Rapido films - Ze quick critix volioume tri

J'ai fait l'expérience d'un concert filmé au cinéma vendredi dernier, profitant de la diffusion du concert d'Eric Clapton au Royal Albert Hall. Les concerts filmés sont rarement attrayant à la télévision mais j'étais curieux de voir l'effet sur écran géant. 
Et bien ça le fait plutôt bien. Appuyé par une belle mise en scène, on se prend vite au jeu et au bout de deux morceaux, on se surprend à applaudir comme dans un vrai concert.
A 15 euros (avec réduction), je ne sais pas si j'irais toutes les semaines mais ça reste une belle expérience et ce n'est pas tous les jours qu'on voit God au cinéma.

J'avais testé il y a 10 ans le concert promo de Bowie au MK2.
En effet, ça rend bien. Reste que j'ai un problème : j'aime pas les concerts filmés en général - même en DVD à la maison, c'est pas trop mon truc.
Donc, aller au ciné exprès pour ça...

C'est bien mon propos, à la télé, il n'y a aucune émotion qui passe. A la différence de l'écran de cinéma.

Certes, mais mon souci avec le truc, c'est que je peux pas rester assis et silencieux devant un concert, surtout.

Les Profs... au bout de 15 minutes, c'est déjà énorme ! (mais peut-être pas aussi pire que le deuxième).
Je regrette pas d'avoir mis fin à 3 années sans un film sur TF1 pour ça !

Voilà voilà... quelle méga daube (comme prévu) !
C'était pathétique. Mais, malgré tout, le 2 est pire ! Là, c'est "juste" pas drôle et mal branlé. Le second est, en pous, complètement con et constamment navrant.

J'ai déjà plus ri en 3 minutes de Big Bang Theory que dans tous Les Profs. 1 + 2.

Je ne vais ni conseiller, ni déconseiller d'aller voir THE LOBSTER su grec Yorgos Lanthimos - Prix du Jury au dernier Festival de Cannes. Moi, j'ai vachement aimé (on est même pas loin de la grosse claque). Mais c'est clairement le genre de film qui va diviser, et qui peut laisser complètement de marbre.
C'est surtout complètement déjanté, absurde, cinglé, chtarbé, tout ce qu'on veut. Une farce cynique à la fois très drôle et très noire; d'un humour très grinçant et qui fait par moments presque peur. Avec un discours sur l'amour, le couple, et surtout sur le poids de la pression sociale sur le couple en question, qui fait très mal.
Là encore (cf The Martian) un casting à rallonge, là encore impeccable.

Le genre d'OVNI cinématographique à voir entre deux trucs plus formatés, histoire de se frotter à un cinéma "différent". Au risque de passer à côté.

Bon, le Woody Allen de l'année, l'Homme irrationnell est un très mauvais cru

Du vu et revu, avec un scénario qui prend l'eau de toutes parts.

1h30 qui furent 4 h

Je suis allé voir Lolo de Julie Delpy sur un coup de tête - bonnes critiques, bande-annonce marrante et l'horaire collait juste après le boulot.
Et j'ai passé un bon moment. Le film est parfois même assez étonnant, sortant des sentiers balisés de la comédie à la française classique. Sentiers qu'il emprunte aussi à d'autres moments. Il y a ainsi quelques facilités, quelques gags qui tombent à côté ou des répliques ratées, 2-3 idées foireuses (le coup du virus informatique, et surtout sa résolution)... Mais globalement, c'est drôle. Et surtout, il y a un ton étrange, un décalage, une méchanceté, par moments. Sous ses atours de comédie, le film est une sorte de thriller hitchcockien autour d'un sociopathe qui pourrait vraiment être effrayant, si Delpy n'avait pas choisi d'en rire.
Dans le rôle de ce post-ado au complexe d'Oedipe énorme, Vincent Lacoste est réjouissant, et assez génial. Face à lui, Dany Boon est une bonne surprise. Il y a quelques scènes où il fait son numéro, mais dans l'ensemble, il ne force pas son jeu et est juste (presque) tout le temps.

