On a terminé hier la mini-série DRACULA (3 épisodes de 1h30, "à la Sherlock) - dans laquelle le duo Moffat/Gatiss réinterprète le mythe du compte vampire de Bram Stoker, après s'être attaqués à Stevenson et COnan Doyle.
Tout est dans ce terme de "réinterprétation", puisque les duettistes appliquent ici le même traitement que par le passé, modernisant l'histoire et les personnages, et jouant à fond sur les codes archiconnus pour les amener là où on ne s'y attend pas. C'est encore une fois très intéressant de ce point de vue; le spectateur étant sans cesse interpelé et bousculé dans ce qu'il croit connaître par coeur. Voir par exemple ce qu'ils font du personnage de Van Helsing, génial.
Par contre, contrairement aux séries précédentes, ces aspects "méta" fascinants ne s'illustrent pas dans une forme aussi flamboyante. J'avais eu des échos presque unanimement négatifs à l 'attaque de la série - un premier épisode pas mal, un deuxième chiant et un troisième naze. Est-ce pour ça que j'ai trouvé la série plutôt sympathique, finalement; m'attendant à pire ? Plutôt aimé le premier; j'ai préféré le deuxième, le meilleur à mon avis; et le troisième est en effet mal rythmé et pas toujours bien foutu, mais les idées développées y sont incroyables.
Globalement, ça vaut donc mieux sur le fond que sur la forme (même si c'est plutôt classe visuellement, et que le duo d'acteurs principaux - Dracula est incarné par Claes Bang, qu'on avait vu dans la saison finale de The Affair et qui est bien meilleur ici - assure bien). Mais on est loin de la catastrophe annoncée par certains.