Musico Rapido

PUSH THE SKY AWAY - Nick Cave (2013)
Déjà quinze album et l'australien (logé en Angleterre depuis quelques paires d'années) n'en finit pas de nous surprendre. Déjà quatre ans ont passé depuis le très énervé Dig !!! Lazarus, Dig !!!, sorte de réponse à Grinderman, l'autre formation de Nick Cave. Donc quatre années, et revoilà Nick Cave et ses Seeds avec un album plus apaisé ... enfin apaisé avec Nick Cave est un moment à employer avec beaucoup de délicatesse, car si les guitares rugissantes de Mick Harvey ont disparu (il a quitté les Seeds), laissant apparaître de nouvelles facettes aux compositions de l'australien, les apparences restent souvent trompeuses.
Mais pas de doute, dès la première écoute, impossible de se tromper, on écoute bien du Cave, et pourtant Push the Sky Away, si tout paraît si simple en apparence, il réussit en 9 pépites à nous emmener dans des recoins inquiétants, sombres et inexplorés qu'on croyait avoir pourtant visité cent fois.
Il suffit d'écouter Jubilee Street ou Mermaids pour se faire une raison.

Quand le rock devient beau ...

Et une large interview dans les Inrocks, ici.

C'est typiquement le genre d'album que je trouverais sûrement très bien - mais dans lequel j'ai pas envie de me plonger parce que ça risquerait de m'obliger à rattraper tout mon retard sur les albums précédents que j'ai déjà pas écoutés; et on a qu'une vie mon bon monsieur !

C'est effectivement ce qui m'est arrivé, il y a quelques années, mais je n'ai pas fait le fainéant et pire, j'ai rattrapé tout le retard que j'avais sur les Rolling Stones, Beatles, Beach Boys, David Bowie, Bob Marley, Metallica, Fatals Picards, et le pire , + de 1000 covers par des groupes de métal ...
Bon je dis pas que je n'en ai pas loupé un ou deux albums au passage mais j'ai essayé de me concentrer au moins sur la discographie officielle, en commençant par les mieux "critiqués" !
Et puis au lieu de t'infliger toutes les versions du dernier DM de plus ou moins mauvaise qualité, tu fais comme moi, tu patientes deux semaines et t'écoutes un vrai "disque" en attendant !
Si jamais tu changes d'avis, tu peux toujours te lancer avec celui-là, Nocturama, No more Shall We Part, The Lyre of Orpheus/Abbatoir Blues ou encore Boatman Call. Difficile pour moi de sortir LE album ultime mais y a vraiment des supers trucs dans tous ceux-là (et aussi dans les autres, mais moins).

Ah mais j'ai le dernier Mesh pour attendre patiemment le DM !
(mais je jetterai une oreille à ta liste).

Et justement, je dis ça d'expérience, pour l'avoir déjà fait (notamment sur Bowie et les Fataux, comme toi) - et c'est épuisant ! D'autant que je compte rattraper mon retard en Queens of the Stone Age avant la sortie du prochain - sachant que j'ai déjà le précédent.

QOTSA, ça va quand même un peu plus vite que Bowie ...

C'est sûr.

Deux morceaux de Woodkid au Grand Journal aujorud'hui :
http://www.leblogtvnews.com/article-revoir-le-live-de-woodkid-au-grand-journal-videos-i-love-you-et-iron-116342621.html

(surtout Iron, ça pète tout !)

Téléchargé l'album mais pas encore écouté. Le premier live hier soir était sympa. A écouter ...

Pas aussi fan que mon entourage, mais vais aussi y jeter une oreille attentive (peut-être forcé aussi par mon entourage le plus proche, justement)

THE GOLDEN AGE - Wookid (2013)

Bon, j'ai fini ce matin d'écouter The Golden Age de Wookid et je ne peux pas dire que je sois emballé. Une chose est sûre, ce mec a vraiment du talent, s'est créé (et sait créer) un univers musical et tout et tout ... mais je n'accroche pas du tout, sûrement la faute à une production très (trop) "symphonique". Certes Wookid propose un matériau intéressant avec le mariage de ces deux univers, classique et électro-popn et le côté cinématographique de sa musique est pour le moins original voire surprenant, mais autant les violons joués par un Bad Seed, j'adore autant dans un orchestre symphonique, ça me lasse très rapidement et sur les 14 titres de The Golden Age, difficile d'y échapper puisqu'il y en a sur les 14 ou presque.
Bon, au moins, j'aurai essayé.

