Rapido films - Ze quick critix 4x4

Pas été super emballé par Jojo

Le procédé est assez similaire Benigni mais celui ci l'avait appliqué aux camps, et en étant moins drôle

Ce qui m'a fait le plus rire, dans Jojo, c'ets le décalage, et du coup, je regrette que ce ton n'ait pas été tenu tout le film

En revanche, Scarlett est peut être mortelle, mais son rôle est pourri et est au centre de ce qui ne va pas dans le film. Les gosses, c'est drôle (il y a leur regard décalé), les adultes, c'est ridicule. Scarlett en super-resistante, c'est n'importe quoi

Et je ne parle pas des trous béants dans l'histoire. La soeur, le père...

Pour le coup, je pense que si on en était resté juste au décalage, sans ce que j'ai appelé (faute de mieux) le "virage dramatique" de la dernière partie, le film puerait du cul comme La Vie est belle (qui justement ne sort jamais de son côté neuneu et se limite à prendre le nazisme comme une grosse farce dont on peut se sortir avec la fantaisie).

Je partage l'avis de Phil. Certes le scénario comporte des défauts mais la mère pendue sur la place centrale, ça fait un gros choc (ce qui me fait penser que "feel good movie" n'est pas très approprié)

Le problème n'est pas sa pendaison, mais sa prétendue "resistance" .

La comparaison avec Beninigni ne tient pas. Même sans "virage dramatique", la gestion du second degré est largement meilleure chez Jojo, parce qu'ils y vont à fond, sans neuneuterie

Mais ça n'en fait pas un bon film pour autant, parce qu'ils assument pas jusqu'au bout, et qu'en plus c'est souvent très mou

Globalement j'ai toujours bien aimé les films de Guy Ritchie (il y a quelques exceptions mais elles sont rares). Et bien son The Gentlemen est très réussi !

Pour le coup, même ceux 'nombreux) qui pensent que Ritchie n'a fait que 2 bons films (Arnaques... et Snatch) trouvent que celui-là est du même niveau !
Je pense que j'aurai pas le temps d'aller le voir - je guette le DVD (ou la version albanaise)

Deux films français vus au ciné ces derniers jours :

#JeSuisLà de Eric Lartigau - le réalisateur de La Famille Bélier, comme c'est bien indiqué sur l'affiche. C'est important, vu que c'est le gros défaut du film : ce côté neuneu/Bisounours/Tout le monde est gentil, bien gavant. Comme disait Cyrille en sortant de la séance : "Je pourrais pas passer une heure avec Lartigau, j'aurais envie de le tarter à cause de sa gentillesse". Donc, là, tout le monde est sympa (même le personnage qui se comporte comme quelqu'un de pas sympa); tout se passe bien; y'a pas de méchant; un happy end blablabla... et, du coup, pas tellement d'enjeu, à mon avis.
Reste que Lartigau est aussi le réalisateur de Prête moi ta main, déjà avec Alain Chabat - soit une comédie très réussie, drôle, reposant sur des acteurs au top. Et il y a encore de ça dans ce dernier film, avec un Chabat qui porte l'ensemble sur ses épaules, et est vraiment topissime. Et aussi Blanche Gardin, très peu présente, mais super. Avec eux, je passerai bien plus d'une heure, par contre.


La Dernière Vie de Simon de Léo Karmann - première réalisation du fils de "Emile-le-tueur" (donc il y a un lien avec le film précédent); sachant que son frère Martin Karmann joue aussi dans le film.
L’exemple-type du film pas forcément génial en soi (quoique, son accueil critique est plutôt bon), plein de petits défauts (mais bon, c’est un premier film, tout le monde n’est pas Steven Spielberg non plus !)... mais qui m'a particulièrement touché à tous les niveaux, sans que je comprenne bien pourquoi. Un film fantastique français reposant sur un concept original, et très bien exploité - c'est déjà un exploit. Même si la fin est assez prévisible, le scénario multiplie auparavant une série de retournements, changements de tons et trajectoires, qui rend 'ensemble très agréable à suivre. Les acteurs sont très bien (moins celui qui joue Simon adulte, mais ça va - et c'est compensé par la jeune Camille Cleris, qui bute + des gosses qui jouent bien !), la mise en scène plutôt efficace.
Belle réussite - ressenti purement subjectif que je n'imposerai à personne, mais je serais curieux d'avoir d'autres avis. Dans le genre, ça m'a fait penser à Arès, autre film français pas grandiose en soit, mais qui nous avait marqué par ici (ou, sans comparer, au Benjamin Button de Fincher - que j'avais été le seul à aimer et à chialer ma race dans mon entourage)

Je n'ai pas dit Gentillesse, par ce que je me méfie de la pseudo gentillesse de ces neuneu à la Lartigau

Ah ouais !
Me souviens plus du terme exact... (mais je pense qu'on voit bien l'idée)

Queen and Slim annoncé comme le nouveau Bonnie & Clyde black, c'est un peu survendu. Plutôt une histoire d'amour sur fond de racisme. Un road movie un peu mou (plus de 2 heures 15) avec une fin peut-être un peu convenue mais qui redonne un peu de sens au film.

