Rapido films - Ze quick critix volioume tri

Cbyt a écrit:Vu Exodus hier après-midi. 
C'est correct mais sans plus. Côté effets spéciaux, rien à dire, c'est assez exceptionnel de réalisme, notamment les 10 plaies qui s'abattent sur l'Egypte. Mais voilà, hormis les grosses séquences, on s'emmerde un peu. Difficile de savoir si c'est la faute à une mise en scène peu inspirée de Ridley Scott ou tout simplement une histoire qui ne m'intéresse pas du tout. On sent bien que Scott a tenté de sortir un peu du côté "biblique" de la chose en essayant de donner un sens presque scientifique à ces événements extraordinaires qui ont secoués l'Egypte mais il s'arrête un peu en chemin ... avec le seul avantage d'intéresser les agnostiques sans blesser les bigots. Avec un peu plus d'envie et de subversion, ça aurait pu être un peu plus intéressant. 
Honnêtement, le sentiment que me laisse ce film, c'est qu'après la mort du frangin, Ridley Scott s'empresse d'enchaîner les réalisations mais sans s'impliquer à fond dans ses projets. Dommage.

Ouais, pareil (je l'ai "enfin" vu).
Le problème du film, à mon avis, réside dans le fait que c'est juste une modernisation d'une histoire qu'on connaît par coeur, rien de plus. En effet, aucune vision, rien qui dépasse, pas une once d'originalité - le tout accentué par le fait qu'il ne faut fâcher personne.
Par modernisation, j'entends le fait qu'ils refont Les 10 Commandements en le repassant à la sauce du cinéma d'aventures des années 2010. Des critères en partie (re)définis par Scott, d'ailleurs, dans Gladiator (les séquences d'affrontement ici font plus rigoler que plaisir, tant elles semblent incongrues !). C'est beau visuellement, les effets sont spectaculaires, y'a de la grosse musique qui fait du bruit et des acteurs pénétrés (par qui ?). Mais on s'en branlouze complètement. Ils pourraient rencontrer l'épicier du coin au lieu de Dieu, ou se noyer dans la Mer Rouge, qu'on s'en balancerait pareil.

Vu hier LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT de Jaco Van Dormael... dont je ne sais pas trop quoi penser. C'est plutôt drôle, pas désagréable, mais en même temps totalement déséquilibré. La méchanceté réjouissante du personnage de Dieu joué par Poelvoorde apporte son lot de scènes et de répliques qui tuent. Mais le film n'est pas axé autour de lui, en fait. Et tout ce qui tourne autour de sa fille qui veut faire le bien et écrire un nouvel évangile et parfois niais; en tout cas beaucoup trop "gentil" comparé au reste.
En sortant, Diane me disait que j'aimais bien Amélie Poulain, après tout (auquel le film fait penser plus d'une fois). Oui, sauf que le film de Jeunet n'essaie jamais d'être caustique - au risque de se retrouver bancal - et n'est pas neuneu - à mon avis.
C'est en tout cas une tentative curieuse et pas inintéressante de faire un cinéma décalé et très personnel (bons points); même si le résultat n'est pas fulgurant.

Si, si, Amélie Poulain, avec le recul, c'est neuneu !

Nan nan nan
(je l'ai revu y'a 2 semaines, d'ailleurs)

Cyrille a écrit:On a pas parlé du super film anti nazi "Le labyrinthe du Silence"...

La plus belle chose sur la seconde guerre mondiale que j'ai jamais vu après "Le journal d'Anne Franck" avec Francis Huster.

Le fait que ce soit des allemands qui fassent le point sur leur passé n'est sûrement pas étranger à la réussite de ce film. C'est scotchant !

Mouarf... C'était ironique, en fait (la référence au grand Francis )
On s'était royalement emmerdés à ce film. Qui n'est pas inintéressant sur le fond, mais très chiant sur la forme !

Ah oui, pour le coup, ça m'a pas scotché du tout. Un film qui se fait vingt ans trop tard, au moins, pour être intéressant

Cbyt a écrit:
La rage au ventre de Antoine Fuqua

Une histoire avec un petit air de déjà vu même si Kurt Sutter (The Shield, Sons of Anarchy) s'en sort plutôt bien, une belle mise en scène et encore une performance exceptionnelle de Jake Gyllenhaal qui a lui tout seul vaut largement le détour pour un film de très bonne facture.

C'est clair, c'est absolument pas original, du classique de chez classique qui reprend les schémas standards du cinéma américain... mais c'est super bien foutu !
Et Gyllenhaal est effectivement monstrueux.

