Avant de parler de Tanguy, La Suite (tardive... et pourtant, c'était encore trop tôt !), il faut préciser que j'aime bien le premier. Enfin, je l'ai pas revu depuis la sortie ciné, il me semble (peut-être en DVD dans les quelques années qui ont suivi), mais j'en ai un bon souvenir. Vu ce qu'est devenu Chatilliez par la suite, je donnais pas cher de ce second film, et j'avais bien raison ! Quoique : même "pas cher", c'était encore trop.
Le film est une vraie bonne bouse. Une grosse merdasse telle que la comédie française nous en offre trop souvent. Un nanar cosmique pas drôle, absolument pathétique.
Difficile d'énumérer tout ce qui ne fonctionne pas dans le film (donc tout), que ce soit Sabine Azéma en surjeu constant, la réalisation naze, la photo moche, le scénario à la ramasse qui repompe le premier sans imagination, la vision de la vieille bourgeoisie à vomir...
Mais facile de pointer les pires éléments du naufrage :
- Les dialogues affligeants, avec leur avalanche de proverbes, sentences et maximes à la con, quelque part entre Lao Tseu traduit par Michel Leeb, l'almanach Vermot, et un recueil de blagues de Placid et Muzo. Sans déconner, il y a au moins 50 interruptions pour balancer des aphorismes débiles, sur 1h33 de film - ça en devient presque conceptuel !
- La connerie congénitale des personnages, abrutis jusqu'à la méchanceté gratuite jamais justifiée par l'histoire.
- Le racisme et le fond rance qui ne dépareillerait pas chez un bon vieux Christian Clavier en bute avec le Bon Dieu.
- Les acteurs de chinois ahurissants de nullité qui déclament leur texte comme une récitation de CE1.
Et ne parlons pas du personnage de la vieille qui fait office de commentaire audio, mais à l'écran - expliquant et surlignant chaque élément du scénario, des fois qu'on soit trop con pour comprendre (alors qu'il n'y a vraiment rien de bien compliqué) ! Remarquez, elle est peut-être là pour aider le public-cible du film, dont la moyenne d'âge doit se situer autour de 90-95 ans.
Une purge totale.
Que je suis presque content d'avoir vu, en fait, parce qu'on s'est quand même bien marré. Toujours au détriment du film, évidemment.
(mais c'était aussi une vraie souffrance).