La tête dans les étoiles - le topic de la SF en vrac

Les 2 premières très bien. Celle de Whale est pourrie

Bien aimé; même s'il en fait 15 tonnes ! Les autres sont mieux, bien d'accord.

Tu sais, c'est notre credo habituel. Ce genre d'humour, quand on est en petit groupe, OK (et encore, ça ne fait rire que nous) mais le rendre public, faut pas déconner

Ouais, c'est carrément ça !
Il abuse surtout des comparaisons type "il s'endort comme une moine". Si la plupart font mouche, c'est lassant à un moment.

Joie !

http://lunesdencre2017.eklablog.com/consequences-d-une-disparition-christopher-priest-a148376496

(et en VF avant la parution en VO, svp)

Lu le recueil de nouvelles de Ursula K. Le Guin : Au Douze Vents du Monde, traduction française du premier recueil paru aux Etats-Unis au milieu des années 70 et présentant la quasi intégralité de ses premières publications courtes.

Comme avec le Bifrost qui avait été consacré à l'auteure, je suis pas complètement convaincu, notamment parce que c'est souvent un peu trop Fantasy pour moi. Pas étonnant, du coup, que j'ai été plus emballé par les nouvelles de pure SF - Neuf existences, Plus vaste qu'un empire, Le champ de vision - ou qui s'interrogent sur le rapport de l'homme à la science, comme Les Maîtres... Quelques nouvelles de fantasy m'ont bien plus malgré tout - Le collier de Semlé, Le Roi de Nivôse, Les Choses, ou l'étonnant Le Chêne et la mort.

ça reste dans tous les cas très bien écrit, et avec un "vision" particulière, un ton qu'on n'a jamais retrouvé ailleurs dans la SF à la même époque. Et à lire pour tout amateur du genre qui se respecte.

Dans la série "rattrapage", j'ai lu La Zone du Dehors, premier roman d'Alain Damasio avant La Horde du Contrevent - en édition revue de 2007.
Plus un pamphlet politique à tendance Bourdieuso-Mélenchonienne que roman de SF pure. Mais, pour une fois dans ce genre d'ouvrage, si les idées sont bien plus importantes que le récit, ce n'est pas au détriment de celui-ci. Le livre se suit comme un polar SF efficace et réussi, avec des personnages intéressant. On notera que l'auteur tente déjà ses expériences d'écriture du Contrevent - avec histoire racontée par plusieurs personnages et imbrication des différentes intrigues.
Pas exceptionnel, mais bien foutu et intéressant.

J'ai trouvé ça très mauvais. Ça tient pas la route longtemps, c'est bavard. Un mauvais brouillon de la Horde

Phil a écrit:Lu les deux premiers volumes de la trilogie SPIRE de Laurent Genefort (le dernier volet sort normalement en juin prochain) - Ce qui nous lie et Ce qui nous divise. Plutôt bien ! 
Et relativement original, à la fois sur le fond et sur la forme. 

Loin des planet operas habituels, les livres racontent la constitution d'une compagnie de transport de matières au sein des différentes colonies de la galaxie, et les efforts pour survivre dans une concurrence acharnée avec les grandes compagnies installées. On y parle autant d'économie et de constructions juridiques que d'exploration spatiale; avec en bonus les coups bas et les opérations d'espionnages propre à n'importe quel cyber-thriller qui se respecte. 
Dans la construction, on n'est pas tout à fait dans le roman, pas exactement dans le fix-up; plutôt dans quelque-chose qui rappelle la série télé. Avec de grands blocs de sous-intrigues qui se déroulent sur quelques chapitres, avant de sauter à autre chose dans les chapitres suivants. Tout en suivant une trame principale et l'évolution des personnages principaux sur toute la durée des livres. ça apporte une grande richesse en multipliant les péripéties, les mondes explorés, les systèmes sociaux et humains... et apporte parfois un peu de frustration : j'aurais bien vu tout un livre consacré à la planète de fondamentalistes religieux qui court sur 3/4 chapitres au milieu du second volume. 

Genefort démontre encore une fois son talent certain pour emballer des livres pas fondamentalement géniaux, mais toujours super plaisants et intéressants. 
Plus qu'à attendre que le dernier débarque dans les rayons de ma bibliothèque cet été !

Troisième volet - [bCe qui révèle[/b] - fini ce midi.
Dans la continuité des deux autres, construit sur le même principe, avec les mêmes défauts et qualités. Pour continuer dans l'analogie avec les séries télé, on se situe là dans une fin de série après trois saison. Il s'agit de boucler les histoires principales, et de lancer un pont vers l'avenir, des fois que. Et comme pour la plupart des fins de séries, ça a certains côtés frustrants. Du fait de la structure des livres, on a du mal à s'attacher aux personnages; du coup, quand certains meurrent, ça tombe un peu à plat.
Restent les aspects liés au développement de la compagnie commerciale au cnetre des livres, les scènes d'exploration spatiale, la vision humaniste et sociale de l'auteur.
Comme les autres, et comme la série globale : pas génial, mais plaisant et intéressant.

