Rapido films - Ze quick critix 4x4

Je me souviens de la première fois où on a eu cette discussion, c'était à propos de musique. Je disais que je pouvais très bien dire d'un truc "j'aime et c'est de la daube" alors que toi, tu disais "ce que j'aime est de qualité"

c'est amusant d'ailleurs, je viens d'avoir un "flash" : j'ai aussi eu cette discussion il y a vingt-cinq ans avec un autre pote. Et je ne sais pas pourquoi ces discussions ont un tel effet sur moi - toute hypothèse acceptée (je note : à creuser quand j'aurais dix mille euros à perdre en thérapie pendant 10 ans)

Cyrille a écrit:D'ailleurs, en référence aux "3 discussions", il y a la méta discussion :

On s'écharpe souvent quand je pense que tu substitues des notions subjectives à des notions absolues.

Et quand tu ne veux pas voir les notions objectives dans ce que je dis (ex : la mise en scène dans Schindler)

On peut ptet avoir un prix de gros si on fait une thérapie ensemble !

Tu as noté que j'ai écrit "quand je pense que" et non pas " quand tu"

Mais ne reparlons pas de l'ascensoriste

On a revu hier en DVD L'EFFET PAPILLON (datant de 2004) - dont j'avais entendu reparler dans un podcast ciné, et dont j'avais un bon souvenir. Eh ben c'est toujours très bien ! Un film vraiment étonnant, en ce sens que ça pourrait s'apparenter à un film fantastique quelconque pour ados, mais complètement détourné avec une atmosphère super noire, adulte, et dramatique. J'imagine la tronche des ados américains qui étaient allé voir un film sympa avec Ashton Kutcher à l'époque, et qui se sont retrouvés devant ça !
Le film est aussi connu pour son director's cut avec une fin noirissime et radicale. Ce n'est pas la version qu'on a revue, mais la fin telle qu'elle est, carrrément triste, est très bien aussi.

J'avais adoré à l'époque. Va falloir que je regarde ça un des ces jours

Paramount Chanel a eu la bonne idée de diffuser le premier film de Paul Thomas Anderson, HARD EIGHT (Double mise en français) au moment où il ressort en salle.
Il y a clairement eu du chemin entre ce premier essai et Phantom Thread. L'histoire (genre de polar dans le milieu du jeu) n'est pas foncièrement originale et plutôt convenue. La réalisation est réussie mais sans être aussi léchée qu'aujourd'hui. Mais il réunit un très très beau casting (Philip Baker Hall · John C. Reilly · Gwyneth Paltrow · Samuel L. Jackson · Philipp Seymour Hoffman) qui font de Hard Eight un exercice de style réussi qui préfigure de certaines des thématiques chères à PTA.
(c'est surtout beaucoup moins chiant que Phantom Thread).

Ah ouais, il faudrait que je le voie, celui-là !
(et j'aurais dû choisir ça plutôt que son dernier, au ciné...)

Phil a écrit:Ah ouais, il faudrait que je le voie, celui-là !
(et j'aurais dû choisir ça plutôt que son dernier, au ciné...)

Dans le genre "si vous avez le choix, choississez bien" : plutôt que d'aller voir Mortal Engines, okazou (cf topic sur Pater Jackson), préférez LES VEUVES ,de Steeve McQueen !
Comme beaucoup de gens, ça m'a étonné au départ de voir l'anglais oscarisé et sérieux de Hunger, Shame et 12 Years a Slave se tourner vers un cinéma apparemment plus léger à base de femmes braqueuses; quelques mois après un Ocean's 8 qui semblait fait sur le même moule. Sauf que, évidemment, le réalisateur ne se contente pas de son argument de base - et la comparaison avec le film de Gary Ross (pas désagréable mais anodin) montre justement toutes les qualités de celui-ci.
Tous les ingrédients du gros cinéma américain solide et efficace comme on l'aime sont là. C'est bien écrit, bien réalisé, bien mis en image. Avec des actrices excellentes (Viola Davis, Michelle Rodriguez, Elizabeth Debicki, Cynthia Erivo), et des acteurs pas moins (Liam Neeson, Colin Farrell, Robert Duvall) - pour une fois qu'on peut les citer "dans ce sens là".
La patte Mc Queen s'exprime aussi sur le fond politique et social, tout aussi réussi que le côté polar; et qui réhausse encore l'intérêt du film. Evidemment, on ne peut passer à côté des aspects féministes du film. Sauf que là, pour une fois dans le cinéma hollywoodien, ce n'est pas du féminisme de façade, au rabais, du "feminism washing" à la Wonder Woman ! Sans appuyer inutilement son discours, le film décrit des personnages féminins forts qui s'émancipent loin du regard des hommes et s'affirment pour ce qu'elles sont (qualités et défauts), dans leurs actes, plutôt que par ce qu'on voudrait qu'elles soient.