C'est loin d'être parfait, mais c'est assez original dans le paysage de la comédie de notre pays pour être appréciable (et apprécié).

On lit plein de trucs un peu partout en ce moment sur Vampires en toute intimité (titre français du néo-zélandais What we do in shadows) - qui a été présenté à Gerardmer en début d'année, sort directement ici en e-cinema, est précédé d'une bonne réputation... Et bénéficie d'une version française signée Nicolas et Bruno - les gars derrière Message à caractère informatif et La personne aux deux personnes, entre autres - avec un casting vocal de gens connus - Alexandre Astier, Fred Testot et d'autres.

C'est donc pour une fois en VF qu'on a regardé le film... Et il faudrait presque le revoir en VO ! Parce qu'on ne sait plus trop si le gros délire du truc provient du film de base, ou de la VF complètement décalée. Ce qui est sûr, c'est que l'argument de base est bien barré : il s'agit de suivre la vie au quotidien d'une bande de vampires vivant en colocation; le tout sous forme de faux reportage "found footage" (le millième, au moins). La description de leur vie au jour le jour (ou plutôt à la nuit la nuit) est prétexte à un détournement des constantes du film de vampires, du réveil sonnant à 6 heures du soir à la difficulté de s'habiller sans se voir dans le miroir, ou la guéguerre qui les opposent aux loups-garous. Sur ce point, le film est bourré d'idées, et vraiment très drôle.
Là dessus, Nicolas et Bruno en rajoutent en situant l'action du film à Limoges, en citant la COGEDIP, en francisant l'action jusqu'à l'absurde. Et c'est drôle aussi.

Dommage que le film soit cheap et les acteurs (des néozélandais absolument pas connus chez nous - les deux principaux ayant aussi réalisé le film) pas très bons. Plus maîtrisé et moins amateur, le film aurait pu être une vraie merveille de comédie fantastique à la Shaun of the Dead. En l'état, ça mérite d'y jeter un oeil - d'autant que ça dure seulement 1h25, ça bouffe pas toute la soirée.

SELMA, le film d'Ava DuVernay sur Martin Luther King et la marche des droits civils en Alabama, est typiquement le genre de film qu'on s'attend à voir avant même d'enclencher le DVD dans le lecteur. C'est donc bien foutu, avec son lot de scènes qui mettent bien les boules (et les nerfs), ses acteurs inspirés et ses moreaux de bravoure. Mais aussi assez académique, attendu et prévisible. Et "facile", comme tous les films de ce type - facile de faire de l'émotion avec des noirs victimes de l'inujustice, facile de faire pleurer et mettre le spectateur hors de lui face aux scènes de violence et aux ratonnades de gros enculés de blancs tendance KKK, facile de provoquer l'empathie avec un personnage tel que MLK.

C'est donc un film comme on en a vu des tas, efficace et réussi, mais qui ne transcende jamais son sujet ni son traitement. Où j'aurais aimé voir plus de cinéma et moins d'histoire.

J'ai vu La dernière leçon vaguement adapté du livre de Noelle Chatelet (la soeur de Jospin)

A part Marthe Villalonga, qui est exceptionnelle, tout est à jeter. Le pire, ce sont els dialogues, j'en avais honte pour le scénariste ! Et alors une pléiade d'acteurs en bois, la palme à Antoine Duléry

Oh, juste avant, j'ai vu la bande annonce du Lelouch

Je vois Dujardin et Zilberstein en Inde, et je trouve ça tout pourri... (sans faire le lien avec Lelouch) Puis arrive le dernier plan, avec le titre du film et le nom du réal, et je me dis : on va bien se marrer !

Une belle purge en perspective

Ouah la chance, je l'ai pas encore vue !!!
(j'espère juste que ça va pas durer 4 heures, quand même)

1h53. ça va. Enfin, ça va être long, quand même.