Un enchaînement RADIOHEAD - No Surprises / SIA - Breathe Me; je vous le dis : iTunes en mode aléatoire veut que je me suicide !

(sinon, j'ai mis l'album de Woodkid dans mes listes Deezer, vais y jeter une oreille)

Phil a écrit:Un enchaînement RADIOHEAD - No Surprises / SIA - Breathe Me; je vous le dis : iTunes en mode aléatoire veut que je me suicide !

J'ai survécu... et on me balance PINK FLOYD - Wish you were here; c'est pas un peu fini, oui ???

(bon, ça va, vais pas complètement déprimer un dimanche soir par la faute de ma playlist donc la mienne? quoique, "That Smiling Face" de Camouflage, dans le genre "souviens toi, c'était y'a longtemps, quand t'étais jeune, que t'écoutais ça )

Oh putain, le truc de ouf !
(bon, c'est Noel, pas Liam, mais quand même !)

Cbyt a écrit:
THE GOLDEN AGE - Wookid (2013)

Bon, j'ai fini ce matin d'écouter The Golden Age de Wookid et je ne peux pas dire que je sois emballé. Une chose est sûre, ce mec a vraiment du talent, s'est créé (et sait créer) un univers musical et tout et tout ... mais je n'accroche pas du tout, sûrement la faute à une production très (trop) "symphonique". Certes Wookid propose un matériau intéressant avec le mariage de ces deux univers, classique et électro-popn et le côté cinématographique de sa musique est pour le moins original voire surprenant, mais autant les violons joués par un Bad Seed, j'adore autant dans un orchestre symphonique, ça me lasse très rapidement et sur les 14 titres de The Golden Age, difficile d'y échapper puisqu'il y en a sur les 14 ou presque.
Bon, au moins, j'aurai essayé.

Ouais, ben tout pareil.
Je pense que chaque morceau pris séparément est vachement bien; en effet le gars est doué, et certainement intelligent, et c'est très travaillé et puissant. Mais l'ensemble est lourdingue.
(et il me semble aussi que Iron perd beaucoup sans son extraordinaire clip)

Je vais passer plus que vite sur PUSH AND SHOVE de No Doubt, que j'avais laissé passé l'année dernière, et qui signait le retour à la vie du groupe après une pause de huit ans et les égarements de Gwen Stefani sur des terrains très pop. La pause n'aura pas fait du bien au combo californien qui après 2 titres perd complètement sa fibre punko-ska qui faisait son charme pour livrer une galette pop tendance dance floor. Une honte, moi, je vous dis.

COMEDOWN MACHINE de The Strokes va lui aussi passer au pilori sans même l'avoir écouté jusqu'au bout. Aucun intérêt dans cet album du renouveau qui pioche dans le côté synthétique des années 80 pour former une espèce de mélange brouillon pop/rock assez indigeste mais surtout signe d'un groupe qui se cherche ... mais qui ne s'est pas retrouvé.

En même temps, tu cherches pas le bien de tes oreilles en écoutant No Doubt et The Strokes !

Un article pas mal sur Woodkid dans Mémérama.


Le lyonnais Yoann Lemoine, alias Woodkid, 30 ans, a été consacré petit prodige du clip grâce à ses vidéos pour Katy Perry, Taylor Swift ou Lana Del Rey. Avec son premier album The Golden Age, il est aujourd'hui la nouvelle star de la chanson. Il a débuté en travaillant sur Arthur et les Minimoys de Luc Besson. Ca laisse des traces. Une technique indéniable, un goût affirmé pour l'emphase, une folie des grandeurs, le tout présenté comme la réalisation d'un rêve d'enfant fragile et tourmenté. L'âge d'or que Woodkid invoque, il ne faut pas aller le chercher très loin. A lécoute des chansons luxueusement orchestrées de cet innocent maître du buzz, de la mise en scène et du happening - images léchées, forcément "lynchiennes", concert événement sur la Tour Eiffel ou au Grand Rex, à faire baver Jean-Michel Jarre - que trouve-t-on ? Un assemblage pompier de génériques de peplum, d'emprunts au classique et de recyclage du catalogue de Depeche Mode, Ultravox et surtout Art of Noise. Sans oublier, dans le chant, un écho d'Anthony (And the Johnsons). Mais sans la voix. Autant dire Miles Davis sans la trompette. Ou Jimi Hendrix sans les doigts. The Golden Age est une belle cathédrale vide. On y cherche en vain la lumière. Tiendrait-on là le secret du succès de Woodkid ? La rassurante voix atone d'une génération qui confond profondeur avec un pur savoir-faire mis au service d'une esthétique glacée. Woodkid, frêle Pinocchio sensible mais si sûr de lui, se pose en outsider. Dommage pour lui, le grand public et les publicitaires ont adopté sa musique comme bande-son de l'époque.

