Rapido films - Ze quick critix 4x4

Arf...
J'ai essayé de regarder Un Peuple et son Roi - le second film de Pierre Schoeller, dont on avait beaucoup aimé le premier, L'exercice de l'état. Qui promettait beaucoup - à l'aune de ce premier film, donc, mais aussi de son sujet (la révolution française vue du côté politique), de son ambition, etc.
Patatras ! J'ai abandonné au bout d'une demie-heure. Honnêtement, je l'aurais vu au ciné, j'aurais certainement tenu jusqu'au bout. Là, j'étais peut-être pas dans les bonnes conditions. Mais bon, j'avais vraiment pas envie de m'accrocher. On a pu savoir à la sortie au ciné que le film avait connu des problèmes de production, eu un montage compliqué... C'est clair à la vision du film, qui ne sait jamais sur quel pied danser; dont chaque scène semble trop courte; qui n'arrive pas à développer ses personnages et ses sous-intrigues. Sans compter le côté ultra théâtral du jeu des acteurs et de la mise en scène. On dirait pas que le film a un budget conséquent, devant ce truc qui ressemble à du théâtre filmé. Sans compter aussi sur le côté "cours d'histoire de quatrième". Et je parle pas du discours politique asséné au burin (on est à des années lumières de la finesse de son premier film).

C'te déception !
(Vu le résultat, et vu l'échec public du film, il y a peu de chances qu'on voit un jour la seconde partie prévue à la base)

Contrairement à la déception juste au-dessus, le second film de l'espagnol Rodrigo Sogoroyen vaut largement le coup, lui ! Et confirme les espoirs placés sur le réalisateur au moment de l'excellent Que Dios nos perdonne (même si c'est un peu moins bien ici).

Avec EL REINO, on reste dans le thriller et le suspense, en plongeant encore plus du côté de la politique et moins dans le polar pur. On y suit un député (formidable Antonio de la Torre, définitivement un des meilleurs acteurs espagnols (mais pas que) actuels) pris dans une sombre histoire de corruption, qui doit se débrouiller pour sortir du sac de noeuds dans lequel il s'est lui-même fourré. Et quand je dis "on suit", c'est exactement ça : pendant 2h10, la caméra lui colle au basques, de très près, suit tous ses agissements, ne le lâche pas d'une semelle. Un véritable exercice de mise en scène - les idées trouvées par Sogoroyen à la fois pour dynamiser l'action et pour transcrire les événements, sont sans cesse renouvelées et originales. 

Au service d'un scénario solide et intelligent. D'un côté, le film reste très général, ne nomme pas un parti ou des personalités clairement identifiés; ce qui lui permet d'être universel, de dénoncer un système politique et financier global, plutôt que de se concentrer sur un seul point. De l'autre, le personnage de Manuel Lopez Vidal est captivant, en ce sens qu'il n'est pas un héros typique qui va connaître un arc de rédemption basique. C'est au contraire un enfoiré, plein de défauts (mais pas seulement), qui échoue souvent dans sa quête de vérité, dont le but même n'est pas de faire éclater la justice, mais de se blanchir, ou à défaut de faire tomber tous ses complices en même temps que lui. Le film aboutit alors à une fin en suspens, qui peut être frustrante d'un point de vue narratif, mais conclut logiquement cette histoire d'un point de vue thématique. Sans compter que cette fin vient dans une dernière demi-heure qui multiplie les séquences enthousiasmantes de haute volée (la discussion sur le balcon / la fuite / l'intrusion dans la maison du député / la station-service / la poursuite envoiture / l'émission télé - ouch, quelle séquence !)

Dans un pays où les récompenses veulent dire quelque-chose, plus que nos Césars et les Oscars américains, le film a remporté une tripotée de trophées aux dernier Goyas espagnols (dont "Meilleur ffilm", "Meilleur réalisateur", "Meilleur acteur"...). C'est amplement mérité, et si ça permet de faire la lumière sur ce superbe film à ne pas louper, tant mieux !

