Rapido films - Ze quick critix volioume tri

Oui; surtout Viard en fait - Damiens, ça va encore (je dis pas qu'il est bon, hein, mais il fait rien de navrant)

MUSTANG, premier film de la franco-tunisienne Deniz Gamze Erguven a fait sensation au dernier festival de Cannes, et fait l'unanimité critique autour de lui. J'allais voir ce "Virgin Suicides français" assez confiant... je m'attendais pas à une telle claque ! Je prédis déjà une présence bien haut dans mon futur top de l'année.
Je vais pas y aller par quatre chemins : courez le voir, c'est magnifique ! Les 5 jeunes actrices sont lumineuses et incroyables, la réalisatrice a une vraie vision et une énergie dingue. Surtout, la vision de ces filles prisonnières d'une famille fondamentaliste dans la Turquie rétrograde d'aujourd'hui est une charge surpuissante contre tous les intégristes. Appuyée par un lot de scènes mémorables, prenantes et émouvantes, parfois drôles, même (la tante qui explose le réseau électrique du village ). Et c'est plein de bonnes idées, de scénario et de mise en scène. La fin, par exemple, où la prison construite pour garder les filles dans la maison se retourne contre l'oncle extrémiste qui ne peut plus y entrer pour les y choper.

C'est beau, c'est poignant, la musique (de Warren Ellis, collaborateur de Nick Cave) est superbe, la photo aussi - et comme tout le monde a vu les dinos à la con et les émotions de Riley, c'est le film qu'il vous reste à voir en ce moment !

Revu en DVD LES NOUVEAUX SAUVAGES, qui tient encore parfaitement la route la seconde fois.
A ce qu'on en disait (recopié ci-dessous, j'ajouterai le fait que le c'est bien joué d'avoir intercalé un sketch absolument pas drôle même au quinzième degré (celui avec le gosse qui écrase la femme enceinte) à un moment où ça risquerait de tourner à la formule...

Phil a écrit:

Cbyt a écrit:Vu Les nouveaux Monstres

Les Nouveaux SAUVAGES, tu voulais dire !

Cbyt a écrit:Vu Les nouveaux Monstres : Méchanceté, bêtise, hypocrisie, vulgarité, jalousie, humour, beauferie ... bref tous les ingrédients pour se réconcilier avec la vie.

Voilà, c’est exactement ça !
Et c’est très drôle (jaune) et très méchant; tout ce qui fait plaisir au cinéma !

Cbyt a écrit:
C'est drôle et surtout féroce. Les "sketchs" ne sont pas tous du même niveau mais l'ensemble reste largement au-dessus de la moyenne des comédies qui sortent au cinéma ces dernières années, profitant du format "court" pour éviter l'essoufflement.

Ah ben on se disait à la fin avec Cyrille que c’est bien homogène. Je crois que je pourrais pas dire quel sketch j’ai préféré et je les ai tous aimés. Peut-être celui avec les deux mecs qui se déchirent au bord de la route et celi avec Ricardo Darin en butte avec la fourrière... Mais ça serait faire l’impasse sur court sketch pré-générique excellent, et le mariage qui vire au chaos total. Et la mort-aux-rats, et le gosse qui a écrasé la femme enceinte... Nan nan, tout est bien !

Cyrille a écrit:Ah oui, c'est parfait ! Les deux mecs sur la route, c'est clairement une référence au film de Spielberg, non ?

Phil a écrit:Je pense aussi ! Au début, quand il l'empêche de le doubler, c'est même filmé pareil.
Après, dans Duel, le mec chie pas sur le pare-brise de l'autre

Cbyt a écrit:Moi je bute un peu sur la toute fin du sketch sur le mariage (quand ils se réconcilient en fait) mais ça n'enlève rien au reste.
Pour Duel, maintenant que vous le dites ...
Et le sketch d'ouverture, on dirait presque du Stephen King.

