Ah, tiens, j'avais pas réouvert ici de sujet consacré à mon grand ami Michael Boum Boum Bay, le Luc Besson américain.
Le visionnage de son dernier truc ce matin est l'occasion de le faire.
C'est ça, sorti le mois dernier chez nous :
Et, en fait, ça m'embête un peu d'inaugurer le sujet avec ça, parce que... ben il est plutôt bien, ce film ! Venant d'un mec qui ne nous avait offert que des merdes jusque là, c'est quand même rageant
"Le meilleur film de Michael Bay", proclame l'affiche française - et c'est carrément le cas. Pour le papa des Transformers, Bad Boys et autres Argameddon, ça ne veut pas dire que la barre était placée très haut. Ca aurait pu simplement être son moins pire.
Mais bon, l'avantage de ce PAIN AND GAIN, c'est qu'il s'attache à l'histoire de personnages qui sont aussi débiles que le réalisateur. Une histoire vraie, qui plus est, à laquelle on a beaucoup de mal à croire dans les détails. Celle de bodybuilders qui vivent le rêve américain à leur manière en kidnappant un riche immigré colombien, ce qui ouvrira une spirale de péripéties de plus en plus délirantes. A la manière des films des frères Coen, PAG montre des gars dépassés par ce qu'ils font, qui s'entêtent à toujours opter pour les choix les plus désastreux, et dont la connerie congénitale (en plus de la drogue, des stéroïdes et des méthodes de développement personnel) n'aide pas à se sortir de la mélasse de plus en plus lourde dans laquelle ils s'enfoncent.
Bay traite alors son film sous l'angle de la satire et de l'ironie. A moins qu'il ne soit au premier degré du début à la fin, ce qui n'est pas exclu !, mais même dans ce cas ce n'est pas grave : il est possible de voir le film via un prisme cynique. On assiste alors effaré aux exploits pathétiques d'une bande de losers abrutis, qui s'avèrent parfois assez réjouissants.
Visuellement, Bay fait du Bay, avec sa mise en scène hénaurme, ses filtres de toutes les couleurs, son montage épileptique, la musique pompière du disciple de Hans Zimmer Stephen Jablonsky... et arrive à éviter de nous foutre des drapeaux américains à chaque coin de plan (il y en a quelques uns, hein, faut pas abuser) !
Bon, c'est évidemment pas du grand cinéma et tout ne fonctionne pas parfaitement. Mais c'est du bon cinéma pop-corn-décérébré-sans-pour-autant-puer-et-vider-le-cerveau (pas comme les autres films de Mike, quoi !); et même au delà du "meilleur film de Michael Bay", c'est plutôt sympa.
Note = 4/6 (argh, la teuhon)
Le visionnage de son dernier truc ce matin est l'occasion de le faire.
C'est ça, sorti le mois dernier chez nous :
Et, en fait, ça m'embête un peu d'inaugurer le sujet avec ça, parce que... ben il est plutôt bien, ce film ! Venant d'un mec qui ne nous avait offert que des merdes jusque là, c'est quand même rageant
"Le meilleur film de Michael Bay", proclame l'affiche française - et c'est carrément le cas. Pour le papa des Transformers, Bad Boys et autres Argameddon, ça ne veut pas dire que la barre était placée très haut. Ca aurait pu simplement être son moins pire.
Mais bon, l'avantage de ce PAIN AND GAIN, c'est qu'il s'attache à l'histoire de personnages qui sont aussi débiles que le réalisateur. Une histoire vraie, qui plus est, à laquelle on a beaucoup de mal à croire dans les détails. Celle de bodybuilders qui vivent le rêve américain à leur manière en kidnappant un riche immigré colombien, ce qui ouvrira une spirale de péripéties de plus en plus délirantes. A la manière des films des frères Coen, PAG montre des gars dépassés par ce qu'ils font, qui s'entêtent à toujours opter pour les choix les plus désastreux, et dont la connerie congénitale (en plus de la drogue, des stéroïdes et des méthodes de développement personnel) n'aide pas à se sortir de la mélasse de plus en plus lourde dans laquelle ils s'enfoncent.
Bay traite alors son film sous l'angle de la satire et de l'ironie. A moins qu'il ne soit au premier degré du début à la fin, ce qui n'est pas exclu !, mais même dans ce cas ce n'est pas grave : il est possible de voir le film via un prisme cynique. On assiste alors effaré aux exploits pathétiques d'une bande de losers abrutis, qui s'avèrent parfois assez réjouissants.
Visuellement, Bay fait du Bay, avec sa mise en scène hénaurme, ses filtres de toutes les couleurs, son montage épileptique, la musique pompière du disciple de Hans Zimmer Stephen Jablonsky... et arrive à éviter de nous foutre des drapeaux américains à chaque coin de plan (il y en a quelques uns, hein, faut pas abuser) !
Bon, c'est évidemment pas du grand cinéma et tout ne fonctionne pas parfaitement. Mais c'est du bon cinéma pop-corn-décérébré-sans-pour-autant-puer-et-vider-le-cerveau (pas comme les autres films de Mike, quoi !); et même au delà du "meilleur film de Michael Bay", c'est plutôt sympa.
Note = 4/6 (argh, la teuhon)