Rapido films - Ze quick critix 4x4

Vu également le dernier Soderbergh en date avec Lucky Logan. En gros, Ocean's eleven chez les ploucs. Efficace, drôle, rythmé, bien réalisé, bien joué.

J'ai prévu de le rattraper dans les semaines qui viennent - calmes au niveau des sorties intéressantes...

Vu - j'ai préféré Ocean's Eleven, mais c'était très sympa. Il y a le laisser-aller qu'on peut trouver parfois chez Soderbergh, qui laisse passer des trucs qui devraient pas être là, semble en avoir un peu rien à foutre de son film... Je m'y attendais pas, là, dans ce film qui marque son retour au cinéma après avoir annoncé qu'il arrêtait. Mais ce n'est pas gênant; c'est juste dommage parce que ça aurait pu être beaucoup mieux (plus drôle, mieux rythmé, plus crédible - alors que là, même avec les explications finales en flashbacks à la fin, ça paraît quand même bien gros, leur truc).

C'est un peu le sentiment sur ces dernières réalisations. Un gars qui a du génie mais aussi fainéant. Vu que son talent est plus grand que son poil dans la main, ça passe bien.

L'inverse de Robert Rodriguez, quoi.

J'ai profité de la disette pour aller voir Carbone d'Olivier Marchal. 
Pas ou très peu de flic dans cette nouvelle réalisation, l'histoire tournant essentiellement autour des truands (pro et amateur) et cette énorme arnaque à la taxe carbone. 
C'est plutôt pas mal avec un Magimel bien inspiré.

J'ai profité de mon mois gratuit sur Netfloux pour mater le doc JIM & ANDY, qui revient sur le tournage de Man on the Moon de Miloas Forman, et plus particulièrement sur les liens très serrés entre Jim Carrey et Andy Kaufman. Avec encore plus de niveaux et de mise en abyme que dans le film, ce qui est assez vertigineux. Super doc, et magnifique portrait d'artiste(s) au travail et réfléchissant sur leur job.

J'ai lu une super critique dessus. 
Je vais essayer de me le procurer et en profiter pour revoir le film.

Ouais, chope les deux, parce que ça m'a forcément donné envie de revoir le film de base !

Vu aussi sur Netflix ce week-end, The Babysitter, dernier film en date de McG, réalisé pour directement pour le réseau. 
Une grosse potacherie sexy/gore/débile qui a le bon goût de ne durer que 85 minutes (qui parviennent quand même à être un peu indigestes par moments) et fait passer un bon moment. Sans plus.

Je connaissais pas du tout l'histoire vraie qui a inspiré BATTLE OF THE SEXES, le dernier film des réalisateur.trice de Little Miss Sunshine (avec lequel il n'a pas grand-chose à voir, au-delà de la présence de Steve Carrell). En 1973, la joueuse de tennis Billy Jean King se bat pour l'égalité des sexes dans son sport; des primes égales entre les hommes et les femmes dans les tournois, par exemple. Et c'est pas gagné ! ça va même empirer quand l'ancien champion Bobby Riggs la défie dans un match mixte, qu'il entend bien gagner afin de démontrer la supériorité de l'homme sur la femme.
Surfant sur des thèmes qui résonnent bien dans l'air du temps (l'égalité des sexes, les revendications féministes, le harcèlement sexuel, les droits des homosexuels...), le film est un peu pataud et prisonnier de sa bien-pensance. D'autant que d'un point de vue cinématographique, il n'en fait pas grand-chose - se contentant de délivrer un feel-good movie assez prévisible et très classique dans son déroulement et ses enjeux.
Pour autant, ce n'est pas raté. Sans atteindre le niveau du petit film miraculeux qui les a fait connaître, Vaerie Ferris et Jonathan Dayton livrent un petit film fort sympathique, bien emballé, qui se suit avec plaisir. Les acteurs.trices sont tous impeccables, Carrel, donc, et surtout Emma Stone dans le rôle principal, et tous les seconds rôles (mention spéciale à Andrea Riseborough qui joue l'amante de BJK; cette dernière finira dans la "vraie vie" par divorcer de son mari et militer pour les droits des homosexuels).

ça changera pas le monde, ni le cinéma; mais c'est une bonne bouffée d'air frais dans cette période troublée par ces mêmes questions.

Intrigué par une bande-annonce étrange et des échos plutôt positifs, je suis allé voir THELMA, nouveau fim du norvégien Joachim Trier - sans avoir vu ses précédents, chouchous des jurys de grands festivals et de la critique intello. 

La ba en question intriguait par sa capacité à montrer plein de trucs, sans qu'on sache trop de quoi parle le film, et dans quel genre il se place. C'est la même chose à la vision du film : Trier veut aborder plein de sujets (l'opposition connaissances/croyances, l'extremisme religieux, le passage à l'âge adulte, la découverte de (l'homo-)sexualité...) et plein de genres (le film d'horreur, le drame social, la chronique adolescente...). Dans ses meilleurs moments, cette profusion apporte des choses très intéressantes. Parfois, ça coince un peu, et on se demande où il veut en venir. Globalement, c'est assez étonnant de voir débarquer ce film européen la même année que le français Grave, les deux films ayant beaucoup en commun - même si sur la force, Thelma est beaucoup moins agressif que le film de Julia Ducournau. On pense aussi pas mal à une version nordique de Carrie...

En tout cas, malgré ses quelques défauts, le film vaut largement le coup. Ne serait-ce que parce que c'est du cinéma solide et parfaîtement maîtrisé; la mise en scène grandiose de Trier garantissant un film visuellement au top. Les acteurs/trices sont superbes, au premier rang desquels la jeune Eili Harboe. Pour accompagner les superbes images du film, la musique puissante et planante de Ola Flottum est parfaite. 