Phil a écrit:Du King, ou un épisode de Twilight Zone ou ce genre d'anthologie, oui.
J'aime bien la fin du mariage... parce que je suis pas sûr que ce soit une réconciliation, en fait ! (et même si ça l'est, après tout ce qui s'est passé avant, c'est bien ironique)

Cyrille a écrit:Pas certain que ce soit une réconciliation aussi. Et ça reste dans le ton. Ils baisent sur la table alors que c'est sensé être un mariage hyper guindé

LES PROFS 2, de PEF : le niveau -12 du cinéma, le film qui réhabilite P.R.O.F.S., Les Sous-Doués, et La Boum ! Même quand il y a un gag qui pourrait être pas mal (ça arrive 2 ou 3 fois), c'est tellement noyé dans un océan de merde que ça fonctionne pas.

Heureusement que j'avais vu Microbe et Diesel, excellent film de Gondry, juste avant, pour pas me suicider.

PEF est juste pitoyable. J'ai honte pour lui

J'aime bien PEF mais là, c'est au-dessus de mes forces.
Soit dit en passant, j'ai zappé 20 minutes sur les Sous-doués en vacances, hier soir, c'était quand même lamentable, à côté du premier ou de P.R.O.F.S.

Certes, mais à côté du film d'hier, c'est 2001 !

Oui, Les sous doués en vacances, c'est quasiment inregardable (J'en garde un souvenir ému, c'est mon premier film avec des potes), mais ça reste mieux que Les Profs 2 !

La Isla mínima de Alberto Rodriguez

Grosse claque avec cette production espagnole multi "goyaisée". Ce n'est pas ce qui m'a fait franchir la porte du cinéma puisque je ne l'ai su qu'après mais on peut reconnaître que ces récompenses ne sont pas usurpées.

A l'aube des années 80, les cendres du franquisme encore fumante, c'est au fin fond de l'Espagne, dans les marais andalous qu'Alberto pose sa caméra et met en scène deux policiers, que tout oppose, venus de la capitale afin d'enquêter sur la disparition de deux jeunes adolescentes. Si cette enquête sert de fil conducteur au film, Rodriguez s'intéresse surtout à la confrontation entre une Espagne encore sygmatisée par les années franquistes incarnée par Javier Gutiérrez dans le rôle de Juan, et son "collègue" du moment, l'inspecteur Pedro campé par Raúl Arévalo qui représente l'idéalisme socialiste, faisant presque passé au second plan la résolution de l'affaire.
Difficile de ne pas penser à True Detective tant il y a de similitudes entre les deux.
C'est noir, intelligent, superbement écrit, les dialogues ciselés, Rodriguez, à la fois réalisateur et scénariste laissant des grands blancs dans ses explications, laissant le soin au spectateur de réfléchir et de les combler. Le tout enrobé d'une superbe mise en scène parsemée de plans aériens de toute beauté ajoutant encore un peu plus au contraste ambiant.

A voir absolument.

La rage au ventre de Antoine Fuqua

Une histoire avec un petit air de déjà vu même si Kurt Sutter (The Shield, Sons of Anarchy) s'en sort plutôt bien, une belle mise en scène et encore une performance exceptionnelle de Jake Gyllenhaal qui a lui tout seul vaut largement le détour pour un film de très bonne facture.

Pixels de Chris Colombus
Adam Sandler en roue libre dans une comédie qui parlera plus à la génération des 40aires qu'aux autres. Y a de bonnes idées (sachant que l'idée de départ vient d'un court métrage qui avait fait fureur sur la toile) mais comme souvent maintenant, pas toujours exploitées comme il faut, peut-être pas fainéantise et on regrette de ne pas retrouver ce qui faisait (fait) le charme des Gremlins, Goonies ou SOS Fantômes dont il est dans la droite lignée.

3 films à rattraper après les vacances.

While we're young Bof bof bof. Quelques idées, mais beaucoup de pourri et un "message" qui m'a bien gonflé...

Le Petit Prince : Bon, autant dire que ce film ne sert à rien. C'est une explication de texte du livre de St Ex... Il y a quelques beaux moments mais toute la magie du texte est gommée par une fausse magie moralisante, et puis c'est pas visuellement très beau. Quant aux voix... Pourquoi être allé prendre celle d'un vrai enfant pour celle du Petit Prince, enfant qui de surcroit annone son texte ? Un drame. J'ai pas détesté, attention, mais ça sert juste à rien !

