Visité l'expo Truffaut à La Cinémathèque : très bien, bien mise en scène, de beaux documents parfois anecdotiques mais qui font toujours plaisir, toute la carrière du réalisateur explorée via ses thématiques principales, en partant de l'enfance malheureuse et les débuts dans la critique jusqu'à son amour d'Hitchcock et du cinéma américain et sa participation à Rencontres du Troisième Type. J'ai juste regretté le peu de place accordé à La Nuit Américaine, mon Truffaut préféré. Et me suis bien marré au brouillon de critique de Godard sur Stanley Kubrick, à côté de la plaque.
Juste avant, j'ai regardé LA PEAU DOUCE, enregistré sur Arte en début de semaine.
Ce quatrième long-métrage du réalisateur datant de 1964 est une merveille, que j'avais jamais vue avant. L'histoire toute simple d'un homme qui prend une maîtresse de la moitié de son âge et doit cacher cette liaison à sa femme. C'est à la fois un condensé de tout le cinéma de Truffaut et un film qui arrive à faire le tour complet de la question, qui s'impose en archétype de film non pas sur un triangle amoureux (ça, c'était le précédent film du réalisateur, Jules et Jim) mais sur la mécanique complexe de la relation amant/maîtresse. C'est surtout un film très sensuel, totalement romantique au vrai sens du terme - jusqu'à la symbolique scène finale, impeccablement dialogué, et sensible au moindre détail, d'une précision folle. Ce qui est intéressant aussi, comme beaucoup de films de Truffaut d'ailleurs, c'est comme il constitue une photographie des moeurs et de la France de son époque.
Note = 5/6
Et ce soir, continuité encore (le hasard faisant bien les choses) avec la dernière émission Dans le Film dont l'invité est Jean-François Rauger, programmateur de la Cinémathèque.