Vu trois films pas tip-top ce week end, regardables sans plus, donc pas indispensables. SAuf le dernier, intéressant au delà de ses défauts.
AU FIL D'ARIANE d'abord, dernier film en date de Robert Guédiguian, qui annonce la couler dès son titre : on y suit les tribulations de sa femme (Ariane Ascaride, pour les étourdis du fond de la classe) - ce que le titre ne dit pas c'est que c'est le jour de son anniversaire et qu'il n'y a personne chez elle. Elle part alors à l'aventure et se retrouve embarquée dans des aventures rocambolesques à Marseille avec la bande d'acteurs habituels (dont l'endive Meylan, évidemment).
Comme annoncé au générique, c'est une "fantaisie" complètement déjantée, légère et plutôt agréable à suivre... mais qui ne raconte finalement pas grand-chose et s'oublie très vite. Tout en n'apportant rien à la filmographie du réalisateur. Et l'abus de Jean Ferrat frise l'insupportable.
HWAYI est un film coréen sorti chez nous directement en DVD sous le titre Monster Boy, réalisé par le mec qui avait fait l'apprécié Save the green planet 10 ans auparavant et rien entre les deux. Ce qui lui a permis de perdre la main, parce que là c'est pas terrible. Le problème, c'est qu'on peut pas s'empêcher de comparer à la vague de polars coréens ultra-violents du moment, et ce n'est pas à l'avantage du film. Il y a bien ici un pitch chtarbé propre au genre - un gosse kidnappé par une bande de malfrats et qui considère les 5 voleurs/tueurs/psychopathes qui l'élèvent comme ses pères avant de découvrir la vérité sur ses origines. Il y a bien des éclairs de violence hallucinants, sanglants, et sauvages comme on les aime. IL y a bien un fond malsain et des retournements de situation sadiques et monstrueux comme il faut.
Mais tout ça est au sein d'un film mou, confus, pas très bien joué, pas assez bien tenu pour réussir à intéresser le spectateur et où la mayonnaise ne prend jamais complètement. Même si ça fonctionne ponctuellement et que certaines scènes dépotent bien, on est loin de Park Chanwook et Kim Jee-Won !
Enfin, MISTER BABADOOK est un film d'horreur réalisé par une jeune australienne, qui est sorti au début de l'été au ciné après un passage remarqué à Gerardmer. Les avis sont assez partagés sur le film, et je dois avouer que je ne sais pas trop quoi en penser. Si le film est sous forte influence de Shining et du cinéma d'horreur espagnol type L'Orphelinat, il mélange ses ingrédients habilement pour aboutir à quelque-chose qui paraît assez original. Et il choisi de traiter son histoire fantastique de biais, par la chronique sociale d'une mère débordée par son fils hyperactif, par une histoire d'amour, par une réflexion sur l'influence de l'imagination sur le quotidien... Mais tout ça est malheureusement fait dans un film assez chiant, où la réalisatrice se concentre sur des choses qu'on préfèrerait qu'elle laisse de côté au profit de trucs plus intéressants, avec quelques scènes embarrassantes auxquelles on ne croit pas une seconde.
C'est dommage, mais il faudra suivre la réalisatrice pour voir si elle sait à l'avenir corriger les erreurs de ce film et en garder les aspects positifs.