Histoire de coller à ma réputation de cinéphile intello, j'ai tenté de regarder Mauvais Sang de Leos Carax, diffusé récemment sur Arte. Bon, c'est pas aussi chiant que Holy Motors, là au moins j'ai tenu jusqu'au bout - même si pour ça j'ai sauté quelques passages, et en ai profité pour faire en même temps quelques trucs aussi captivants que ranger mes slips et chaussettes. Et j'ai même pas détester ce truc... que j'ai quand même trouvé très mauvais !
Pour le coup, je pense vraiment que j'ai vu le film avec 30 ans de retard. Il faut se souvenir de ce que représentait Carax et son arrivée fracassante dans le cinéma français sclérosé des années 80. Un vent de folie, un jeune qui n'avait peur de rien et pratiquait un cinéma libre et frondeur, un genre de Besson intello, en fait (quand Grosluc bouleversait aussi la donne avec Le Dernier Combat ou Subway). D'ailleurs, j'ai trouvé des trucs intéressants dans le film. Esthétiquement, ou dans la manière de manipuler un matériau de base classique (dont le vague argument SF à base de virus tuant les amants faisant l'amour sans sentiments) pour l'amener dans un univers personnel.
Mais, une fois la "révolution cinématographique" passée, il ne reste qu'un sommet d'afféteries visuelles, un film arty prétentieux, une modernisation de la Nouvelle Vague aux petits bras... un film qui se perd dans son délire et tourne en rond. Hormis 2-3 scènes dont la fameuse course de Denis Lavant sur Modern Love de Bowie, c'est donc surtout chiant et poseur.
Quelques jours avant, j'avais vu un autre film passé sur Arte, L'enlèvement de Michel Houellebecq. Moins bien que tout ce qu'on a pu en lire un peu partout, mais plutôt sympa et marrant.
Pour le coup, je pense vraiment que j'ai vu le film avec 30 ans de retard. Il faut se souvenir de ce que représentait Carax et son arrivée fracassante dans le cinéma français sclérosé des années 80. Un vent de folie, un jeune qui n'avait peur de rien et pratiquait un cinéma libre et frondeur, un genre de Besson intello, en fait (quand Grosluc bouleversait aussi la donne avec Le Dernier Combat ou Subway). D'ailleurs, j'ai trouvé des trucs intéressants dans le film. Esthétiquement, ou dans la manière de manipuler un matériau de base classique (dont le vague argument SF à base de virus tuant les amants faisant l'amour sans sentiments) pour l'amener dans un univers personnel.
Mais, une fois la "révolution cinématographique" passée, il ne reste qu'un sommet d'afféteries visuelles, un film arty prétentieux, une modernisation de la Nouvelle Vague aux petits bras... un film qui se perd dans son délire et tourne en rond. Hormis 2-3 scènes dont la fameuse course de Denis Lavant sur Modern Love de Bowie, c'est donc surtout chiant et poseur.
Quelques jours avant, j'avais vu un autre film passé sur Arte, L'enlèvement de Michel Houellebecq. Moins bien que tout ce qu'on a pu en lire un peu partout, mais plutôt sympa et marrant.