DARK PLACES est la seconde adaptation au ciné d'un livre de Gillian Flynn, auteure de Gone Girl (qu'elle a écrit en fait après celui-là)... Un film opportuniste mis en place rapidement après le succès du Fincher, et étrangement confié au réalisateur français Gilles Paquet-Brenner, allez savoir pourquoi.
La vision du truc est parfaitement résumée par un commentaire lu sur le forum de Mad : "On ne peut que constater que le réalisateur des Gomez et Tavares est moins doué que celui de Seven, qui l'eut cru ? ". En effet. Même sans comparer ce qui est incomparable, on se trouve là face à un film policier lambda, très tiré par les cheveux, dont la moitié des personnages ne servent à rien, et dont l'explication finale est à chier. Un produit industriel comme un autre, sans autre intérêt que la présence de Charlize Theron, toujours impeccable (et "super moche"), mais qui ne sauve pas le film.
Reste plus qu'à attendre sans aucune impatience la prochaine adaptation de Flynn (il reste son premier roman à porter à l'écran. et les prochains), et celles d'autres best-sellers policier à la mode genre La fille du train. D'ici là, autant revoir Gone Girl ou d'autres trucs bien plus intéressants en DVD. Le choix ne devrait pas être bien difficile.

Vu hier en avant-première-à-un-jour-près le nouveau Guy Ritchie AGENTES TRES SPECIAUX - adaptation de la série télé Man From U.N.C.L.E..
Sans surprise, l'anglais plie la série à son style plus que le contraire, et y applique le même traitement que dans ses adaptations ciné de Sherlock Holmes. Réalisation énergique, second degré, action explosive, intrigue délirante, personnages truculents, décors et costumes pimpants... On ne peut pas s'empêcher de comparer avec le récent Kingsman - et d'ailleurs il y a même des méchants nazis pour faire plaisir à Cyrille . Mais pour le coup, ça porte bien moins à la possible confusion idéologique (mais y'a pas de scène aussi forte que celle de l'église dans le film de Vaughn, par contre).

C'est du divertissement 5 étoiles, relevé par un duo d'acteur impeccable (Henri Cavill / Arnie Hammer) et une actrice qui l'est tout autant (Alice Vikander, découverte dans Ex Machina et qui explose ici); de la super musique; des moments de noirceur bienvenus; de l'humour vraiment drôle et quelques idées originales.
Et pourtant, il y a un petit truc qui déconne et empêche le film d'être vraiment excellent. Le pire étant que je n'arrive pas à déterminer ce que c'est. Et ça m'énerve. Sûrement quelque-chose dans le rythme étrange du film; certainement pas dans son mélange des genres et des influences, bien vu et bien géré. Mais après ce spectacle qui part dans tous les sens, on reste paradoxalement un peu sur sa faim.

Pas de quoi gâcher durablement la réussite du film, néanmoins. Qui, après l'explosif Mission Impossible : Rogue Nation, nous fait un second "Blockbuster d'action adapté de série télé" de haut niveau en cette fin d'été.

J'ai bien envie d'aller le voir celui-là !

Phil a écrit:Vu hier LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT de Jaco Van Dormael... dont je ne sais pas trop quoi penser. C'est plutôt drôle, pas désagréable, mais en même temps totalement déséquilibré. La méchanceté réjouissante du personnage de Dieu joué par Poelvoorde apporte son lot de scènes et de répliques qui tuent. Mais le film n'est pas axé autour de lui, en fait. Et tout ce qui tourne autour de sa fille qui veut faire le bien et écrire un nouvel évangile et parfois niais; en tout cas beaucoup trop "gentil" comparé au reste.
En sortant, Diane me disait que j'aimais bien Amélie Poulain, après tout (auquel le film fait penser plus d'une fois). Oui, sauf que le film de Jeunet n'essaie jamais d'être caustique - au risque de se retrouver bancal - et n'est pas neuneu - à mon avis.
C'est en tout cas une tentative curieuse et pas inintéressante de faire un cinéma décalé et très personnel (bons points); même si le résultat n'est pas fulgurant.

Un peu longuet parfois, heureusement qu'il n'y a que six apotres de plus, sinon, c'était l'overdose

Pas mal, mais un peu décevant, parce que j'en attendais plus

Vu Cendrillon, la version "live" récente réalisée par Kenneth Branagh, avec les filles...

Aucun intérêt - parce que c'est ni plus ni moins qu'un énième remake, du dessin-animé Disney des années 50.
Et naze, parce que tu pourras toujours fait ce que tu veux avec le matériau de base (et Branagh nous sort 2-3 trucs inventifs, et les effets spéciaux sont bien utilisés), ça reste totalement niais, rétrograde et dégoulinant de guimauve.

Tout le monde disait du bien du biopic de Brian Wilson LOVE & MERCY, sorti cet été. J’ai donc surmonté mon manque d’intérêt flagrant pour l’un des mecs les plus surestimés de l’histoire de la pop (à mon avis) et ai regardé la chose.
En effet, c’est vachement bien. Ça permet même (enfin !) de mesurer le degré de génie de Wilson, qui rattrape à mes yeux son statut d’artiste maudit. Il faut juste comprendre que sa force mélodique et conceptuel a été gâchée par son entourage – son père et ses frères transformant l’œuvre beatlesienne torturée en musique de plage insipide.
Dans le même temps, si le film n’évite pas certains écueils du genre (on les connaît, on les ressort à chaque biopic), il sort du lot commun par un lot de bonnes idées. Plutôt que de tracer le parcours du bonhomme avec force élipses et raccourcis, il se concentre sur deux périodes charnières de sa vie : la conception de Pet Sounds (et celle, avortée, de Smile), et la renaissance de Wilson à la fin des années 80 lorsque sa future femme et son frère le libèrent des griffes d’un docteur/gourou toxique. Les deux époques sont entremêlées et la narration éclatée, ce qui permet de créer des correspondances bienvenues. Ce montage joue sur un effet paradoxal, ayant tendance à idéaliser le personnage tout en le montrant faible, manipulé, et complètement fou. On peut trouver ça un peu facile, mais ça fonctionne. D’autant plus que le projet a l’intelligence de ne pas prendre le même acteur en le grimant 25 ans plus tard. Dans le(s) rôle(s) principal(aux), autant Paul Dano que John Cusack sont impressionnants.
L’impression de se retrouver devant un film étrange, essayant constamment de s’extraire de son format classique, emporte l’adhésion. En effet, c’est vachement bien. (même si ça vaut pas Control )

