Rapido films - Ze quick critix 4x4

Avec NOVEMBRE, Cédric Jimenez retrouve Jean Dujardin dans un rôle sérieux. Et si j'aime pas trop l'acteur en mode comédie quand il arrête d'en faire des tonnes, il est très crédible bien aidé par Sandrine Kiberlain et Anaïs Demoustier. Novembre c'est un peu le Zero Dark Thirty à la française. S'appuyant sur une mise en scène nerveuse, sans fioriture (ou feux d'artifice) et toujours en maîtrise (la scène d'assaut finale est démente).
Il évite de se prendre les pieds dans le tapis en évitant toute image des attaques et se concentre sur les 5 jours d'enquête qui ont mené à l'opération à St-Denis le 18 novembre.
On pourra peut-être regretter le côté un peu trop documentaire du film oubliant parfois de s'attacher un peu plus à ses personnages.

Vais ptet le voir la semaine prochaine... me méfie du traitement par le mec de Bac Nord; mais bon, apparemment, ça va !

Déception avec David O. Russell et son AMSTERDAM. Avec une bande annonce prometteuse, un casting 5 étoiles long comme le bras, réalisation léchée, une photo et des décors au top, cette comédie historico-politico-cohenesque fait pschitt. C'est pas tant le scénario qui fait défaut mais plutôt la façon de raconter l'histoire ou plutôt de ne pas la raconter. Ca ressemble plus à un film à sketchs - assez inégaux et le tout manquant de liant !

Je n'en attendais pas grand chose mais ça aurait pu être bien : MASCARADE de Nicolas BEDOS, qui nous narre la rencontre d'une escort et d'un escort sur la riviera. Si Pierre Niney et la belle Marine Vacth tiennent la route, ils peinent à mettre du rythme dans un film de 2 heures qui paraît en durer 4. 

Seule bonne surprise de la semaine LA CONSPIRATION DU CAIRE, thriller égyptien qui prend ses bases dans une université coranique. Inspiré par Au nom de la rose de Umberto Eco, Tarik Saleh signe un film passionnant entre politique, islam modéré et radical et services secrets.

Amsterdam me tente pas du tout.
Mascarade.... bah Nicolas Bedis, quoi !
Vu Le Caire, aussi, et tout pareil, super

She said, film ultra classique dans sa mise en scène et réalisation (un film au coeur d'une enquête journalistique, les américains sont très forts là dessus), qui vaut surtout pour le sujet : l'affaire Weinstein

ça révolutionne pas le ciné, mais c'est très bien

Ouais, ça sent le film intéressant surtout par son sujet; j'irai peut-être le voir (ou j'attendrai la sortie DVD, mais je le mets dans ma liste)

Vu hier le dernier film du fils de Denise Gray (Armageddon Time)

Que c'est poussif... Il veut tellement que ça fasse sens, que ça finit par ,e plus rien raconter du tout. C'est pas à jeter en bloc, c'est pas un manche, on le sait, mais bon...
Concernant le titre, je pense que c'est pour souligner que selon lui, l'élection de Reagan a été l'Aramgeddon (dondon, dondaine)

VU aussi - j'avais dit sur touitère que j'avais rien à dire sur ce truc !
En effet, c'est du cinéma indépendant américain lambda; rien de notable, le minimum syndical...
Le rapprochement avec Reagan, il est évident dès le début, en faisant le lien entre la chanson de The Clash et la séquence à la télé qui ouvre le film, un truc dans le genre... C'est fin

Vous m'avez un peu survendu La conspiration du Caire. C'est bien, OK, mais on comprend pas grand chose à moins d'avoir fait Coran en deuxième langue

Hahaha !
J'ai pas eu trop de problèmes, moi... ça doit être parce que je suis de Nanterre !

C'est ça, t'as compris toutes les subtilités religieuses, y compris les références à l'histoire de Mahomet et du type qui brûle ses vaisseaux !

Bah oui, je passe mes soirées à me radicaliser chez mes voisins de l'immeuble

Nan, mais oui, évidemment, on passe à côté de ce genre de détail.
Mais ça ne gêne pas forcément pour suivre l'intrigue globale.

Annie colère, indispensable avec une Laure Calamy au sommet de son art

Fumer fait tousser de Quentin Dupieux est mieux que le précédent Incroyable mais vrai - surtout parce qu'il n'essaie pas cette fois d'avoir quelque-chose à dire ! Du coup, c'est du pur absurde à la Dupieux, tenu par des acteurs déments, et il n'y a même pas trop de ses longueurs habituelles dans ses films pourtant courts (mais une fin pas top, ça, toujours).