Ouh là, une interdiction par la préfecture pourrait nous sauver (sachant que sinon, rien ne m'empechera d'aller le voir en payant un billet pour un autre film)

Vu hier deux films récents, en Albanie :

Le Petit Prince Ouais, mouof... Le fait d'éviter l'adaptation littérale est à la fois une bonne idée et un piège (dans lequel tombe le film). Bonne idée parce que ça évite la trahison casse-gueule du livre de Saint Exupery - qu'on aurait joyeusement pourrie si ça avait été le cas. Mais idée foireuse parce que le film n'est absolument pas intéressant. Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'en disait Cyrille quand il parlait d'explication de texte. J'y ai pensé tout le long; c'est juste une analyse du livre, bien lourde et appuyée.
Pas mauvais, mais inintéressant.

Microbe et Gasoil, "petit" film de Gondry qui ne va pas très loin, mais est hautement sympathique. Avec des enfants qui jouent bien et ne sont pas têtes-à-claques, ce qui est un exploit. Drôle et frais - ça restera pas dans les annales (c'est pas Eternal Sunshine, quoi !) mais ça fait passer un bon moment.

Phil a écrit:MUSTANG, premier film de la franco-tunisienne Deniz Gamze Erguven a fait sensation au dernier festival de Cannes, et fait l'unanimité critique autour de lui. J'allais voir ce "Virgin Suicides français" assez confiant... je m'attendais pas à une telle claque ! Je prédis déjà une présence bien haut dans mon futur top de l'année.
Je vais pas y aller par quatre chemins : courez le voir, c'est magnifique ! Les 5 jeunes actrices sont lumineuses et incroyables, la réalisatrice a une vraie vision et une énergie dingue. Surtout, la vision de ces filles prisonnières d'une famille fondamentaliste dans la Turquie rétrograde d'aujourd'hui est une charge surpuissante contre tous les intégristes. Appuyée par un lot de scènes mémorables, prenantes et émouvantes, parfois drôles, même (la tante qui explose le réseau électrique du village ). Et c'est plein de bonnes idées, de scénario et de mise en scène. La fin, par exemple, où la prison construite pour garder les filles dans la maison se retourne contre l'oncle extrémiste qui ne peut plus y entrer pour les y choper.

C'est beau, c'est poignant, la musique (de Warren Ellis, collaborateur de Nick Cave) est superbe, la photo aussi - et comme tout le monde a vu les dinos à la con et les émotions de Riley, c'est le film qu'il vous reste à voir en ce moment !

Revu aujourd'hui... quel film magnifique (re) !!!
(toujours top 3 de l'année)

21 nuits avec Pattie, grosse merde de l'année. Quelle arnaque ! C'est chiantissime.

Francofonia, OVNI de l'année. Quelle arnaque ! C'est méga chiantissime

Les Larrieu m'emmerdent en général, déja (m'enfin, y'a toujours du cul, on a pas tout perdu)

Mais attend le Lelouch avant de décerner le titre de merde de l'année
(et y'a Les Profs 2, aussi)

Oui, mais je voulais dire dans les merdes pas attendues !

Vu Le fils de Saul.

Traitement intéressant, une tentative de comprendre Birkenau avec une caméra à l'épaule en plan très serré pour l'immersion, et par le prisme des Sondercommando (ces juifs sélectionnés pour faire "tourner " les chambres à gaz)

C'est éprouvant, et difficile à comprendre : aucune contextualisation (heureusement, je connaissais un peu le sujet).

Ah, il est haut dans ma liste de "films ratés au ciné à guetter en dvd", celui là.
Très intrigué par le traitement appliqué sur un tel sujet.
(Et sans vouloir polémiquer inutilement, mais un peu quand même, je vois pas en quoi le procédé faut moins "cinéma" que la mise en scène de Spielberg)