Je n'essaierai même pas de faire croire que c'est parce que la période ciné est très morne en ce moment que je suis allé voir POKEMON DETECTIVE PIKACHU, parce que j'avais vraiment envie de voir ce truc, depuis la première bande-annonce ! J'ai pourtant jamais été fan des bébêtes évolutives japonaises, ni en jeu vidéo, ni en mangas, ni en dessin-animé. Tout juste connais-je un peu l'univers et les personnages via mes enfants; et parce que j'ai quand même vu 2/3 trics de temps en temps. 
Mais bon, ça avait l'air marrant et suffisamment débilo pour passer un bon moment. Et c'est exactement ça ! Très sympa, le film n'est évidemment pas un chef d'oeuvre immortel du cinéma, mais juste un bon blockbuster spectaculaire et rigolo. C'est suffisant pour mériter le coup d'oeil. Je l'ai vu avec mon fils jeune adulte fan des Pokemons depuis sa plus tendre enfance (et un de ses potes), qui a évidemment eu un regard de nerd total différent du mien. Mais qui a trouvé ça très bien aussi. C'est une des forces du film, à mon avis : pouvoir plaire autant au fan qu'au néophyte - tant il n'y a pas besoin de connaître par coeur les évolutions des 700 et quelques bestioles existantes pour piger quelque-chose au film. L'autre grand point positif, c'est Ryan Reynolds, qui fait la voix de Pikachu et a certainement apporté autant d'impros et de blagues personnelles que sur les Deapool. 
Dans le genre "film pour ados attardés", c'est largement mieux que Shazam ou les autres merdasses récentes !

Sur un thème assez proche de Boys erased, Tremblements excellent film guatelmatèque qui est beaucoup moins mélo et tire larme que le premier cité, mais du coup bcp plus fort

Ah, je l'avais pas vu passer, celui-là - pourtant complètement dans le thème à la mode depuis le début de cette année ! 
Je l'ajoute à la liste (sachant que j'ai déjà pas vu les autres film de drogués/gays en phase de rédemption plus ou moins forcée !)

Ayant plus d'abonnement UGC, j'avais un peu déserté les salles ces dernières semaines.
J'ai rattrapé un peu de retard hier avec le dernier Quentin Dupieux, LE DAIM. J'avais regardé avec beaucoup de curiosité ces premiers films mais sans jamais dire "tiens, celui j'aimerai bien le revoir". Une fois passé le côté étrange, fantasque, lunaire, il ne restait pas grand chose. J'avais beaucoup plus accroché avec son prédécesseur AU POSTE qui trouvait déjà un bon équilibre et celui-là dans un genre différent, réussit à trouver la bonne dose entre les différents ingrédients. Ça reste toujours aussi difficile de résumer un film de QD. Le mieux c'est quand même d'aller le voir.

J'ai enchaîné avec le troisième volet de John Wick, Parabellum dont le scénario se résume à pas grand chose (mais c'est complètement assumé) et du coup ça laisse la place à un festival de violence et de bastons dans des chorégraphies millimétrées avec plein d'idées novatrices qui repoussent encore un peu plus les limites du genre. 
Vivement le quatre.

Ouais, dans le genre "bourrin décomplexé", ça se pose là, John Wick 3 ! 

Pour le Dupieux, j'attendrai une sortie DVD. Un peu comme toi, j'aime bien les films du bonhomme, sans plus. Pas forcément de quoi me déplacer en salles (je l'avais fait pour le précédent - comme pour Rubber bien avant - et avais un peu eu l'impression d'avoir perdu mon temps)

Dupieux s'améliore vraiment avec le temps (disons que c'est beaucoup moins hermétique)

Bon, pour le coup, Dupieux, il faudra vraiment qu'on me convainque sur un prochain film parce que vraiment, c'est tout ce que je déteste

