Histoire d'aller à l'encontre de mon manque de curiosité musicale depuis quelques années, j'ai jeté une oreille attentive à la "révélation du moment" en matière de musique française : FISHBACH. La jeune fille de 24 ans s'était fait connaître en 2016 via un EP qui avait amené toute la critique Télérama/Inrocks/Libé à miser gros sur elle. Alors que son album vient de sortir, les mêmes se paluchent sur l'opus en question, criant à la révolution dans nos contrées. Relative, la révolution, puisque dans le même temps, les articles ne sont qu'une litanie de citations de ses influences et des artistes du passé auxquels elle fait penser. De la coldwave au post-punk, de la variété électronique française des années 80 (Taxi Girl et autres) à la voix proche de celle de Catherine Ringer.
Bon, et qu'est-ce que ça donne, alors, loin de la critique bobo/intello ?
Bof.
Autant dire caca : si un disque qui est tellement dans tout ce que j'aime arrive à peine à m'émouvoir, c'est quand même qu'il doit être bien raté quelque-part. Attention : y'a des moments pas mal, et même quelques bonnes chansons. L'enchaînement Feu/On me dit tu, avec leurs rythmiques agressives et leurs nappes de synthés en furie, déchire même pas mal. Mais dans l'ensemble, ça ne va jamais plus loin que les intentions et les promesses non tenues, en ce qui me concerne. Et ça me fait plus penser à Christine and the Queens (auquel on la compare aussi pas mal, du fait surtout qu'elles ont un univers personnel et des ambitions proches) qu'à Frustration. Ou au second album de Lescop sorti l'année dernière. Et quand on sait comme j'aime Christine et le foirage total de Lescop...
Sur ce, je retourne écouter mes trucs de vieux, qui me continuent de me provoquer bien plus de frissons que ce machin !