Après avoir fait toutes les éditions du festival entre 2004 et 2007, on avait un peu boudé
SOLIDAYS depuis, n'y revenant qu'une fois pour une seule journée en 2010. La faute à une programmation pas super emballante ces dernières années, diminuant l'intérêt pour un festival par ailleurs fort sympathique (
ça serait presque dommage d'éradiquer le sida si ça devait en entraîner la fin, mouarf. oui, j'ai honte de cette blague). Mais en cette année 2014, ils se sont sortis les doigts et nous proposent l'une des affiches les plus intéressantes de cet été en France... ça sera quand même une seule journée pour nous, faute d'avoir sauté sur les billets à temps, du fait d'autres activités ce week end, et aussi parce qu'on peut pas se traîner les deux nains trois jours de suite en festival ! (ça a d'ailleurs été sportif un seul jour - mon dos en compote va s'en rappeler un moment
).
Ce jour de Solidays 2014, c'était donc hier... Et c'était du tout bon (dans un quasi crescendo de super concerts et aucun déchet dans notre organisation).
En attendant les noms les plus attendus de la journée, on lancé les festivités sur les plus petites scènes (sous chapiteau) avec
James Vincent McMorrow et
Breton. Le premier est un multi-instrumentiste jouant un flok rock pas révolutionnaire ni original mais plutôt sympathique. Au moins quand ça s'active, les morceaux lents étant quand même un peu mous du genou. Mais le gars est surtout doté d'une voix étonnante dont il use et abuse bien comme il faut. On ne connaissait pas le bonhomme, on n'ira pas jusqu'à en écouter à la maison, mais ça le faisait carrément, pour commencer en douceur. Enchaînement rapide avec le groupe anglais (malgré son nom, et le très bon français des discours de son chanteur entre les morceaux) - petit phénomène du moment qui fait pas mal parler de lui. On est typiquement dans la hype qui fait éclore un nouveau groupe du siècle dans les pages du NME toutes les semaines outre-manche. Soit un groupe très référentiel qui recycle astucieusement les motifs de ses aînés et y impose la fougue de sa jeunesse et une énergie sans faille. A un moment, j'ai sorti à Diane "tiens, je savais pas qu'il y avait
New Order à Solidays cette année"
. C'est donc un grand groupe fourre-tout, avec du rock qui tape, de l'électro qui bute, des rythmiques martiales, du gros son... Et ça marche plutôt bien; on pouvait même distinguer quelques très bonnes chansons dans le lot. Ca changera pas la vie de n'importe quel amateur de musique, mais ça le fait.
Pause repas à côté de la scène Domino où se produit
Hollysiz, le groupe de
Cécile Cassel (soeur de Vincent). Un peu comme
Izia, à laquelle certaines chansons font penser, on se dit que c'est plus facile pour elle d'accéder aux studio d'enregistrement et de sortir un disque... et de la même manière, ça veut pas dire que c'est pas bien. Pas très bon non plus, mais le rock léger et bourrin de la dame fait aussi passer un bon moment et s'écoute d'une oreille peu attentive ou ingurgitant de la junk food.
On interrompt de toute façon l'écoute pour se diriger de l'autre côté de l'hippodrome de Longchamp, celui des grandes scènes où on attend notre premier gros concert de la journée - celui de
Yodélice. Comme on s'y attendait,
Maxim Nucci et son groupe sont calibrés pour la scène. Leurs chansons, déjà puissantes sur disque, sont taillées pour le live. C'est un tourbillon rock aux guitares accrocheuses, aux sections rythmiques percutantes, Nucci s'éclate au chant... C'est un peu le
Jack White français - en moins bon quand même, mais on trouve aussi chez lui ce retour constant au rock pur et dur des années 70, zepellinien, et ça fait sacrément plaisir. D'autant plus quand il nous offre des version hallucinantes de
Sunday with a flu,
More than meets the eye ou
Wake me up.
Là aussi, on se précipite dès la fin du concert sur la scène adjacente pour ne pas louper le début du concert de
-M-... élu par moi "meilleur concert de la journée". A la limite, le seul point frustrant, c'est qu'on sait que les concert du fils Chedid sont toujours de grands moments, donc y'a pas de surprise !
On connait pire situation... Donc là, voilà, c'était encore énorme, avec des versions explosives des tubes bien connus, des séquences "guitar hero" monstrueuses, un show superbe visuellement et du point de vue de la mise en scène. Le chanteur et son groupe nous en auraient d'ailleurs bien offert encore plus, restant sur la scène plus longtemps que l'heure et quart prévue et rechignant à en sortir. Et on n'aurait eu aucun scrupule à en prendre plus...
Histoire de se reposer un peu avant le dernier concert (il est quand même 23h20 à ce moment là), on se pose dans l'herbe en écoutant vaguement, sur l'autre scène, le concert de
Fauve. Je n'arrive toujours pas à comprendre l'engouement autour de ce groupe, qui vire au phénomène de foire presque gênant. D'autant plus que c'est quand même intégralement pompé sur
Diabologum - qui eux n'avaient jamais connu un tel accueil critique et public ! (alors que c'était mieux, et surtout bien plus original à l'époque). M'enfin...
Il auraient donc mieux fait de programmer directement
Shaka Ponk après
-M-. Parce que là, Lilith qui attendait ça depuis un mois s'est retrouvée épuisée et s'est endormi dans mes bras au bout de 5 minutes de concert du groupe (après avoir eu un regain de frome pour jeter ses dernières forces dans
Wanna Get Free) ! Vu le bruit qu'ils font, c'est dire son état
. Bon, là aussi, c'était sans surprise : un show visuel et sonore qui avance comme un rouleau-compresseur, un groupe de chtarbés et un public pas mieux, du gros bruit et du délire, une ambiance de fête potache et hystérique. On savait le groupe taillé pour la scène, on a pu le constater de fait.
Juste dommage de pas avoir eu sur la journée de vendredi
Cats on Trees et
Franz Ferdinand (samedi), ainsi que
Skip the Use, et
La Femme (dimanche) - touus déjà vus, mais ça aurait bien complété la programmation (et Lilith aurait été ravie).
M'enfin, ça nous aurait fait rentrer plus tard que 2 heures du mat' avec des enfants dans le potage (parents indignes !) à porter sur 2 kilomètres pour rejoindre la voiture; donc c'est ptet pas plus mal !