ça en a encore rajouté dans mon envie de m’y remettre sérieusement), mais dans le cadre de ma relecture intégrale du Roi. Cet aspect du livre, qu’on pourrait penser être sa principale raison d’être, passe finalement assez souvent au second plan. Il s’agit bien d’un livre de méthode d’écriture créative, mais il est bien plus que ça.
Déjà parce que les pages consacrées à l’écriture constituent finalement la moitié du livre, en gros. Le reste, c’est une sorte d’autobiographie de l’auteur, qui complète les éléments divers qu’on aura pu récupérer dans ses nombreuses préfaces et postfaces, ses introductions de nouvelles, etc… Pour qui s’intéresse à l’auteur, le voir se livrer comme ça est magnifique, et on apprend beaucoup de choses. Pour les autres, pas la peine de passer votre chemin – ça se lit tout seul, comme un roman réaliste américain classique.
C’est surtout un vrai et pur livre de Stephen King, même si ce n’est pas un roman, même si ce n’est pas un recueil de nouvelles, même si ce n’est pas un thriller fantastique. On y retrouve son écriture, son sens de l’humour, sa personnalité attachante, sa manière de créer une complicité unique avec son lecteur. Résultat : on dévore l’ouvrage avec le même plaisir qu’un Shining ou un Misery.
Enfin, le livre prend une dimension supplémentaire, poignante, à travers les événements qui ont bouleversé la vie de l’auteur pendant sa conception. Entamé fin 1997 puis mis de côté, le livre a été repris… non, pas de forme passive : King a repris son livre quelques jours à peine avant le fameux accident qui a failli lui couter la vie, en juin 1999. Le terminer ensuite, en même temps qu’il rééduquait son corps meurtri, a eu un effet thérapeutique certain. Et, s’il n’y a pas lieu de ce réjouir de ces événements, on notera encore une fois la coïncidence à laquelle on ne croirait pas une seconde si elle se trouvait dans un de ses romans : ce livre où King nous explique que l’écriture lui est vitale a été terminé dans un acte d’affirmation radicale de ce crédo. La vie n’est pas faite pour soutenir l’art. C’est tout le contraire, nous dit-il. Tout le livre, et plus particulièrement les passages à la fin décrivant l’accident et ce qui s’en suit, en est la preuve éclatante.
Même si vous vous en foutez comme de votre première cuite des arcanes de l’écriture et des affres de l’écrivain face à la page blanche. Ce n’est d’ailleurs pas pour nourrir l’écrivain frustré qui sommeille en moi que j’ai relu le livre (même si ça en a encore rajouté dans mon envie de m’y remettre sérieusement), mais dans le cadre de ma relecture intégrale du Roi. Cet aspect du livre, qu’on pourrait penser être sa principale raison d’être, passe finalement assez souvent au second plan. Il s’agit bien d’un livre de méthode d’écriture créative, mais il est bien plus que ça.
Déjà parce que les pages consacrées à l’écriture constituent finalement la moitié du livre, en gros. Le reste, c’est une sorte d’autobiographie de l’auteur, qui complète les éléments divers qu’on aura pu récupérer dans ses nombreuses préfaces et postfaces, ses introductions de nouvelles, etc… Pour qui s’intéresse à l’auteur, le voir se livrer comme ça est magnifique, et on apprend beaucoup de choses. Pour les autres, pas la peine de passer votre chemin – ça se lit tout seul, comme un roman réaliste américain classique.
C’est surtout un vrai et pur livre de Stephen King, même si ce n’est pas un roman, même si ce n’est pas un recueil de nouvelles, même si ce n’est pas un thriller fantastique. On y retrouve son écriture, son sens de l’humour, sa personnalité attachante, sa manière de créer une complicité unique avec son lecteur. Résultat : on dévore l’ouvrage avec le même plaisir qu’un Shining ou un Misery.
Enfin, le livre prend une dimension supplémentaire, poignante, à travers les événements qui ont bouleversé la vie de l’auteur pendant sa conception. Entamé fin 1997 puis mis de côté, le livre a été repris… non, pas de forme passive : King a repris son livre quelques jours à peine avant le fameux accident qui a failli lui couter la vie, en juin 1999. Le terminer ensuite, en même temps qu’il rééduquait son corps meurtri, a eu un effet thérapeutique certain. Et, s’il n’y a pas lieu de ce réjouir de ces événements, on notera encore une fois la coïncidence à laquelle on ne croirait pas une seconde si elle se trouvait dans un de ses romans : ce livre où King nous explique que l’écriture lui est vitale a été terminé dans un acte d’affirmation radicale de ce crédo. La vie n’est pas faite pour soutenir l’art. C’est tout le contraire, nous dit-il. Tout le livre, et plus particulièrement les passages à la fin décrivant l’accident et ce qui s’en suit, en est la preuve éclatante.