J'ai pas encore vu le précédent mais on tient encore là du pur Dupieux qui continue son voyage au pays de l'absurde. On croit à chaque film qu'il a atteint ses limites et pourtant il nous surprend toujours(La séquence avec Blanche Gardin est mortelle). 
Et c'est vrai que la fin est pas top top mais difficile de finir une histoire qui n'a ni queue ni tête.

Très très belle surprise avec Les Banshees d'Inisherin. On se laisse prendre très rapidement par cette histoire d'amitié très intimiste. Un duo d'acteurs au top superbement secondé par Kerry Condon, Barry Keoghan et une photo splendide.

Yep; tout à fait d'accord !

Dans un style totalement opposé mais qui m'a ravi tout autant, Damien Chazelle régale avec son Babylon. Mené à un train d'enfer, les 3 heures s'avalent sans même y penser. Brad Pitt, Diego Calva et surtout une Margot Robbie branchée sur 100000 volts - sans compter la myriade de seconds rôles - offre un spectacle magnifique sous l'oeil d'une caméra qui virevolte dans tous les sens.
Un superbe hommage au cinéma (en commençant par Scorcese dont Damien semble beaucoup s'inspirer avec son rise and fall style), tourné à l'ancienne avec un enthousiasme et un dynamisme qui ne peut pas laisser indifférent car comme à son habitude, Chazelle propose un cinéma clivant - on aime ou on n'aime pas - et qui dénote avec la tiédeur de la production hollywoodienne actuelle.
Le film n'est pas exempt de quelques défauts mais qui ne nuisent pas au résultat final. A voir au re-visionnage si ils s'estompent (ou s'aggravent).

Vais le voir ce soir.

J'ai trouvé ça mortel !

Un hommage au cinéma et une déclaration d'amour qui devrait toucher tous les cinéphiles (le montage final de plein d'extraits constituant des "dates" de l'histoire du cinéma ), une version trash de Chantons sous la pluie, un côté Scorsese en effet, mais aussi le Leone de Once upon a time in America...
On sait que Brad Pitt est incroyable, il le prouve encore. Margot Robbie, c'était moins gagné; elle est absolument dingue. On découvre un Diego Calva promis à un bel avenir.

Et, surtout, on voit pour la première fois (un peu dans Whiplash, ok) un Damien Chazelle qui se lâche complètement et tourne le dos à ses côtés consensuels et lisses bien gavants. Le film commence avec un éléphant qui chie sur le spectateur (littéralement), se poursuit avec 30 minutes d'orgie hollywoodienne bien rentre-dedans, accumule ensuite les sorties de route les plus hallucinantes, et s'achève dans un cri du coeur déchirant.
On a l'impression que Damien a voulu taper un grand coup, et gueuler bien fort qu'on pouvait encore faire du "Cinéma avec un grand C", malgré Disney, malgré Netfloutch, malgré le Covid. Résultat : il s'est bidé comme pas permis, évidemment.

Faut dire que sortir un film de 3 heures aux USA en même temps que les 3 heures d'Avatar, c'était un pari un peu risqué. Mais peu importe, le nombre d'entrées en salle n'a jamais fait la qualité d'un film.
En tout cas, ça donne une idée du potentiel du garçon (encore très jeune) et de capacité à casser les codes hollywoodiens. Et ça fait un bien fou !


Anecdote marrante : j'ai lu ce matin que Tobey McGuire (excellent dans le film), un des producteurs avait envoyé le scénario à Brad Pitt et DiCaprio lors du tournage de ... Once upon a time in Hollywood.

Je suis plus aller voir MAYDAY plus pour Richet que pour Butler même si ça sent le film de commande. Rien d'exceptionnel mais un retour à un film d'action à l'ancienne (disons 90's) avec une mise en scène efficace.

Damien Chazelle ne sait pas raconter une histoire. Alors oui sa caméra virevolte, mais je m'en contretape. La ligne narrative autour de Brad Pitt est inintéressante, celle autour de Margot Robbie à peine plus. La vraie histoire, celle qu'il aurait fallu mettre en lumière, c'est celle du mexicain. Il aurait pu alors rencontrer les deux autres relégués à des rôles plus en rapport avec l'intérêt de leur histoire.

Quant à la scène finale... Ces hommages révérencieux à une époque révolue ou tout était tellement mieux, qu'est ce que ça m'agace... Et ça manque tellement d'humilité.

Bref, va apprendre à écrire une scénario, et reviens nous voir, Damien

Whiplash restera une exception à sa filmographie de merde

Heureusement, il y a la famille Asada

Evidemment, c'est moins prétentieux