Certainement un des meilleurs films de cette fin d'année (et pourtant, j'y croyais moyen... Le contraire de Mortal Engines, quoi !)

Pupille
Excellent, à la fois pour le côté documentaire (on comprend exactement le parcours de l'adoption d'un bébé né sous X en France) et pour la fiction

Acteurs parfait. Lellouche me surprend vraiment. Je pensais que c'était un mauvais Dujardin (c'est dire), il le surpasse largement

Ouais, tu vas voir qu'on va devenir fans de Lellouche (entre ses quelques bons rôles récents, et son film en tant que réalisateur) !
Heureusement qu'il joue bientôt dans la suite des Petits Mouchoirs - ça va le ramener au niveau initial

Pour mon probable dernier ciné de l'année (pendant que Diane regardait un match perdu par les marseillais), j'avais le choix entre Aquaman et L'empereur de Paris. Je sais pas si j'ai bien fait (apparemment, le DC est un nanar plutô sympa et marrant), mais j'ai choisi le film de Jean-François richet avec Vincent Cassel reprenant le rôle de Vidocq.

Evidemment, c'est bien meilleur que la bousasse intersidérable signée Pitof en 2001; mais c'était pas compliqué (le contraire aurait été dramatique, par contre) !
Mais sans même comparer l'incomparable, cette nouvelle mouture sous forme de "Vidocq Begins" est un bon-film-pas-exceptionnel-mais-réussi-sous-plein-d'aspects. Déjà, c'est du bon gros spectacle à la fois populaire et exigeant, qiu ne se fout pas de la gueule de son public et ne dénigre pas le cinéma. Ce qui en fait une exception au sein du cinéma commercial français, au milieu des comédies avec Christian Clavier ou des Taxi. Rien que pour ça, il faut que ce film rencontre le succès en salles. Parce que ça ouvrirait montrerait à l'industrie que ce genre de film est possible; ça en générerait d'autres; jusqu'à en voir des vraiments réussis de bout en bout. Mais ça semble pas gagné, pour le succès populaire... (et puis on a vu l'exemple précédent du succès du Pacte des Loups, qui engendré... ben rien !)

Mais même au delà de ce côté "militant", le film vaut le cop d'oeil pour ses qualités graphiques, ses scènes d'action qui dépotent bien (les 20 dernières minutes du film sont vraiment mortelles), ses acteurs/trices (Cassel bien sûr, mais aussi Denis Ménochet, Freya Mavor, August Diehl, etc). Et son côté assez âpre, sombre et violent.
Du coup, le film donne nvie d'insister sur le positif, plutôt que sur son rythme un peu bancal ou son manque d'implication du spectateur.

Vu Wildlife de Paul Dano. Très bien mais il manque un truc pour en faire un excellent film. Touts les cases sont cochées mais je me suis un peu ennuyé

Canal diffuse Santa & Cie de Chabat... C'est terriblement mauvais. Aucun ryhtme, aucun peps.. Reste l'humour de Chabat, mais qui a du mal à sauver le film du naufrage

Pfffff, rabat-joie !

Vu l'empereur de Paris et comme toi, il y a une pointe de déception. Peut-être parce qu'on attendait plus du couple Richet/Cassel après Mesrine mais on ne va pas faire la fine bouche non plus. Un film français de ce niveau par semaine dans les salles suffirait à mon bonheur.

Je suis rentrer dans la salle qui diffusait Bumblebee juste pour l'affiche puisque je n'en avais jamais entendu parlé auparavant. Pas sûr que je serai aller voir de mon plein gré un spin-off des transformers si je l'avais su avant (et j'ai failli partir au bout de 20 minutes me demandant ce que je foutais là).
Pour le peu que j'ai vu de la franchise, c'est largement mieux. Certes c'est pas compliqué mais ils n'ont pas réussi en 5 films à s'améliorer. 
Si il y a de grosses scènes d'action, ce n'est pas nécessairement le coeur du film et elles sont surtout lisibles mais quand il s'agit de combat entre robots (gros progrès). 
Mais voilà, il n'y a pas grand chose de plus à en tirer à part la bande son 80's chère à nos oreilles mais la nostalgie ne fonctionne pas (n'est pas Spielberg qui veut). L'histoire et son dénouement sont très "bateau", ça cabotine à mort côté Dominic West. 
Un film clairement destiné à de jeunes ados.

