Ma lecture du moment

Tu relis Tintin au Tibet, ça dure 30 mn et tu as les yeux remplis d'un chef d'oeuvre (et il y a pas de nazis pédophiles)

Ni d'explication historique foireuse.
Et, au moins, y'a un Yéti, par contre ! (il me semble)

J'ai souvent dit que j'avais plus de mal à lire à la maison, en période de vacances et autres congés scolaires... Mais le confinement, c'est autre chose, apparemment, et j'ai bouclé dans la semaine le dernier livre emprunté à la bibliothèque avant sa fermeture (heuresement que j'ai d'autres réserves à la maison; ça va notamment être l'occasion d'attaquer la trilogie Luna prêtée par Cyrille) : Le Fonds des Forêts de David Mitchell.
Un de ses premiers romans, différents de ses bouquins conceptuels à la limite de la SF/Fantasy, comme Cloud Atlas ou L'Âme des Horloges. Pas de récit éclaté, pas de jeu sur la narration, pas d'élément surnaturel. On est là dans un récit (linéaire) d'adolescence; l'histoire narrée à la première personne d'une garçon de 13 ans dans un village paumé d'Angleterre en 1982. ça m'a fait penser à une sorte de John Irving - s'il avait été anglais, et ado dans les années 80.
Comme d'hab' avec Mitchell, c'est très bien écrit, et très prenant. Un beau livre; idéal en ces temps troublés.

Quand Egan n'oublie pas de raconter une histoire, c'est vraiment bien. L'énigme de l'univers est passionnant (alors ue je me suis fait chier avec La cité des permutants où le concept prend le pas sur ce que ça raconte

J'ai eu un peu peur à la lecture du premier chapitre de WHITE, l'autobiographie/journal/digression de Bret Easton Ellis : comme dit sur Twitter, ce "C'était mieux avant - le livre" avait alors un sâle arrière-goût. D'autant plus dérangeant venant de cet auteur particulier, difficile à considérer comme un moralisateur et un tenant des bonnes moeurs.
Heureusement, ça s'arrange par la suite. Il y a bien encore quelques saillies problématiques, mais elles sont surtout l'ullustration de la pensée complexe de l'auteur et de son ambivalence sur moults sujets. Au-delà de ça, c'est bien écrit, intelligent, plein de références pop, et ça passe tout seul.

(mais bon, je préfèrerais qu'il revienne à un roman purement fictif signe de ses meilleurs, mainetant)

Lu aujourd'hui le dernier volume de Walking Dead - au moins, je serai arrivé au bout de la BD, contrairement à la série !
Très bonne conclusion, qui vient après une période où l'intérêt pour l'histoire des survivants avait un peu baissé...

Le prochain qui me parle de chef d'oeuvre, je l'étripe. J'ai perdu deux semaines de ma vie de lecteur à essayer desepérement d'accrocher à Trop semblable à l'éclair d'Ada Palmer

Ça me barbe ! C'est bavard, illisible (on et ons pour il/elle ou ils/elles, c'est juste pas possible), c'est rempli de concepts philosophico-politiques très érudits mais l'enjeu narratf est nul ! Ça veut nous faire croire à une tension de dingue mais c'est très artificiel. J'ai pas cédé à la facilité, j'ai tenu 500 pages ! Mais il y en a 800 de plus, sans compter les suites à venir... Sans moi.

Et je deteste toujours autant ne pas finir un lire !

Ça me fait penser à Latium... de Romain Chaisplusqui

Du coup, Mook Dune, ouvre moi tes pages, je suis à toi

Ah, ça y est, tu l'as eu !
Commencé le week-end dernier - très sympa ! Je le lis entre 2 bouquins, a mon rythme de confinement.

(Et vais lire le 2ème volume du truc de Palmer bientôt)

Ah, t'as lu le premier ? T'as aimé ?

Bof...
Plus que toi - j'ai tenu jusqu'au bout et vais tenter la suite.
Mais en effet, "monument de la sf", mes couilles !
Même au niveau des idées, ça vole pas haut.

le pire pour moi, c'est l'incapacité à trouver une tension. L'enjeu de la liste, qui peut y croire que c'est essentiel ? T'as l'impression du sondage du JDD sur les personnalités de l'année...

Le passage avec le gosse m'ont bien accroché, mais c'est 5% du bouquin !

À la fin, les 2 parties se rejoignent, mais c'est complètement artificiel...

revendus sur Rakuten 22 €, les 2 avec la commission, ça fait un peu moins de la moitié du prix payé, je m'en sors pas mal

Du coup, pour me soigner après m'être imposé le deuxième volume (lui-même après un Asphalte pris à la bibli), je me referai DUNE - racheté (et reçu) dans la dernière édition luxueuse qui vient de sortir

Je l'ai relu il y a peu (2 ou 3 ans)

Bon, Sept Redditions, au bout de 10 pages, ça me casse les couilles. J'abandonne, j'ai d'autres trucs plus intéressants à faire (genre ranger mes chaussettes).