J'aurais adoré aimé sans reserve Un divan à Tunis. Ce n'est pas à jeter, mais c'est assez faiblard quand même, principalement par un manque de cohérence d'ensemble. Qui trop embrasse mal étreint

L'horreur, l'horreur (comme dirait Marlon à la fin de Apocalypse Now) : dans le cadre d'un challenge ciné mensuel que je fais depuis l'année dernière (et que j'ai déjà évoqué), je me retrouve à devoir mater ce mois-ci un film de Eric Rohmer !
Evidemment, j'en ai pas à la maison. Donc j'ai pris un DVD à la biliothèque au pif. Enfin, presque au pif : mon critère de choix était que le calvaire devait durer le moins de tempos possible . Donc, vas-y pour Le Rayon Vert - 94 mn au compteur. Me suis débarassé de la corvée dimanche soir, dès le premier jour du mois - vais pouvoir regarder des vrais films ensuite.

C'était horrible.
J'avais vu 1 ou 2 Rohmer, plus jeune, histoire de savoir de quoi je parlais. MAis je me souvenais plus que c'était à ce point. En fait, c'est exactement ce qu'on en dit depuis des années, avec Cyrille notamment.
Pas de mise en scène, une photo laide, un scénario qui tient sur un timbre-poste. Et surtout, surtout... les acteurs (ici, surtout les actrices), mandieu !!! C'est hallucinant de jouer aussi mal; de non-jouer à ce point, en fait. Les défenseurs de Rohmer (lus depuis des années, vus sur Twitter après que j'ai posté quelques trucs bien méchants sur cette épreuve que j'ai subie) te parlent de naturel, de la vraie vie retranscrite à l'écran, blablabla. Mon cul ! En guise de naturel, Rohmer, c'est comme si tu filmais une de nos conversatoin, mais que tu la faisais rejouer par des acteurs qui n'en ont rien à foutre. Donc, même pas avec l'humanité qu'on peut y mettre quand on est concerné.
Et heureusement que je me suis pas lâché sur le personnage principal - une connasse insupportablement casse-couilles (qui, à mon avis, mérite bien de ne pas être heureuse dans la vie alors qu'elle a objectivement rien pour ça). Je vois d'ici ce que je me serais pris dans la gueule, surtout post-Césars...

Bref, le niveau zéro du cinéma, même pas digne d'une série AB.

T'aurais dû prendre le Maire et la médiathèque (c'est je crois le seul que j'ai vu) avec Dombasle et son acteur fétiche dont j'ai oublié le nom et qui m'insupporte

Quelqu'un me l'a cité sur Twitter - j'ai répondu qu'il était trop long (selon mon critère ci-dessus) !
L'acteur, c'est Pascal Gregory, non ?

Oui, c'est lui

Ce soir, je tente Gaston Lagaffe. Une vraie épreuve, je pense

J'ai regardé poar ailleurs Les crevettes Pailletées. Bon, ça aurait pu être pire, mais ça ne restera pas dans l'histoire du cinéma

Putain, ça commence mal Gaston. Ils l'ont adapté dans une start up

Bon, 5 mn, ça ira

La bande-annonce m'avait suffi !
(Gaston en macroniste, merci bien)

Cyrille a écrit:Ce soir, je tente Gaston Lagaffe. Une vraie épreuve, je pense

Tous les codes de la BD sont repris et il a tout chié avec un scénario pourri. Un gros gachis

Ah, j'ai pas parlé de INVISIBLE MAN de Leigh Whannell, produit par Jason Blum.
Bah c'est plutôt réussi !
ça aurait gagné à être plus resseré - 2h, c'est trop, pour un argument de film d'horreur énervé qui devrait aller vite et être nerveux. Mais ça passe bien; on ne s'ennuie pas.
Le film arrive à être relativement original, alors qu'on connaît bien le concept. Et se révèle souvent assez malin (par exemple, en jouant sur le fait que les personnages ne croient pas l'héroïne, mais que ce n'est jamais remis en cause par le spectateur).
Elizabeth Moss y est absolument fabuleuse. Mais bon, c'est pas une surprise, elle joue quand même un rôle devenu assez basique pour elle.
Et il y a un vrai discours féministe, beaucoup plus fort que dans les soi-disant blockbusters qui s'en réclament actuellement.
De bonnes scènes de tension, des effets superbes, une belle réalisation, une fin ambigue très intéressante... à voir (sans en attendre un chef d'oeuvre grandiose)

Encore un film que j'aurais dû monter

Ouais, mais y'aurait fallu que tu le regardes, et t'aurais souffert par moments !