Rapido films - Ze quick critix 4x4

Vu hier soir et effectivement c'est assez glaçant. Autant dire que ce n'est pas le style des films de Belvaux qui m'attire mais le sujet, puisque cinématographiquement c'est vraiment pas ma came. Beau casting en tout cas avec un Dussolier qui fait vraiment flipper !

Et comme j'étais dans ma soirée "C'est pas ce soir que je vais me réconcilier avec l'humanité", j'ai enchaîné sur Loving, le dernier Nichols en date. Et c'est très bien ... comme d'hab j'ai envie de dire. Si Nichols s'attaque à un sujet nettement plus sensible qu'à son habitude mais toujours dans son style si caractéristique. Je ne sais pas si il sera capable un jour de sortir de sa "zone de confort" mais tant qu'il nous sort des films comme ça, il peut continuer longtemps !

Ouais, DUssolier est mortel, dans le film de Belvaux ! Et Catherine Jacob fait froid dans le dos : on dirait la vraie ! (Marine, pas Catherine)

Quant à Nichols, je pense qu'il était déjà un peu sorti de sa zone de confort avec Midnight Special. Ok, on reconnaissait bien son style, mais il s'attaquait à un univers différent. Là, apparemment, c'est pareil, vu que c'est sa vision d'un mélo historique...

Ah Loving, c'est mon prochain sur la liste

Phil a écrit:Quant à Nichols, je pense qu'il était déjà un peu sorti de sa zone de confort avec Midnight Special. Ok, on reconnaissait bien son style, mais il s'attaquait à un univers différent. Là, apparemment, c'est pareil, vu que c'est sa vision d'un mélo historique...

Par zone de confort, je parlais de sa mise en scène et sa manière de raconter des histoires (dans le sud des Etats-Unis)

Lion (comme Moonlight), est le genre de film casse-gueule puisque là aussi l'histoire s'étale sur une vingtaine d'années et fait donc place à deux acteurs pour jouer Saroo enfant puis adulte, chaque partie durant après 1 heure. Et le danger, c'est qu'un des acteurs bouffe l'autre et en l'occurence c'est le tout jeune Sunny Pawar qui bouffe Dev Patel qui n'arrive jamais à faire sortir les mêmes émotions que le petit Sunny. Ronney Mara est touchante dans un rôle sans fioriture, sans maquillage,sans excès.

Bon, c'est pas mal mais il y avait sûrement mieux à en tirer.

Ça me tente pas une demi-seconde !

Moonlight de Barry Jenkins absolument extraordinaire.

Montrer à l'écran la tension sexuelle comme ça, sans presqu'un mot, sans corps, sans sexe, avec une pudeur au delà de tout ce qui est exprimable, c'est juste incroyable.

Voilà, ça, c'est du cinéma

Vu que j'avais plutôt aimé le premier, je suis allé voir JOHN WICK 2... qui, sans surprise, est à peu près le même, donc encore bien !
Peut-être même mieux, en fait. Parce que, une fois l'univers posé, ce second film joue à fond le jeu de l'univers décalé du film, nous permettant d'entrer un peu plus dans l'univers très comic book de cette organisation mondiale de tueurs. Et réservant à nouveau ce délire complet, notamment dans une scène de fusillade "en mode furtif" entre Keanu Reeves (toujours parfait dans le rôle par sa non-expressivité) et le rappeur Common, excellente.
La fin pousse encore plus loin le concept de base du film, et promet une suite. Que j'ai presque hâte de voir, tant cette franchise est vraiment rafraichissante dans l'univers balisé du cinéma d'action américain (sans pour autant donner lieu des des films exceptionnels).

J'avais bien aimé le premier et vu ce que tu nous dis le deuxième ne devrait pas poser de problème, faut juste que je cale avant TRAINSPOTTING 2 et LOGAN.

Ah non, ça peut se caler après - c'est quand même ces deux là la priorité !
Je suis allé le voir avant parce que j'avais un créneau et que ces deux là étaient déjà planifiés (le Boyle ce soir, le Wolvie lundi)...

Cyrille a écrit:J'ai revu sur Canal Quand j'avais 17 ans, de Téchiné

Putain, quel bon film (pas parfait, il y a un ou deux trucs que j'aurais fait autrement, mais c'est tellement le genre de film qui me parle)

Ayé, j'ai fini par le voir.

Très bien, en effet ! Même si ça m'a (forcément, j'ai envie de dire) moins touché.

oui, j'imagine mais enfin quand même il y a un peu d'universel dans la séduction difficile, l'adolescence etc...

moins dans la sodomie, je le conçois :-)

Qu'est-ce que t'en sais; tu connais pas tout de ma vie sexuelle !

Sans rire, je suis tout à fait d'accord, il y a plein d'autres trucs que la relation homosexuelle, et c'est pour ça que c'est si bien, d'ailleurs.

