Bon, il ne m'aura pas fallu tant de temps que ça - je l'ai fini ce matin.
En partie parce qu'au bout d'un moment, on arrête de se rendre sans arrêt au glossaire à la fin du livre. Déjà du fait qu'on comprend en gros ce que l'auteur veut dire, même sans comprendre forcément tous les termes. Mais aussi, il faut bien le dire, parce qu'on s'en fout un peu... En tout cas, moi, je m'en foutais un peu.
Le livre fait clairement partie de cette tranche de la SF dont j'ai déjà causé plusieurs fois, qui se préoccupe d'être une littérature d'idées plus que d'histoire. Stross s'attache à décrire l'évolution de l'humanité dans la centaine d'années qui vient - particulièrement du point de vue du transhumanisme (améliorations biologiques, connexions hommes-machines, univers virtuels...) et de l'évolution de l'économie et des relations entre les êtres dans un monde post-humain. Il y a bien aussi une vague histoire de signaux extraterrestres, mais elle ne sert pas à grand-chose.
C'est foisonnant, plein de pistes et d'idées intéressantes, soulevant des concepts philosophiques fascinants... mais pendant ce temps là, ça ne raconte rien. Je n'ai rien contre le fait de lire 500 pages de traité sur le futur de l'humanité, mais à ce moment là, je lis un essai, pas un roman. Où les personnages n'existent pas et l'histoire avance par à-coups.
Je ne saurais dire si le livre est réussi ou pas; c'est peut-être (certainement) dû à un état d'esprit personnel. D'ailleurs, je suis allé au bout, sans peiner autant que je m'y attendais, et ça m'a globalement intéressé. Mais je ne suis par contre jamais rentré dedans complètement. Dommage.
(ça m'a fait penser à certains Stephen Baxter ou Greg Egan qui se préoccupent plus de développer des concepts que de raconter une histoire - alors qu'on voit bien dans d'autres de leurs livres qu'ils sont parfaitement capables de faire la même chose au sein d'un récit captivant avec des personnages attachants. Et que c'est bien meilleur)