Et puis la cible... Les enfants s'y emmerdent. Dire "à partir de 3 ans", c'est vraiment n'importe quoi !

Cbyt a écrit:
Pixels de Chris Colombus
Adam Sandler en roue libre dans une comédie qui parlera plus à la génération des 40aires qu'aux autres. Y a de bonnes idées (sachant que l'idée de départ vient d'un court métrage qui avait fait fureur sur la toile) mais comme souvent maintenant, pas toujours exploitées comme il faut, peut-être pas fainéantise et on regrette de ne pas retrouver ce qui faisait (fait) le charme des Gremlins, Goonies ou SOS Fantômes dont il est dans la droite lignée.

Grosse grosse merdasse !

1/ Le scénario est d'une connerie monumentale. Mais vraiment. Rarement vu un truc aussi mal écrit. Le pompon étant remporté par le personnage du président américain.
2/ On arrive à rigoler au début - surtout à l'encontre du film, il faut bien l'avouer. Mais au bout d'un moment, ça va bien. Et on se fait surtout chier pendant la majeure partie du film.
3/ C'est pas drôle. Pas réalisé. Mal écrit (je le redis, c'est fondamental). Moche. Avec des dialogues de merde et des clichés pourraves.
4/ Hyper mal joué; c'est pas encore avec ce film qu'Adam Sandler réussira à percer en France (et tant mieux). Tyrion est ridicule. Michelle Monaghan une endive (qu'on essaie de nous faire passer pour une bombasse irrésistible).

Mais le pire du pire, c'est cette sensation d'être pris pour un con pendant 2 heures, et de se faire cracher à la gueule. Je veux dire : je suis clairement la cible du film, vu mon âge, mon statut de nerd attardé nostalgique des années 80, ma pop-culture, etc. Le film aurait dû me parler, me lancer constamment des clins d'oeil, me faire réagir à telle ou telle référence.
Or, jamais. Et non seulement c'est pas le cas, mais j'ai même eu l'impression d'être méprisé constamment. Balancer Donkey Kong entre 2 scènes romantiques pathétiques ou un gag pourri pour mioche de 4 ans, c'est totalement contre-productif.
(le seul truc qui restera, c'est au début lorsqu'ils font un "top meufs" avec Scarlett et Katy Perry... et encore, juste parce que ça me rappelle un gag que j'ai fait la semaine dernière en ouacances !)

Totale daube.

Je confirme, c'est Lelouchien

Mouarf mouarf mouarf : pris à la médiathèque Bis de Farrugia, avec Dubosc et Kad Merad qui remontent le temps jusqu'aux années 80... ça va être trop bien ! (j'attends le retour de Lilith pour voir ça avec elle - ça sera la seule à se marrer )

Et aussi le film allemand Phoenix, carrément dans un autre genre.

Je vous causerai de tout ça bientôt.

Je crois avoir vu Bis. Enfin, non, je sais plus

Cyrille a écrit:Je crois avoir vu Bis. Enfin, non, je sais plus

Évidemment, y'a du Cure sur la bande son dès qu'ils débarquent en 86...

Phil a écrit:Mouarf mouarf mouarf : pris à la médiathèque Bis de Farrugia, avec Dubosc et Kad Merad qui remontent le temps jusqu'aux années 80... ça va être trop bien ! (j'attends le retour de Lilith pour voir ça avec elle - ça sera la seule à se marrer )

Voilà voilà, c'est vu... Et c'est tellement identique à ce qu'on en attend (navrant, pas drôle, cabotinage des deux cons, racolage, laid...) qu'il n'y a finalement rien à en dire.
Si ce n'est que, forcément, le décalage avec les années 80 fonctionne par moments sur quelques gags. Quoique : la troisième fois que Merad essaie de trimballer le téléphone avec fil dans la chambre et le fout par terre, on se dit qu'ils abusent un peu. Forcément itou, quand on a été ado à l'époque, il y a des trucs qui font mouche. Forcément encore, il y a de la bonne musique.
C'est donc pas nullissime-à-chier-comédie-française-pourrave qui rendrait Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? regardable. C'est juste nase.