Avec la sortie en DVD/BR du splendide Sing Street, j'ai eu envie d'aller voir un peu ce que donnaient les films précédents de John Carney. Et, donc, ce soir, on s'est maté son Once de 2007. C'était moins bien... mais vachement bien quand même !
Le film fonctionnait déjà sur le même principe que sa petite merveille de l'année dernière, avec sa belle histoire d'amour sur fond de musique, ses scènes liquéfiantes, sa musique omniprésente. Ici, avant l'hommage à la new-wave, c'est la construction d'un groupe de folk autour des acteurs/musiciens Glen Hansard et Markéta Irglová qui assure la bande-originale à coup de chansons crève-coeur, dont la magnifique Falling Slowly - Oscar de la meilleure chanson en 2008.
ça m'a moins atteint dans mon coeur d'artichaud biberonné à la musique des années 80; mais ça n'en est pas moins beau, et drôle, et triste, et touchant.

Demain, je saute sur New York Melody à la médiathèque du boulot !

Vu Patients hier.

Plutôt très bien

Phil a écrit:Demain, je saute sur New York Melody à la médiathèque du boulot !

Ce que j'ai fait, et on l'a maté ce soir...

C'est moins bien que les deux autres. En transposant son univers chez les amerloques, Carney perd de sa fraîcheur, et livre une comédie romantique un peu bateau. Plus commerciale, aussi, même du côté de la musique assez soupesque (notamment les chansons de Adam Levine, leader de Maroon 5 - dont pourtant le Go Now ultérieur à la fin de Sing Street est superbe). Un film comme on en a vu des tas, et qui ne se distingue que très peu de ses congénères.

Reste que le réalisateur sait toujours faire mouche dans quelques scènes réussies, qu'il y a toujours cet amour communicatif de la musique qui ne peut que toucher le spectateur, que le duo de têtes d'affiches assuré cette fois par des gens connus (Mark Ruffalo et Keira Knightley) fonctionne parfaitement.
Sans m'intéresser aux films de Carney, j'aurais jamais vu celui-là; et j'aurais rien loupé. En même temps, j'ai passé aussi un moment pas désagréable devant un petit film sympa...

En ce qui me concerne, je n'ai jamais été gaga de James Gray et n'ai jamais vu en lui le génie absolu encensé par certains. J'aime beaucoup sa trilogie de polars des débuts, sans être sur le cul pour autant. Ai trouvé tout pourri Two Lovers, et même pas tenté de subit The Immigrant. Je suis donc allé voir son petit dernier, THE LOST CITY OF Z sans m'attendre au pur chef d'oeuvre déjà annoncé par beaucoup... et, en fait, j'ai trouvé ça très bon ! Son meilleur film, à mon avis.

Alors, ok, ce projet qui semble a priori très éloigné de son univers est bourré de ses obsessions et thématiques. Mais, pour le coup, c'est vraiment la nouveauté (de la part de ce réalisateur précis) qui emporte mon adhésion. Parce que, plus qu'un film de Gray, c'est surtout un formidable film d'aventure "à l'ancienne" - rappelant forcément ces grandes aventures cinématographiques totalement folles à la Apocalypse Now, Aguirre, Greystoke etc. Ces grands films coûteux comme on n'en fait plus depuis des dizaines d'années, filmés en pellicule, sur place, dans des décors inhospitaliers et des conditions de tournage épouvantables, qui plongent les équipes et les acteurs dans un réalisme qui transpire à l'écran et offre un souffle épique qu'on voit peu de nos jours.
C'est un peu trop long, certaines scènes sont trop explicatives, Charlie Hunnam pas toujours juste... Mais c'est largement compensé par tout ce qu'il y a de bien par ailleurs, notamment l'hallucinante photo du génial Darius Khondji et une fin sombre et magnifique.

Note = 5/6

Son meilleur film sans les avoir vu tous là, tu bats un record de mauvaise foi

Il m'en manque un sur 6, et j'ai mis "à mon avis" - c'est toi mauvaise foi !

qu'est ce que ça change, "à mon avis". tu croyais vraiment qu'on puisse croire que ce n'était pas à ton avis ?

Nan mais ça veut bieb dure que c'est son meilleur film pour moi !
(et donc aucune mauvaise foi même s'il m'en manque un )

Cyrille a écrit:Vu Patients hier.

Plutôt très bien

Pareil ! 
Bien joué, bien écrit, bien réalisé ! Toujours sur la corde entre comédie et drame sans jamais tomber. Un pari risqué mais réussi.

GHOST IN THE SHELL
A la base pas du tout fan de manga et pas plus du film d'animation qui a largement inspiré ce film donc pas de jugement par rapport au matériau existant.
Bon, visuellement c'est très beau (difficile de ne pas penser à Blade Runner). La polémique sur le whitewashing m'apparaît assez déplacée et Scarlett est parfaite. Et ça fait plaisir de revoir Takeshi Kitano.
Après, je suis pas complètement convaincu par le film. Je ne saurai pas trop dire pourquoi, le scénario peut-être, un manque d'empathie avec les personnages ... 

7/10