J'ai fini le cycle Three Body de Liu Cixin. La gars manipule des concepts vertigineux, mais bon, c'est bavard et ce n'est pas de la littérature ! 2000 pages réelles, 6000 ressenties (par moment, j'exagère, c'est pas mal, mais ça ne dure jamais).

Je préfère une nouvelle de Greg Egan à 2000 pages mal écrites, franchement. C'est dommage d'avoir de si bonnes idées et de les exploiter si mal

Bah je regrette pas d'avoir abandonné après le premier...

Autant je n'ai pas sauté au plafond pour three body, autant je dévore la trilogie La cinquième saison de NK Jemisin (Hugo 2016 et 2017), sorte de SFantasy (un terme que je viens d'inventer)

Genre Lord Valentin, quoi

(et par ailleurs, je boucle les Rougon-Macquart dans deux volumes ! Ça tue sa race)

Ah ok; vais lire ça !
Et aussi me refaire Majipoor - le "Rougon Macard de Silverberg"

J'ai entendu parler de ROBOPOCALYPSE de Daniel H. Wilson très tôt - lorsque le livre a été pré-acheté par Steven Spielberg avant même sa parution, pour en faire un de ses 50 projets en cours. Depuis, le film est passé de mains en mains, pour atterrir récemment entre celles de notre ami Michael Bay, super.
Au départ, j'avais très envie de lire ce truc... et finalement, mon intérêt s'est émoussé : ça ressemblait typiquement au bouquin bien commercial, "trop facile" à lire, le bouquin de SF pour les gens qui ne lisent pas de SF mais vont voir Star Wars au ciné.

Une impression confirmée par la critique parue il y a un bon moment dans Bifrost :
https://www.belial.fr/blog/robopocalypse
Sauf que, cette critique disait justement que, si le livre est bien tout ça, il est tout de même carrément plaisant. Donc, finalement, je l'ai pris à la bibliothèque récemment. Et, en effet, c'est plutôt sympa. Et très facile à lire (470 pages en poche bouffées en un peu plus de 2 jours), oui !
Evidemment pas un grand livre de SF, évidemment très inspiré par plein de trucs (Terminator, Matrix, les mangas, les films de Spielberg), évidemment sans surprise. Et d'un point de vue littéraire, c'est pas du Proust. Mais un bon petit divertissement, idéal pour faire une pause entre deux trucs plus solides.
Basé sur le procédé popularisé principalement par le roman World War Z, le livre repose sur une série de rapports divers reconstituant l'histoire de la guerre entre robots et humains une fois celle-ci terminée. Equivalent littéraire du Found Footage au cinéma, le procédé n'est pas toujours bien tenu (des gens ne parleraient aps comme ça dans la vie, des rapports de caméras de surveillance détectent des trucs qu'elles n'auraient pas dû voir...) - mais au bout d'un moment, ça n'a plus d'importance et le livre fonctionne comme une succession d'instantanés divers.

J'ai aussi pris la suite ROBOGENESIS, que je vais m'enquiller dans la foulée.

Phil a écrit:J'ai aussi pris la suite ROBOGENESIS, que je vais m'enquiller dans la foulée.

Que j'ai pas lu finalement "dans la foulée", mais couasi.
Et qui a tout de la "suite inutile" faite pour capitaliser sur le succès commercial du premier bouquin - un truc de feignant qui refait le même livre, selon le même procédé, construit de la même manière, et racontant quasiment la même histoire avec les mêmes personnages. Une histoire qui est justement le gros point noir du bouquin; l'argument de base ne tient pas une seconde : alors que le premier se terminait sur la victoire des humains sur l'IA, celle-ci envoyait un paquet de donnée on ne sait où, ce qui laissait augurer de cette suite. Ben non : l'auteur nous sort une IA dans une version précédente, encore plus puissante (pourquoi, alors, n'avait-elle pas pris le dessus dès le départ ?), qu'il va falloir combattre comme la première blablabla.
D'un autre côté, on sent une ambition plus importante chez l'auteur - un peu plus de noirceur, plus de fond... Mais qui sont noyées dans le gros divertissement qui tâche.

ça se lit toujours aussi facilement, donc on ne perd pas trop de temps.
Mais cette suite est hautement dispensable. Sachant que le premier l'était déjà pas mal.

OLANGAR - Bans et Barricades est un ambitieux roman de fantasy français en deux volumes (900 pages au total) de Clément Bouhélier paru chez Critic. Qui vaut largement le coup.
On peut le qualifier de fantasy, mais on est loin de chez Tolkien et compagnie. Il y a bien des humains, des orcs, des elfes, des nains; des batailles épiques; un royaume médiéval fantastique. Mais ce n'est qu'une toile de fond. Ce qui intéresse l'auteur, c'est plus son discours politique en forme de lutte des classes que la description de gens qui se foutent sur la gueule. Même s'il y a de très bonnes scènes d'action, notamment dans le long climx du deuxième volume. On reconnait dans l'histoire la retranscription de personnages et d'événements de la politique française récente, mais aussi l'influence des grandes luttes sociales de l'Histoire. Et même des événements extérieurs à notre pays, comme l'invasion de l'Irak par les USA. 
Pour autant, le livre n'est jamais lourdingue, et ne sacrifie pas le fond au profit de la forme. Enlevé, farci de personngaes intéressant, le récit se suit à toute vitesse, jusqu'à son triple-final doux-amer (plus amer que doux, même !).

