Kebab Spider dans une certaine mesure, et O.B.C.T. carrément, laissaient entendre un possible renouvellement dans le son et le style du groupe... totalement confirmé à l'écoute de ce nouvel opus, ETON ALIVE !
Si le groupe ne tourne pas totalement le dos à leur passé et ne se met pas d'un seul coup à faire un album de reggae (par exemple), il diversifie son approche des chansons, moins brutes, plus travaillées, avec plus d'arrangements. Et même, un Andrew Fern qui joue de vrais instruments et un Jason Williamson qui chante ! C'était déjà un peu le cas dans certains anciens morceaux, mais c'st poussé assez loin ici. Les deux gars de Sleaford Mods semblent totalement libérés, peut-être du fait que cet album est le premier produit sur leur label nouveau-né, propice à une liberté artistique retruovée, combinée à des moyens inédits. Ce qui pourrait ressembler à un assagissement ou un désir de plaire à un public plus important est contredit par l'exigence habituelle du duo, son intransigeance intacte, et les paroles toujours aussi agressives (même si on a aussi là... la première chanson d'amour de SM - l'exatrordinaire When you come up to me !). Comme le dit Jason en interview dnas le nouveau R&F, il fait ce qu'il veut, tente des trucs, et s'en fout de savoir comment ça va être accueilli.
Ce qui ne veut pas dire qu'on fait table rase du passé; certaines chansons comme Policy Cream, Flipside ou Top It Up auraient tout à fait trouvé leur place dans les albums précédents, en l'état. D'autres intègrent cette nouvelle méthode à leur ancien style (Kebab Spider, Substraction, Into the Payzone...). Et puis, il y a les chansons presque pop, qui sèchent sur place - O.B.C.T., When you come..., Firewall, Big Burt...).
C'est marrant que cet album sorte un mois après le dernier Twilight Sad - dont je disais ici, hier encore, à quel point il est énorme et marque un aboutissement dans la trajectoire du groupe. S'inscrivant parfaitement dans la trajectoire ascendante initiée avec Key Markets et poursuivie dans l'enchaînement TCR/English Tapas/2019 E.P., il représente une sorte d'idéal atteint après avoir patiemment posé les jalons permettant d'en arriver là.
Plus qu'à espérer que ça ne soit pas le début de la chute !
Dernière édition par Phil le Ven 22 Fév - 14:37, édité 1 fois