Cbyt a écrit:Vu l'empereur de Paris et comme toi, il y a une pointe de déception. Peut-être parce qu'on attendait plus du couple Richet/Cassel après Mesrine mais on ne va pas faire la fine bouche non plus. Un film français de ce niveau par semaine dans les salles suffirait à mon bonheur.

Yep, c'est exactement ça.
J'ai presque déjà oublié ce film, mais je sais que ses qualités le hisse quand même au-dessus de la masse (en parlant, dans notre pays, uniquement du cinéma de divertissement. dont il est à peu près le seul représentant récent)

Cbyt a écrit:Je suis rentrer dans la salle qui diffusait Bumblebee juste pour l'affiche puisque je n'en avais jamais entendu parlé auparavant. Pas sûr que je serai aller voir de mon plein gré un spin-off des transformers si je l'avais su avant (et j'ai failli partir au bout de 20 minutes me demandant ce que je foutais là).
Pour le peu que j'ai vu de la franchise, c'est largement mieux. Certes c'est pas compliqué mais ils n'ont pas réussi en 5 films à s'améliorer. 
Si il y a de grosses scènes d'action, ce n'est pas nécessairement le coeur du film et elles sont surtout lisibles mais quand il s'agit de combat entre robots (gros progrès). 
Mais voilà, il n'y a pas grand chose de plus à en tirer à part la bande son 80's chère à nos oreilles mais la nostalgie ne fonctionne pas (n'est pas Spielberg qui veut). L'histoire et son dénouement sont très "bateau", ça cabotine à mort côté Dominic West. 
Un film clairement destiné à de jeunes ados.

Ah mais t'avais vraiment rien vu des films de Michael Bay, en fait ! Parce qu'il est (malheureusement) connu, le personnage de la Coccinelle...
J'en ai entendu pas mal de bien - dont la plupart des gens disent, comme toi, que c'est bien mieux que les films de la franchise. ça ne veut pas dire grand-chose, vu le niveau. Mais, apparemment, dans ce cas, si.

TCM Cinéma a l'excellente idée de proposer un cycle Jeff Nichols qui m'a permis de découvrir son premier film Shotgun stories. Très très bien. Tout les ingrédients de Nichols sont déjà posés, sa superbe photo, ses personnages, sa mélancolie, sa bande son et bien entendu Michael Shannon. 
A regarder au passage le court métrage de 7 minutes Long Way Back Home inspiré d'une chanson de Lucero qui a signé la bande son de Shotgun Stories et qui rentre en résonance parfaite 10 ans après avec son premier film.

Ah, on a TCM en ce moment gratos avec Free, vais essayer de voir ça !

Beaucoup plus sérieux que Taxi 5, Que Dios nos perdones, thriller espagnol, plutôt violent sur un sujet très inhabituel dans les histoires de tueurs en série (le viol et l'assassinat de petites vielles) est plutôt réussi (en ce moment sur Canal)

Ouaip, je l'avais vu au ciné, c'est très bien !

J'ai pas retrouvé où tu en avais parlé

C'était facile, page 5 !
(héhé, Psyman : j'ai regardé dans ma liste de films globale, trouvé la date de visionnage, et cherché ici sur la période...)

Phil a écrit:L'Espagne continue de nous envoyer régulièrement des films de genre qui dépotent bien... Cet été, c'est QUE DIOS NOS PERDONE de Rodrigo Sorogoyen qui s'y colle. Et c'est de la bonne ! J'ai même plus aimé ça qu'un Homme aux 1000 visages qu'on nous avait un peu trop survendu.
Polar très noir et désespéré, efficace, violent, malsain par moments; avec quelques séquences de tension qui clouent bien au fauteuil. Le film est une sombre histoire de tueur en série qui viole et assassine des vieilles femmes, avec un luxe de détails dont on se serait bien passé, traqué par deux flics très limites chacun dans leur genre.
La réalisation est au top, la musique pesante, les acteurs très bons. Dans les rôles principaux, Roberto Alamo est excellent en boule de nerfs explosive, mais c'est surtout Antonio de la Torre (souvent vu chez Alex de la Iglesia) qui impressionne le plus en flic bègue, névrosé, obsessionnel compulsif.

Le digne héritier de La Isla Minima - même si celui-là souffre un peu de sa longueur (2h05).