Phil a écrit:J'ai récupéré
Valérian à la médiathèque du boulot ce midi
ça va être trop bien ! (mais on va pas le voir de suite - ptet ce week-end)
Voilà, en introduction d'un week-end vidéo que je pense consacré à une série de daubes françaises (j'y reviendrai
), je me suis tapé ce "fameux"
VALERIAN de Besson, cet après-midi avec Lilith (seule courageuse à m'accompagner dans cette épreuve !)
Bon, que dire... à part évidemment que c'était tout pourri ? Je continue de dire aujourd'hui que
Le Cinquième Elément est le seul Besson que je trouve pas trop mal (enfin, en mettant de côté son premier film,
Le Dernier Combat - qui est vraiment à part dans sa filmo); on pouvait donc espérer que celui-là s'en rapproche un minimum. Tu parles... Grisé par son budget astronomique, la mise à disposition de stars américaines, les possibilités d'effets spéciaux au top offertes par les meilleurs compagnies du moment, le champs libre consenti par Mézières et Christin, le gros Luc ne se préoccupe même plus de livrer un film qui ressemble un tant soit peu à quelque-chose. Il est bien trop occupé à s'amuser avec ses gros jouets pour ça. Du coup, il se permet un film ni écrit (aucun enjeu, aucune péripétie qui ne dépasse de l'ordinaire, tout est prévisible 10 ans à l'avance), ni réalisé (alors que s'il y a bien un truc qu'on ne peut pas reprocher à ce gros naze, c'est d'avoir un minimum de notions de mise en scène... d'habitude), ni monté ("allez toto, on va s'amuser avec nos outils de montage numérique sans trop se fatiguer !"), ni joué (
Dane de Haan est transparent,
Cara Delevigne juste là pour faire joli,
Rihanna inutile, les caméos passent faire coucou et toucher leur chèque), ni photographié (que c'est laid, mandieu !).
Ce
Valérian est bien une grosse merde.
Mais bon, tout ça, on s'y attendait (de ma part), j'aurais presque pu l'écrire à l'avance.
Que dire, alors, de plus original, sur un film de Besson ? Si c'est bien merdeux, c'est pas non plus totalement pourrissime. L'humour débile de Besson fonctionne comme d'hab (donc pas), mais il y a quand même quelques pointes d'humour qui passent. Au milieu du marasme, deux/trois idées de scènes réveillent le spectateur de temps en temps. Le bestiaire et les créatures, même bêtasses (du Besson, quoi) sont sympa. La première scène du film est même presque bien - faut dire qu'il a mis
Space Oddity de
Bowie en fond, pour illustrer la seule vraie bonne idée du film, ça aide.
Donc, voilà, c'est bien naze... Mais pas le pire Besson pour autant.
Juste ce qu'on peut attendre de sa part - et d'ailleurs le public ne s'y est pas trompé, pour une fois : le film a été un bide, relatif en France, réel dans le reste du monde. Allant jusque mettre en péril le système patiemment mis en place par le gros mégalo depuis de nombreuses années, à grand renfort de productions et de réalisations merdiques. Il était temps !