Vu en avant-première la nouvelle adaptation de
FIRESTARTER, signée du nobody Keith Thomas. Sachant que j'aime bien la première adaptation de 1984 signée Mark Lester - film qui devait normalement être réalisé par John Carpenter, sauf que l'échec commercial de
The Thing est passé par là... (du coup, Big John a fait
Christine à la place... on y a gagné, finalement !).
M'attendais à une merde, la vraie question était de savoir si ça allait être pire que le
Simetière de 2019... Bah non, quand même ! C'est juste pas bien, en fait.
De gros problèmes narratifs et d'adaptation. C'est à la fois assez fidèle, et ça prend aussi pas mal de liberté avec le roman. Ce qui n'est pas forcément un mal (remember un certain
Shining )... sauf qu'il faut que les changements apportent quelque-chose ! Là, systématiquement, tout ce qui ne vient pas de chez King tombe à plat. Et pour couronner le tout, j'imagine que quiconque n'a pas lu le livre ne va rien comprendre au film. Enfin, si, l'histoire, ça va. Mais pour ce qui est de la motivation et de l'évolution des personnages (l'indien Rainbird, personnage fascinant et génial dans le roman, est ici réduit à sa fonction, et on ne comprend rien à son destin à la fin du film).
Problèmes de fond... et dans la forme, ben c'est pas mieux ! La réalisation est fonctionnelle et sans aucun intérêt. La photo plutôt terne. Les effets numériques nazes - mais donnez-nous du vrai feu, merde ! Les acteurs viennent de seconde zone - bon, allez,
Zac Efron, on se demande bien ce qu'il fout là, mais il assure plutôt bien le job. Et y'a
Kurtwood Smith. Dans une scène (véridique, j'exagère même pas !).
Qu'est-ce qu'il reste, alors; y'aurait pas un truc à sauver ? Eh ben si : la musique ! Elle est signée par un certain...
John Carpenter (toujours avec son fils Cody et Daniel Davies) - en forme de consolation de ne pas avoir réalisé le film dans les années 80, peut-être. Le gars et son groupe font ce qu'ils savent le mieux faire, de belles nappes électroniques et enrobages synthétiques de toute beauté (et bien eighties).
Du coup, ça fait carrément bizarre : à l'oreille, on a bien un film de Big John. Visuellement, pas du tout. J'aurais préféré l'inverse.