Souvenez vous de la sortie de La Rafle il y a quelques années. Le film avait été unanimement qualifié de mauvais par la critique (et une bonne partie du public), ce qui avait entraîné une polémique avec la réalisatrice de ce truc. Avec des supers arguments du type : "si vous n'aimez pas mon film, vous êtes des nazis". Se posait alors pour la 1000ème fois une questions vieille comme l'art : est-ce qu'un film sur un sujet inattaquable est forcément inattaquable en soi ? Sous prétexte de "dénoncer", est-on dispensé de faire un bon film en termes de mise en scène, scénario, idées visuelles, etc ?
LA MARCHE de Nabil Ben Yadir, sorti en début d'année, vient à point pour enfoncer un peu plus la réalisatrice de la merde sur le Vel d'Hiv dans son caca. C'est un film "inattaquable", sur un "grand sujet" (la marche contre le racisme de 1983), qui "dénonce"... et qui est réussi ! Evidemment, on pourra lui reprocher de prêcher des convertis (j'imagine bien qu'un Zemmour trouvera ça pourri et dénoncera une pornographie mémorielle et un angélisme communautaire), et de recourir par moment à des effets mélo faciles. Mais à côté de ça, c'est bien écrit, bien réalisé (avec de bonnes idées - genre la séquence du California Dreamin' en alternance de travellings latéraux, ou l'agression de Hafsia Herzi filmée de loin dans un flou onirique), bien joué, alternant rires, émotion et violence... Du cinéma militant pas fin, mais bien foutu.
Note = 4,5/6
LA MARCHE de Nabil Ben Yadir, sorti en début d'année, vient à point pour enfoncer un peu plus la réalisatrice de la merde sur le Vel d'Hiv dans son caca. C'est un film "inattaquable", sur un "grand sujet" (la marche contre le racisme de 1983), qui "dénonce"... et qui est réussi ! Evidemment, on pourra lui reprocher de prêcher des convertis (j'imagine bien qu'un Zemmour trouvera ça pourri et dénoncera une pornographie mémorielle et un angélisme communautaire), et de recourir par moment à des effets mélo faciles. Mais à côté de ça, c'est bien écrit, bien réalisé (avec de bonnes idées - genre la séquence du California Dreamin' en alternance de travellings latéraux, ou l'agression de Hafsia Herzi filmée de loin dans un flou onirique), bien joué, alternant rires, émotion et violence... Du cinéma militant pas fin, mais bien foutu.
Note = 4,5/6