J'étais assez curieux de voir BRIGHTBURN de Dave Yarovesky (mais surtout écrit/produit et porté par James Gunn et son frangin) - présenté come une sorte de version dark de la jeunesse de Superman. Les premiers échos n'étaient pas très positifs, mais on m'en a dit ensuite du bien dans mon entourage.
Bah bof, finalement. 
C'est pas mal, plutôt sympa, ça se regrade tout seul (1h30 durant laquelle on ne s'ennuie pas) et il y a quelques bonnes scènes bien gorasses. 
Mais c'est aussi un petit gâchis. En effet, une fois exposé le concept du "méchant Superboy", celui-ci n'est jamais exploité. Dans sa structure et ses péripéties, le film ne se distingue guerre d'un film d'horreur lambda. Remplacez le personnage par un monstre ou un tueur quelconque, vous avez le même film. "Take the world" - dit à un moment une voix mystérieuse à l'enfant. Ben voilà, on aurait aimé que le gars prenne le monde; que ça se termine en visions apocalyptiques à la Akira ou au moins Chronicle. Mais même pas, ça suit tranquille son bonhomme de chemin en alignant les morts individuelles. 
Un film pas mal, donc, mais qui ne tient jamais ses promesses.

L'œuvre sans auteur peut paraitre classique par certains côtés. Mais ce film (en 2 parties de 1h30 chaque) contient une force exceptionnelle. J'ai été entrainé complètement

Et en prime, une scène qui ridiculise définitivement (et répare aussi, par certains côtés) la scène honteuse et hideuse de la douche de Schindler

Vu Back to the moon un super docu sur Apollo XI au travers des images télé (y compris françaises). Une vraie longée dans l'événement tel que vu par les téléspectateurs de l'époque. Très émouvant

J'arriverai jamais à rattraper ça après mes vacances !

Il est déjà dans une demi salle la semaine de sortie alors j'imagine à ton retour

J’étais convaincu d'avoir vu Donnie Darko en salle. Mais je ne le trouve pas dans ma liste (qui ne comporte que les films vu au ciné) ! Bon, revu en salle en tout cas, dans la version Director's cut, et c'est toujours aussi génial

Je l'avais aussi loupé au ciné - vu en DVD (ou ptet même VHS) plus tard... et pas aimé la première fois !
(Me suis rattrapé à la seconde vision)

Phil a écrit:Vu hier en avant-première le dernier "film expérience controversé qui va diviser" de Gaspar Noé : CLIMAX.

(....)

Pourquoi je rappelle ça ?
Parce que, avec ce Climax, je m'attendais à ce que ce soit encore une fois la même chose : une expérience visuelle, sonore et sensitive, plutôt qu'un film. Un truc techniquement dément mais problématique sous plein de points...
Sauf que non.
Cette fois, j'ai bel et bien pu choisir mon camp, à l'opposé de la partie de la salle applaudissant le réalisateur présent à la fin de la projection alors que je m'enfuyais par la sortie de secours (croisant un ras déboulant d'une poubelle correspondant bien à l'esprit du film) : c'est une grosse merde !

Et même une grosse merde hystérique, insupportable, boursouflée, pathétique.

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J'avais zappé une dizaine de minutes sur Enter the void avant d'abandonner faute de motivation. J'ai fait l'effort sur celui-ci uniquement parce qu'il ne durait qu'une heure trente (et encore c'est bien trop long) et que j'ai pris après une vingtaine de minutes. 
Je sais pas, je dois être trop con. Comment on peut applaudir une merde pareille ? Que Noé rejette les conventions du cinéma, pourquoi pas mais de là à supporter ça !!! 
Je considère et je considérerai toujours le cinéma comme un divertissement mais jamais une punition.