(et Lilith a finalement rigolé moins que moi - faut dire qu'elle a compris le coup du paradoxe temporel seulement à 10 minutes de la fin, donc ça aide pas)

Phil a écrit:

(et Lilith a finalement rigolé moins que moi - faut dire qu'elle a compris le coup du paradoxe temporel seulement à 10 minutes de la fin, donc ça aide pas)

Mouarf, trop mignon

Ben forcément, les gens qui ont payé pour aller voir ce truc, ils veulent voir Merad et Dubosc à l'écran, pas deux ados inconnus...
(et le public visé, c'est pas celui de Camille Redouble !)

Cbyt a écrit:

La Isla mínima de Alberto Rodriguez

Grosse claque avec cette production espagnole multi "goyaisée". Ce n'est pas ce qui m'a fait franchir la porte du cinéma puisque je ne l'ai su qu'après mais on peut reconnaître que ces récompenses ne sont pas usurpées.

A l'aube des années 80, les cendres du franquisme encore fumante, c'est au fin fond de l'Espagne, dans les marais andalous qu'Alberto pose sa caméra et met en scène deux policiers, que tout oppose, venus de la capitale afin d'enquêter sur la disparition de deux jeunes adolescentes. Si cette enquête sert de fil conducteur au film, Rodriguez s'intéresse surtout à la confrontation entre une Espagne encore sygmatisée par les années franquistes incarnée par Javier Gutiérrez dans le rôle de Juan, et son "collègue" du moment, l'inspecteur Pedro campé par Raúl Arévalo qui représente l'idéalisme socialiste, faisant presque passé au second plan la résolution de l'affaire.
Difficile de ne pas penser à True Detective tant il y a de similitudes entre les deux.
C'est noir, intelligent, superbement écrit, les dialogues ciselés, Rodriguez, à la fois réalisateur et scénariste laissant des grands blancs dans ses explications, laissant le soin au spectateur de réfléchir et de les combler. Le tout enrobé d'une superbe mise en scène parsemée de plans aériens de toute beauté ajoutant encore un peu plus au contraste ambiant.

A voir absolument.

+ 1 !!!

TED 2 : ben, sans surprise, c'est comme le premier, et comme Albert à l'ouest : débile, trash, plein de références aux années 80, avec une fin conservatrice où tout rentre dans l'ordre. Donc marrant et sympa, avant 5 dernières minutes à chier.

(UNFRIENDED de Leo Garbadze)

Sur le papier, ça a tout d'un repoussoir-à-Phil : un film avec des jeunes cons, surfant sur la vague des Paranormal Activity et autres merdasses, surfant sur les réseaux sociaux/chatroulette/messageries instantanées/conversations Skype... Le concept : un "found footage informatique" qui regarde une bande de jeunes discuter sur le net avant d'être dérangés par un mystérieux inconnu qui se met à jouer au chat et à la souris avec eux. Le film est constitué d'un plan fixe sur l'écran d'ordinateur d'une fille du groupe, avec incrustations de vidéos, de conversations ou de recherches Google.

Oui, ça fait peur. Et pourtant, intrigué par quelques critiques positives et curieux de voir ce que ça pourrait donner, je me suis laissé tenter.
Et j'ai bien eu raison, parce que c'est plutôt pas mal ! Pas génialissime, mais on passe un bon moment. Surtout, c'est assez tendu et plutôt efficace; avec une bonne montée en puissance tout au long du film. Qui a le bon goût de ne pas être long (1h20) et n'a pas le temps de lasser. Et le concept est tenu de bout en bout, permettant pas mal de trouvailles étonnantes. De ce point de vue, ça fait penser à Buried (en moins bien, quand même) - autre film dont on ne pensait pas que ça pouvait marcher à l'écran et qui parvenait malgré tout à nous faire courir.

Après, ça voudrait sûrement dire plein de choses aux jeunes qui sont le coeur de cible du film, et qui m'atteignent du coup pas du tout.
Pour les vioques, ça se révèle un bon divertissement, plutôt original.