C'est surtout gratuit ... ou alors tu appliques le même traitement à 99% des groupes actuels qui créent tous leur musique en puisant des les gloires (ou pas) du passé.

Pas vraiment, parce qu'ils visent aussi (et surtout) le vide sidéral du disque...

C'est bien ce point là qui est complètement discutable

Le nouvel album de Placebo - Loud Like Love (avec une pochette psyché à chier) sortira le 16 septembre; et ils seront à Bercy le 10 décembre.
Comment ça, on s'en fout ?

Hahaha, pour une fois, je suis d'accord avec ce con !

"Pendant que Daft Punk s’installe confortablement en tête des plateformes musicales mondiales, Liam Gallagher qui ne s’adoucit pas avec les années, a fait savoir qu’il en avait soupé des deux Français. «Lâchez moi avec Daft Punk j’aurais pu écrire leur album en une heure (...) Je ne comprends pas pourquoi on en parle. Et enlevez vos casques qu’on voit un peu à quoi vous ressemblez.» Liam a dû oublier l'époque où l'Oasismania avait déferlé en Europe avec son inévitable Wonderwall ..."

(source : Ecrans.fr)

OMD - English Electric (2013)

Quand j'ai appris que OMD revenait à la charge, et du fait qu'on en ait parlé dans ces pages, il y a quelques temps, ça a réveillé ma curiosité. Je savais que le duo continuait à tourner mais jusque là, c'était resté pour moi un excellent souvenir des années 80 avec les titres emblématiques qu'on connaît, sans jamais vraiment cherché à savoir ce qu'ils avaient fait depuis.
Et bien, j'aurais peut-être du en rester là. Non pas que English Electric soit mauvais en soit puisque ce n'est ni plus, ni moins que ce qu'ils faisaient il y a 30 ans. Et après 3 décennies rien à changer, exactement la même recette, les mêmes harmonies, les mêmes mélodies, le même son si caractéristique ... Et si ça marchait à fond pour moi à l'époque avec ce côté pionnier, expérimental, et tout et tout, en 2013, ça tombe à plat. Ils loupent le côté vintage pour filer sur le has been. C'est vraiment pas ce que j'ai envie d'écouter aujourd'hui ou alors juste me replonger dans les anciens.
Mais les nostalgiques apprécieront sûrement.

Jimi Hendrix - People, Hell & Angels (2013)

La légende dit qu'Hendrix avait enregistré assez de morceaux pendant sa courte carrière pour pouvoir sortir un album par jour jusqu'à la fin de sa vie, si il avait vécu jusqu'à 70 ans et si il les avait rangé en ordre. Car c'est dans cet immense capharnaüm que ses ayant droits ont décidé de plongé pour ressortir. Entre 68 et 70, juste après le très expérimental et personnel Electric Ladyland, Jimi Hendrix décide de suivre une autre voie, en se séparant de ses comparses du Jimi Hendrix Experience et s'entourant de nouveaux musiciens et surtout d'une nouvelle orientation musicale. Si l'album sonne très blues, l'apparition de cuivres, de claviers, de percussions et même d'une seconde guitare montre l'évolution de Hendrix ... dommage que ses addictions l'ai rattrapé plus vite que prévu.
People, Hell & Angels n'est peut-être pas l'album qui serait sorti à l'époque mais préfigurait des nombreuses facettes encore inexplorées de son talent.
Un très bon cru même si il est posthume avec un jam mortel de 20 minutes en bonus track !

If the River Was Whiskey - Spin Doctors (2013)

Le combo new-yorkais bourré de talent m'avait régalé au début des années 90 avec Pocket Full of Kryptonite, torpillant les étiquettes, bousculant les genres. Mais faut croire qu'ils n'ont pas su gérer le succès et malgré quelques albums plus ou moins réussis, des départs et un split de plusieurs années, il aura suffit d'une reformation pour les 20 ans de Pocket ... et peut-être besoin d'un peu de pognon pour se remettre à l'écriture.
Et c'est avec If the River Was Whiskey que le combo dans un line-up quasi original revient avec 10 titres pour nous livrer sa vision de blues. Très équilibré, dans un style toujours aussi fantasque qu'exigeant, le son si caractéristique et bien sûr le tout enregistré live, cet album, ce n'est que du bonheur.