Tout en ayant toujours rien à battre des Fast & Furious (j'en ai vu que 3, j'irai pas voir les prochains, même après ça), je voulais voir le spin-off de la série HOBBS AND SHAW de David Leitch (réalisateur des 2 premiers John Wick) avec The Rock et Jason Statham (et Idriss Elba en méchant et Vanessa Kirby en clone de son rôle dans le dernier MI). Parce que la bande-annonce promettait un gros spectacle bruyant plein d'action hallucinante et complètement con. 
Bah j'ai eu exactement ce que je voulais : c'est débile, bourrin, marrant et ultra-spectaculaire. Trop long, aussi - on s'emmerde un peu entre les scènes d'action, vu qu'on s'intéresse pas trop à l'histoire. Et ça court aussi beaucoup après Mission Impossible Fallout (voire John Wick Parabellum, forcément) sans jamais réussir à le(s) rattraper. Mais bon, pas grave; sans atteindre des niveaux excetionnels du cinéma d'action, c'est suffisamment fun et explosif pour faire passer un bon moment.

La saga a commencé à devenir  "bien" quand ils ont pris la décision d'arrêter de tenter de faire des trucs sérieux pour en faire un truc complètement décomplexé: débile, bourrin, marrant et ultra-spectaculaire.

Mouais, pas convaincu : j'ai vu le "fameux" numéro 7, et trouvé ça bien naze !

Je crois que mon problème principal avec les F&F (qu'on n'a pas ici), c'est Vin Diesel. Le seul à encore se prendre au sérieux dans ce bordel.
Bon, et la vision des femmes, aussi.
Ah, et le côté tuning (m'en branle des bagnoles - même si la McLaren de Hobbs & Shaw bute bien) !

Une fois enlevé tout ça, il ne reste plus grand chose du concept de base 

Du coup, on peut ptet dure que c'est le concept de base qui est de la merde !

Une idée répandue veut que pour qu'une comédie romantique soit réussie, il faut que le spectateur tombe amoureux des deux protagonistes impliqués. Avec le couple formé par François Civil et Joséphine Japy dans MON INCONNUE, c'est gagné sans problème - tant ils sont choupinous comme tout (oui, j'emploie le mot "choupinou", exactement !). Et ce n'est pas la seule réussite de ce super film que j'avais loupé au ciné en début d'année, et cherchais avidement à rattraper depuis. Qui aurait cru que le "fils de" Hugo Gélin pouvait se sortir les doigts du cul à ce point, après un Demain tout commence tout naze ? Sur un script vaguement fantastique à la Richard Curtis (rapprochement encore plus facile après la sortie de Yesterday), le film déroule scènes drôles et émouvantes sur un rythme soutenu; et si certains trucs sont assez prévisibles, l'ensemble offre la satisfaction du travail bien fait et parfaitement rodé.

à ne pas louper !
(avant de revoir, encore, Civil apparemment dans le même type de rôle dans le prochain Klapisch)

Phil a écrit:Arf...
J'ai essayé de regarder Un Peuple et son Roi - le second film de Pierre Schoeller, dont on avait beaucoup aimé le premier, L'exercice de l'état. Qui promettait beaucoup - à l'aune de ce premier film, donc, mais aussi de son sujet (la révolution française vue du côté politique), de son ambition, etc.
Patatras ! J'ai abandonné au bout d'une demie-heure. Honnêtement, je l'aurais vu au ciné, j'aurais certainement tenu jusqu'au bout. Là, j'étais peut-être pas dans les bonnes conditions. Mais bon, j'avais vraiment pas envie de m'accrocher. On a pu savoir à la sortie au ciné que le film avait connu des problèmes de production, eu un montage compliqué... C'est clair à la vision du film, qui ne sait jamais sur quel pied danser; dont chaque scène semble trop courte; qui n'arrive pas à développer ses personnages et ses sous-intrigues. Sans compter le côté ultra théâtral du jeu des acteurs et de la mise en scène. On dirait pas que le film a un budget conséquent, devant ce truc qui ressemble à du théâtre filmé. Sans compter aussi sur le côté "cours d'histoire de quatrième". Et je parle pas du discours politique asséné au burin (on est à des années lumières de la finesse de son premier film).

C'te déception !
(Vu le résultat, et vu l'échec public du film, il y a peu de chances qu'on voit un jour la seconde partie prévue à la base)

Tiens, je débarque des mois après... ça m'avait pas tenté

pour le deuxième, suffit de demander au monteur de Lelouch, vec les chutes du 1er, il le fera