Je voulais les voir à sa sortie mais il a été vite dégagé des salles de projection, donc je me le note sur les trucs à rattraper.
En tout cas, je suis content que tu aies pu gommer un de tes préjugés concernant BW.

Vais pas me mettre à écouter Pet Sounds tous les quatre matins pour autant - vu que les chansons sont rabaissées par le traitement que leur infligent les frangins et cousins !

Bahhhh !

Il aurait fondé un groupe avec Mc Cartney et Lennon, puisqu'ils s'admiraient tellement, je dis pas...

Vu le docu The looking of Silence de Joshua Oppenheimer, sur la dictature Indonésienne et les massacres de 1965. Excellent

Et joyeux !
(C'est vrai que ça a l'air très bien)

Phil a écrit:

Tout le monde disait du bien du biopic de Brian Wilson LOVE & MERCY, sorti cet été. J’ai donc surmonté mon manque d’intérêt flagrant pour l’un des mecs les plus surestimés de l’histoire de la pop (à mon avis) et ai regardé la chose.
En effet, c’est vachement bien. Ça permet même (enfin !) de mesurer le degré de génie de Wilson, qui rattrape à mes yeux son statut d’artiste maudit. Il faut juste comprendre que sa force mélodique et conceptuel a été gâchée par son entourage – son père et ses frères transformant l’œuvre beatlesienne torturée en musique de plage insipide.
Dans le même temps, si le film n’évite pas certains écueils du genre (on les connaît, on les ressort à chaque biopic), il sort du lot commun par un lot de bonnes idées. Plutôt que de tracer le parcours du bonhomme avec force élipses et raccourcis, il se concentre sur deux périodes charnières de sa vie : la conception de Pet Sounds (et celle, avortée, de Smile), et la renaissance de Wilson à la fin des années 80 lorsque sa future femme et son frère le libèrent des griffes d’un docteur/gourou toxique. Les deux époques sont entremêlées et la narration éclatée, ce qui permet de créer des correspondances bienvenues. Ce montage joue sur un effet paradoxal, ayant tendance à idéaliser le personnage tout en le montrant faible, manipulé, et complètement fou. On peut trouver ça un peu facile, mais ça fonctionne. D’autant plus que le projet a l’intelligence de ne pas prendre le même acteur en le grimant 25 ans plus tard. Dans le(s) rôle(s) principal(aux), autant Paul Dano que John Cusack sont impressionnants.
L’impression de se retrouver devant un film étrange, essayant constamment de s’extraire de son format classique, emporte l’adhésion. En effet, c’est vachement bien. (même si ça vaut pas Control )

Je passerai sur ton intro et le côté surestimé de Brian Wilson

On peut reconnaître à Bill Pohlad et Oren Moverman de ne pas avoir cédé à la facilité du biopic très académique (d'autant qu'il y en a déjà eu un il y a 15-20 ans) en axant le film que sur deux périodes charnières de la vie de Brian Wilson, le reste étant vaguement évoqué, charge aux spectateurs de recoller les morceaux. Très bonne idée également de faire jouer le rôle par deux acteurs différents (bien que l'idée n'est pas nouvelle puisque I'm not there, biopic sur Dylan recourrait déjà à ce procédé et qu'Oren Moverman était déjà à l'écriture).
Si toute la partie de Brian Wilson jeune est plutôt intéressante, je me suis un peu emmerdé sur la deuxième partie avec John Cusack. Pas spécialement la faute aux acteurs, tous impeccables, mais à une réalisation un peu molle où seules quelques scènes sont réellement intéressantes (dans la Cadillac et au restaurant).
Après, il subsiste un défaut de fond : le film est entièrement à la gloire de Brian Wilson, comme si il n'avait aucune responsabilité, aucun défaut ! 

Petite déception.

(à noter que c'est Atticus Ross qui est la baguette)

Cbyt a écrit:(à noter que c'est Atticus Ross qui est la baguette)

Tu penses bien que j'avais repéré ça
(il signe aussi le thème principal de Fear the Walking Dead)

Vu A la recherche de Susan Maier hier sur Canal. Je l'avais loupé au ciné. C'est excellent

J'ai plus Canal aussi tu peux me dire si ils l'ont trouvé ?

Pfff....