Ma lecture du moment

Ah pas mal. Relis peut être le HG Wells avant

J'en ai un assez bon souvenir - mais vais faire ça, ouais !

Quasiment fini le dernier Delphine de Vigan commencé hier matin (ça se lit vite : chapitres courts, c'est intéressant...) : Les enfants sont rois.
Le titre fait un peu peur - on se dit qu'on va encore nous bassiner à base d'enfants mal élevés alors qu'avant, avec une bonne tarte, hein... Mais en fait, c'est pas du tout ça. C'est plutôt un regard sur notre société hyper connectée actuelle, avec un discours pas révolutionnaire, mais bien vu.
Et puis, un des personnages principaux est une "mère youtubeuse" qui exploite ses gosses et fait très (mas alors très) penser à la mère des enfants stars Néo et Swann. Quand on a subi cette horreur en tant que parents, et qu'on voit comment elle prend cher dans le bouquin, c'est réjouissant !

Comme j'ai pas trente ans de retard de lecture, je me suis mis à La Roue du Temps C'est pas long, il y a juste 12 tomes de 700 pages

Un choix stratégique comme on les aime !

Je viens de voir que c'était adapté en série. Je crois que je prendrais le raccourci car j'ai au moins 20 ans de retard de lecture

c'est la série qui m'a donné l'envie

J'ai emprunté à la bibli Les infiltrés , le doc dont on a beaucoup parlé quand on a un peu fouillé dans les accointances entre le gouvernement et Mc Kinsey... Edifiant et flippant...

Je viens de terminer UTOPIA AVENUE de David Mitchell, que j'ai a-do-ré !!!

Après avoir vu le Cloud Atlas des Wachowsky, j'avais lu le bouquin dont c'était tiré. Puis d'autres Mitchell (L'âme des Horloges, Slade House...) - que j'avais déjà tous trouvé excellents.
Mais là, on atteint un niveau encore supérieur. Plus précisément, ce bouquin (son dernier en date) me touche particulièrement. Abandonnant ses récits alambiqués et mystiques habituels, il s'attache ici à l'histoire d'un groupe de rock anglais fictif des années 60, qui va connaître une trajectoire météorique et croiser toute la faune culturelle de l'époque. C'est bourré de références et de citations, les 4 membres du groupe croisent Sud Barrett, Brian Jones, les Beatles, Frank Zappa, Leonard Cohen et bien d'autres. Ce qui est fort, c'est que tout dans leur ascension et leurs péripéties est crédible - on pourrait vraiment croire à une biographie romancée d'un vrai groupe. Jusque dans les chansons, qui n'existent que dans la tête de Mitchell, mais qu'on a l'impression de connaître comme si c'étaient des classiques qu'on entend encore à la radio au même titre qu'un Satisfaction ou Hey Jude.
En parallèle un des personnages a un arc bien zarbi, qui connaît son apothéose dans un chapitre à l'ambiance fantastique faisant référence à un roman précédent de l'auteur... C'est presque le seul moment qu'on pourrait zapper, mais il sait rebondir dessus pour une dernière partie tout aussi flamboyante que ce qu'on avait lu avant.

ça m'a beaucoup fait penser à du Nick Hornby dans ses meilleurs jours; c'est topissime; 760 pages réjouissantes.
(et en plus, on reste avec Mercy Street de Peter Gabriel en tête, puisque c'est la dernière chanson citée dans les remerciements).