Heureusement que j'avais récupéré ça en Epub - faut croire que je le sentais pas trop...


Vais allez me prendre 1 ou 2 bouquins à la bibliothèque qui vient de rouvrir. Et après j'attaque Proust, normalement !

Je dois dire que ça m'étonne un peu du Belial, qui prone toujours le sense of wonder. Là, c'est brillant, erudit, patati patata, mais c'est chiant et sans aucun effort narratif et aucun intéret de tension, d'enjeu

ça me fait vraiment penser à Romain Lacazeau (ou à Illium et sa suite)

Je suis en train de lire (arrivé aux deux tiers) L'ANOMALIE de Hervé Le Tellier; soit le dernier Prix Goncourt en date.

Pourquoi celui-là, plutôt que le dernier Matzneff venu ? Parce que "c'est de la SF", en fait. C'est même devenu une sorte d'argument publicitaire au moment de la nomination puis de la victoire du bouquin. D'un côté, le petit monde de la SF qui se réjouit que le prestigieux prix littéraire soit attribué à un roman du sérail. De l'autre, le "grand public" et la "grande littérature chez Gallimard" qui s'encanaille à moindre frais et fait preuve d'une fausse ouverture d'esprit.

A l'arrivée, et en attendant de voir ce que donne la dernière partie du bouquin, c'est à peu près exactement ce à quoi je m'attendais : un "petit" bouquin de SF, sympa, mais loin d'un Baxter ou un Wilson (pour citer de prestigieux auteurs du genre contemporains) !
ça va probablement impressionner mamie qui n'a jamais lu Dune mais connaît par coeur Leila Slimani et Pierre Lemaître. Pour nous, ça sera un bouquin parmi d'autre, ni mieux ni meilleur que la moyenne. Un équivalent littéraire de la série B cinéma, très influencé par les séries modernes à mystère type Lost - aux références citées et totalement assumées; un bon divertissement loin d'être révolutionnaire.

Phil a écrit:Je suis en train de lire (arrivé aux deux tiers) L'ANOMALIE de Hervé Le Tellier; soit le dernier Prix Goncourt en date.

Pourquoi celui-là, plutôt que le dernier Matzneff venu ? Parce que "c'est de la SF", en fait. C'est même devenu une sorte d'argument publicitaire au moment de la nomination puis de la victoire du bouquin. D'un côté, le petit monde de la SF qui se réjouit que le prestigieux prix littéraire soit attribué à un roman du sérail. De l'autre, le "grand public" et la "grande littérature chez Gallimard" qui s'encanaille à moindre frais et fait preuve d'une fausse ouverture d'esprit.

A l'arrivée, et en attendant de voir ce que donne la dernière partie du bouquin, c'est à peu près exactement ce à quoi je m'attendais : un "petit" bouquin de SF, sympa, mais loin d'un Baxter ou un Wilson (pour citer de prestigieux auteurs du genre contemporains) !
ça va probablement impressionner mamie qui n'a jamais lu Dune mais connaît par coeur Leila Slimani et Pierre Lemaître. Pour nous, ça sera un bouquin parmi d'autre, ni mieux ni meilleur que la moyenne. Un équivalent littéraire de la série B cinéma, très influencé par les séries modernes à mystère type Lost - aux références citées et totalement assumées; un bon divertissement loin d'être révolutionnaire.

Terminé; sans que l'impression globale ne change : un bouquin qui a peut-être impressionné le jury du Goncourt, mais comme nous ici en avons lu 500. Dont 250 meilleusrs.
Le dernière partie revient un peu plus vers la "littérature blanche"; s'intéressant plus au dévenir des personnages pris dans le grand mystère du livre qu'à la nature dudit mystère. On y revient toutefois à la toute fin, plutôt réussie.

Rebelote avec Une Machine comme moi de Ian McEwan - autre bouquin paru chez Gallimard et qui est de la "SF pour les gens qui ne lisent pas de SF". Moins "série B" que le français, regroupant plein de thèmes connus - une uchronie dans l'Angleterre du début des années 80, des robots, de l'extrapolation sociale... Sauf que tout ça sert de prétexte et de toile de fond uniquement, à un récit psychologique et sociétal bien appuyé.
Pas mal, mais vais enchaîner sur un Stephen Baxter, maintenant, histoire de lire de la vraie bonne SF qui s'assume en tant que telle !

Lequel de Baxter, un récent ?

Nan, Les Vaisseaux Du Temps.