Histoire de changer de productions fantastiques habituelles, et parce que ça fait du bien de voir un très bon film après un long moment de trucs nazes ou juste moyens, ça vaut le coup d'aller faire un tour dans le froid nordique aux côté de cette jeune fille étonnante et inquiétante.

Je crois avoir lu que Trier était très influencé par Carrie

Bah, la référence est évidente à la vision du film. Maintenant, est-ce que c'est volontaire ou pas, jusqu'à quel point c'est délibéré...?

LE BONHOMME DE NEIGE, thriller norvégien avec un Michaël Fassbender impeccable dans le rôle du flic torturé. 
Comme d'habitude, c'est bien ficelé et efficace mais comme d'habitude, ça ne renouvelle pas spécialement le genre. 
Juste un peu long. Ca doit être le froid qui engourdit ...

Ou pas : j'ai lu plein de trucs sur les difficultés de Alfredson sur le tournage, le fait que le montage lui ait échappé, que lui-même ne savait pas trop ce qu'il faisait... Apparemment, un beau ratage du début à la fin !

C'est pas si flagrant que ça à l'écran (le ratage) et Fassbender vaut encore une fois le détour.

Cbyt a écrit:Belle performance aussi de Guy Ritchie dans sa version du Roi Arthur très très personnelle de la légende qu'il a bien torturé et qu'il dépoussière avec son style si particulier. Il y a du rythme, de la violence, de l'humour, des effets visuels somptueux.
Pour ceux qui sont allergiques à son style, vaut mieux passer son chemin, pour les autres, ça vaut le coup d'y aller.

Ah ben j'ai trouvé ça complètement naze !
Passe encore que Ritchie s'amuse avec la légende arthurienne pour la transformer à sa sauce, comme il l'avait fait avec Sherlock Holmes. Je lui en veut pas de se vautrer dans son délire; là où ça devient plus gênant, c'est d'en faire absolument n'importe quoi. Un truc d'imbécile heureux tout content de montrer qu'il peut tordre le cou au mythe, sans pour autant que ça aboutisse à un truc un tant soit peu intéressant.
Mais le vrai problème du film, c'est qu'en plus d'être crétin, il est super laid. Trop d'effets tue l'effet. Et les scènes d'action conçues comme des cinématiques de jeux vidéo, au bout d'un moment (trois minutes grand max), ça use.
Pareil pour l'esthétique et le catalogue de maigres idées du film, qui reprennent en vrac tout un pan de LOTR, de Game of Throne et de tout ce que la Fantasy cinématographique a pu chier ces 20 dernières années.

Bon, la musique est bien.
Et Charlie Hunnam conserve son capital de sympathie en assurant bien dans le rôle principal.

Je me doutais que tu n'aimerais pas ...

Et pourtant, je suis pas un anti-Ritchie; plutôt le contraire, même !
Mais bon, je le sens pas seul, vu l'accueil et l'échec du film (qui n'aura probablement pas les suites prévues)...

Week-end cinéma avec :
SUBURBICON de George Clooney
Difficile d'oublier les frères Coen qui sont au scénario et dont Clooney (un habitué) a repris beaucoup de tics de mise en scène. Sur fond de comédie et d'une Amérique dorée des années 50, c'est cynique et macabre à souhait. J'ai beaucoup aimé même si ça manque un peu de rythme.

SANTA & CIE de Alain Chabat
Quand Chabat dépoussière LE conte de Noël, ça donne Santa & Cie. Certes, on aurait pu préféré un Cité de la peur, plus destiné à un public d'adultes mais reste qu'il arrive à toucher tous les publics avec plusieurs niveaux d'écritures. C'est bourré d'idées (certaines pas toute neuve mais les Nuls n'ont jamais caché leurs références), drôle : souvent, émouvant : juste ce qu'il faut, des dialogues bien écrits et une belle mise en scène. 

C'EST TOUT POUR MOI de Nawell Madani
Quand la stand-up-euse s'inspire de son histoire pour écrire, réaliser et jouer, ça donne un film nature, direct avec certes quelques maladresses mais que la sincérité font vite oublier. Pas indispensable mais agréable à voir.

Le Djordje, on va le voir demain avec Cyrille.
Le Chabat, c'est prévu à la fin de l'année avec la bande de mioches.
Le truc de la pleureuse chez Barthès, sans moi !

Cbyt a écrit:
SUBURBICON de George Clooney
Difficile d'oublier les frères Coen qui sont au scénario et dont Clooney (un habitué) a repris beaucoup de tics de mise en scène. Sur fond de comédie et d'une Amérique dorée des années 50, c'est cynique et macabre à souhait. J'ai beaucoup aimé même si ça manque un peu de rythme.

En effet, c'est bien sympathique ! 

Pas exceptionnel - je pense que si les Coen l'avaient fait, ça aurait donné quelque-chose de mieux (en même temps, on peut pas savoir ! mais c'est une question de rythme, justement, et de ton, aussi...). Mon principal problème avec le film, c'est que les deux histoires ne se rejoignent que très artificiellement; celle des voisins noires n'étant qu'une allégorie de celle de la famille de Matt Damon, sans que les liens entre les deux soient très clairs. 

Mais ça reste bon malgré ça. Matt Damon est étonnant dans un rôle de "méchant"; Julianne Moore est super aussi. 
Et les amateurs de l'humour noir des frangins (que nous sommes) se sont bien marré (jaune) quelques fois.

En terme d'allégorie, je vois plutôt que c'est une allégorie (un peu lourdingue d'aileurs) de la société américaine (je comprends pas en quoi la famille noire serait une allégorie de l'autre famille, mais ça me fatigue d'y reflechir, ce soir :-) )