J'avais acheté Rêves de Machines de Louisa Hall (récemment paru en poche chez Folio SF) sans rien en savoir, en le voyant à la Fnuck - juste parce que l'histoire et le concept m'attirait. 
Lu rapidement en début de semaine : j'aurais mieux fait de le laisser au magasin !
Pas que ce soit mauvais, mais c'est complètement anecdotique et sans grand intérêt. Disons que ça aurait pu être bien mieux, si ce n'était pas du gros pompage David Mitchell (en moins bien écrit, et, donc, en moins original). Notamment un sous Cloud Atlas, dont ça reprend à la fois la structure - différents récits se répondant à travers les âges - mais aussi les motifs principaux - une histoire de voyage en bateau il y a des centaines d'années, une histoire d'homosexuel au début du siècle (Alan Turing remplaçant le musicien du livre de Mitchell), une dystopie futuriste... Et c'est pas pour ce que ça aurait à dire sur l'intelligence artificielle et le statut d'humain face à la machine que le livre restera inoubliable. 
D'ailleurs, je vais l'oublier aussi vite que je l'ai lu.

J'avais jamais le le classique La Planète des Singes de Pierre Boulle - vu l'autre jour à la bibliothèque, et c'est maintenant fait (d'autant que c'est 180 pages en poche avec des chapitres courts, ça se lit dans la journée).
C'est très daté, de la bonne vieille SF à la papa, avec ce que ça sous-entend au niveau du style (un peu ampoulé) et des incohérences dans le récit (la Terre du trentième siècle qui n'a pas tellement évolué par rapport à ce qu'on connaissait dans les années 50). Mais c'est vraiment bien.
Et c'est surtout très intéressant à comparer avec le film de Shaffner. On voit qu'il y a eu un véritable effort d'adaptation - particulièrement bien foutu en ce sens qu'il change pas mal de trucs de l'histoire, mais en conserve les idées et les thèmes. Et à propos d'adaptation, on ne peut passer à côté de la fin du livre, totalement différente dans le film de 68... mais finalement reprise telle quelle dans le remake de merde de Tim Burton ! Sauf que dans le Burton, on n'y comprend rien; alors que c'est totalement logique dans le bouquin (parce que bien amené).

Ah oui, je le relirai pas, mais ça avait été une bonne claque quand je l'ai lu il y a 35 ou 40 ans

Et la fin du bouquin est absolument géniale

Je trouve en plus que ça réhausse encore le niveau du film, qui est génial-tout-en-étant-différent-mais-dans-le-même-esprit, dont la fin est géniale-tout-en-étant-différente-mais-dans-le-même-esprit, etc.

COLONIES de Laurent Genfort est un recueil de nouvelles anciennes (dont une novella d'une centaine de pages, L'Homme qui n'existait pas) et de quatre écrites pour l'occasion, regroupée en deux parties - Colonies Planétaires et Colonies Spatiales. Qui s'apparente finalement à une sorte de fix-up. Parce que Genefort a repris ses textes plus anciens pour les mixer à son projet global; en y intégrant ses concepts habituels (les portes de Vangk, l'économie de sa trilogie Spire etc) et en reprenant des éléments d'une histoire à l'autre. 
Certaines nouvelles anciennes sont trop longues pour ce qu'elles racontent, souvent rattrapées par le twix de fin (Tien'Keou, La fin de l'hiver, Proche Horizon); voire pas terribles (Lot 97, la novella citée - qui tire à la ligne). 
Les récentes sont par contre toutes très bien (Le Dernier Salinkar, Le Bris, Je me souviens d'Opulence - Le Jardin aux mélodies est un peu en dessous).

C'est en tout cas à lire - Genefort déçoit très rarement et sait presque toujours prodiguer une SF pleine d'aventures et enthousiasmante (en même temps que pas conne).

Comme je pense que je vais attendre longtemps entre deux tomes du trone de Fer à la bibli, ça me laissera le temps de lire le Genefort et aussi Diaspora, d'Egan, que j'ai acheté hier

Sur ma liste (Diaspora) !
Vais pas l'acheter, mais il sera bien à la bibli un jour (prochain)...

Allez, j'entame un gros morceau cette semaine, le dernier Alain Damasio, Les Furtifs. 
Comme à chaque fois avec l'auteur français peu prolifique, on cause beaucoup de cet opus "engagé" - on va voir si c'est à la hauteur de la hype (et de sa célèbre Horde du Contrevent)

Emprunté à la bib aujourd'hui (mais plein de choses à lire avant, et la bib est en mode "prêt d'été", je peux le garder jusque mi septembre)